Charles François Lhomond

1853

Éléments de la grammaire française

2019
Source : Charles François Lhomond, Éléments de la grammaire française, par Lhomond, ancien professeur de l’Université, nouvelle édition, soigneusement revue sur les éditions originales, augmentée de quelques notes et suivie 1° des principales locutions vicieuses ; 2° de notions d’analyse grammaticale ; 3° de la liste des mots dans lesquels la lettre H est aspirée ; 4° d’un tableau des poids et mesures ; 5° d’un table de multiplication, Paris, Dezobry et E. Magdeleine, 1834, in-12, 72 p. PDF : Google (US).
Ont participé à cette édition électronique : Infoscribe (saisie, TEI-XML) et Nolwenn Chevalier (édition TEI).
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Préface. §

C’est par la langue maternelle que doivent commencer les études, dit M. Rollin. Les enfants comprennent plus aisément les principes de la Grammaire, quand ils les voient appliqués à une langue qu’ils entendent déjà, et cette connaissance leur sert comme d’introduction aux langues anciennes qu’on veut leur enseigner. Nous avons de bonnes grammaires françaises, mais je doute que l’on puisse porter un jugement aussi favorable des abrégés qui ont été faits pour les commençants. Les premiers éléments ne sauraient être trop simplifiés. Quand on parle à des enfants, il y a une mesure de connaissances à laquelle on doit se borner, parce qu’ils ne sont pas capables d’en recevoir davantage. Il est surtout important de ne pas leur présenter plusieurs objets à la fois : il faut, pour ainsi dire, faire entrer dans leur esprit les idées une à une, comme on introduit une liqueur goutte à goutte dans un vase dont l’embouchure est étroite : si vous en versez trop en même temps, la liqueur se répand, et rien n’entre dans le vase. Il y a aussi un ordre à garder ; cet ordre consiste principalement à ne pas supposer des choses que vous n’avez pas encore dites, et à commencer par les connaissances qui ne dépendent point de celles qui suivent. Enfin, il y a une manière de s’énoncer, accommodée à leur faiblesse : ce n’est point par des définitions abstraites qu’on leur fera connaître les objets dont on leur parle, mais par des caractères sensibles, et qui les rendent faciles à distinguer1.

On sent que, pour exécuter ce plan, il faut connaître les enfants. Appliqué, pendant vingt années, aux fonctions de l’instruction publique, j’ai été à portée de les observer de près, de mesurer leurs forces, de sentir ce qui leur convient : c’est cette connaissance, que l’expérience seule peut donner, qui m’a déterminé à composer des livres élémentaires. Puisse l’exécution remplir l’unique but que je me propose, celui d’être utile, et d’épargner à cet âge aimable une partie des larmes que les premières études font couler !

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Éléments de lagrammaire française. §

Introduction. §

1. — La Grammaire est l’art de parler et d’écrire1 correctement. Pour parler et pour écrire, on emploie des mots : les mots sont composés de lettres.

 

2. — Il y a deux sortes de lettres, les voyelles et les consonnes.

Les voyelles sont : a, e, i, o, u, et y. On les appelle voyelles, parce que, seules, elles forment une voix, un son.

 

3. — Il y a trois sortes d’e : e muet, é fermé, è ouvert.

L’e muet, comme à la fin de ces mots, homme, monde : on l’appelle muet, parce que le son en est sourd et peu sensible.

L’é fermé, comme à la fin de ces mots, bonté, café : cet é se prononce la bouche presque fermée.

L’è ouvert, comme à la fin de ces mots, procès, accès, succès : pour bien prononcer cet è, il faut appuyer dessus, et desserrer les dents.

 

4. — L’y grec s’emploie le plus souvent pour deux ii, comme dans pays, moyen, joyeux : prononcez pai-is, moi-ien, joi-ieux2.

 

5. — Il y a dix-neuf consonnes ; savoir : b, c, d, f, g, h, j, k, l, m, n, p, q, r, s, t, v, x, z. Ces lettres s’appellent consonnes, parce qu’elles ne forment un son {p. 4}qu’avec le secours des voyelles, comme ba, be, bi, bo, bu ; ca, ce, ci, co, cu ; da, de, di, do, du, etc.

 

6. — La lettre h ne se prononce pas dans certains mots, l’homme, l’honneur, l’histoire, etc., qu’on prononce comme s’il y avait l’omme, l’onneur, l’histoire ; alors on l’appelle h muette.

Mais, dans les mots suivants, la haine, le hameau, le héros, la lettre h fait prononcer du gosier la voyelle qui suit1 ; alors on l’appelle h aspirée ; ainsi, l’on écrit et l’on prononce séparément les deux mots la haine, et non pas l’haine ; les héros, et non pas comme s’il y avait les zhéros.

Des voyelles longues et des voyelles brèves. §

7. — Les voyelles longues sont celles sur lesquelles on appuie plus longtemps que sur les autres en les prononçant.

Les voyelles brèves sont celles sur lesquelles on appuie moins longtemps.

Par exemple, a est long dans pâte pour faire du pain, il est bref dans patte d’animal.

è est long dans tempête, et il est bref dans trompette.

i est long dans gîte, et bref dans petite.

o est long dans apôtre, et bref dans dévote.

u est long dans flûte, et bref dans butte.

 

8. — Pour marquer les différentes sortes d’e, et les voyelles longues, on emploie trois petits signes que l’on appelle accents ; savoir, l’accent aigu (ˊ) qui se met sur les é fermés, bonté ; l’accent grave (`) qui se met sur les è ouverts, accès ; et l’accent circonflexe (^) qui se met sur la plupart des voyelles longues, apôtre.

 

9. — Il y a en français dix sortes de mots qu’on appelle les parties du discours ; savoir : le Nom, l’Article, l’Adjectif, le Pronom, le Verbe, le Participe, la Préposition, l’Adverbe, la Conjonction et l’Interjection.

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Chapitre premier.

Première espèce de mots.

Le nom. §

10. — Le Nom est un mot qui sert à nommer une personne ou une chose, comme Pierre, Paul, livre, chapeau.

 

11. — Il y a deux sortes de noms, le nom commun et le nom propre.

Le nom commun est celui qui convient à plusieurs personnes ou à plusieurs choses semblables : homme, cheval, maison, sont des noms communs ; car le mot homme convient à Pierre, à Paul, etc.

Le nom propre est celui qui ne convient qu’à une seule personne ou à une seule chose, comme Adam, Ève, Paris, la Seine, etc.1.

 

12. — Dans les noms, il faut considérer le genre et le nombre.

Il y a en français deux genres, le masculin, et le féminin. Les noms d’hommes ou de mâles sont du genre masculin, comme un père, un lion ; les noms de femmes ou de femelles sont du genre féminin, comme une mère, une lionne. Ensuite, par imitation, l’on a donné le genre masculin ou le genre féminin à des choses qui ne sont ni mâles, ni femelles, comme un livre, une table, le soleil, la lune.

 

13. — Il y a deux nombres, le singulier et le pluriel ; le singulier, quand on parle d’une seule personne ou d’une seule chose, comme un homme, un livre ; le pluriel, quand on parle de plusieurs personnes ou de plusieurs choses, comme les hommes, les livres.

Comment se forme le pluriel dans les noms. §

14. — Règle générale. Pour former le pluriel, ajoutez {p. 6}s à la fin du nom : le père, les pères ; la mère, les mères ; le livre, les livres ; la table, les tables.

Première remarque. Les noms terminés au singulier par s, z, x, n’ajoutent rien au pluriel : le fils, les fils ; le nez, les nez ; la voix, les voix.

Deuxième remarque. Les noms terminés au singulier par au, eu, ou, prennent x au pluriel : le bateau, les bateaux ; le feu, les feux ; le caillou, les cailloux1.

Troisième remarque. La plupart des noms terminés au singulier par al, ail, font leur pluriel en aux : le mal, les maux ; le cheval, les chevaux ; le travail, les travaux. (Excepté détails, éventails, portails, gouvernails, camails, épouvantails.) Aïeul, ciel, œil, font au pluriel aïeux, cieux, yeux.

Chapitre II.

Seconde espèce de mots.

L’article. §

15. — L’Article est un petit mot que l’on met devant les noms communs, et qui en fait connaître le genre et le nombre.

Nous n’avons qu’un article : le, la, au singulier ; les, au pluriel. Le se met devant un nom singulier masculin, le père ; la se met devant un nom singulier féminin, la mère ; les se met devant tous les noms pluriels, soit masculins, soit féminins, les pères, les mères. Ainsi, l’on connaît qu’un nom est du genre masculin, quand on peut mettre le devant ce nom ; on connaît qu’un nom est du genre féminin, quand on peut mettre la.

 

16. — Il y a deux remarques à faire sur l’article.

Première remarque. On retranche e dans le mot le, on retranche a dans la, quand le mot suivant commence par une voyelle ou une h muette.

Ainsi, l’on dit l’argent pour le argent, l’histoire pour la histoire ; mais alors on met à la place de la lettre retranchée cette petite figure (’) qu’on appelle apostrophe. (Voyez chapitre XI, au mot Orthographe, page 52.

Deuxième remarque. Pour joindre un nom à un mot précédent, on met de ou à devant ce nom ; fruit de l’arbre ; utile à l’homme.

Alors, au lieu de mettre de le devant un nom masculin singulier, qui commence par une consonne, on met du.

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Au lieu de à le, on met au.

Devant un nom pluriel, de les se change en des ; à les se change en aux.

EXEMPLES.

singulier masculin.

                      le Père.

  Maison du Père, pour de le Père.

Je plais au Père, pour à le Père.

pluriel masculin.

                      les Pères.

  Maisons des Pères, pour de les Pères.

Je plais aux Pères, pour à les Pères.

Au contraire, de et à devant la ne se changent jamais.

singulier féminin.

                      la Mère.

                  de la Mère.

                  à la Mère.

pluriel féminin.

                      les Mères.

                      des Mères, pour de les Mères.

                  aux Mères, pour à les Mères.

Chapitre III.

Troisième espèce de mots.

L’adjectif. §

 

17. — L’Adjectif est un mot que l’on ajoute au nom pour marquer la qualité d’une personne ou d’une chose, comme bon père, bonne mère ; beau livre, belle image : ces mots bon, bonne, beau, belle, sont des adjectifs joints aux noms père, mère, etc.

On connaît qu’un mot est adjectif, quand on peut y joindre le mot personne ou chose : ainsi, habile, agréable, sont des adjectifs, parce qu’on peut dire personne habile, chose agréable.

 

18. — Les adjectifs ont les deux genres masculin et féminin. Cette différence de genres se marque ordinairement par la dernière lettre.

{p. 8}

Comment se forme le féminin dans les adjectifs. §

 

19. Règle générale. — Quand un adjectif ne finit point par un e muet, on y ajoute un e muet pour former le féminin : prudent, prudente ; saint, sainte ; méchant, méchante ; petit, petite ; grand, grande ; poli, polie ; vrai, vraie, etc.

 

20. — Exceptions. Première exception. — Les adjectifs suivants, cruel, pareil, fol, mol, ancien, bon, gras, gros, nul, net, sot, épais, etc., doublent au féminin leur dernière consonne avec l’e muet : cruelle, pareille, folle, molle, ancienne, bonne, grasse, grosse, nulle, nette, sotte, épaisse.

Beau et nouveau font au féminin belle, nouvelle, parce qu’au masculin, on dit aussi bel, nouvel, devant une voyelle ou une h muette : bel oiseau, bel homme, nouvel appartement.

Deuxième exception. — Blanc, franc, sec, frais, font au féminin blanche, franche, sèche, fraîche.

Public, caduc, font publique, caduque.

Troisième exception. — Les adjectifs, bref, naïf, font au féminin, brève, naïve, en changeant f en v ; long fait longue.

Quatrième exception. — Malin, bénin, font maligne, bénigne.

Cinquième exception. — Les adjectifs en eur font ordinairement leur féminin en euse : trompeur, trompeuse ; parleur, parleuse ; chanteur, chanteuse ; cependant pécheur fait pécheresse : acteur fait actrice ; protecteur fait protectrice.

Sixième exception. — Les adjectifs terminés en x se changent en se : dangereux, dangereuse ; honteux, honteuse ; jaloux, jalouse, etc., cependant doux fait douce ; roux fait rousse.

Comment se forme le pluriel dans les adjectifs. §

21. — Le pluriel, dans les adjectifs, se forme comme dans les noms, en ajoutant s à la fin : bon, bonne ; au pluriel, bons, bonnes, etc.1.

Mais la plupart des adjectifs qui finissent par al, n’ont pas de pluriel masculin, comme filial, fatal, frugal, pascal, pastoral, naval, trivial, vénal, littéral, conjugal, austral, boréal, final2.

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Accord des adjectifs avec les noms. §

22. — Règle. Tout adjectif doit être du même genre et du même nombre que le nom auquel il se rapporte.

Exemples. Le bon père, la bonne mère : bon est au masculin et au singulier, parce que père est du masculin et au singulier ; bonne est au féminin et au singulier, parce que mère est du féminin et au singulier.

De beaux jardins, de belles fleurs : beaux est du masculin et au pluriel, parce que jardins est du masculin et au pluriel, etc.

 

23. — Quand un adjectif se rapporte à deux noms singuliers, on met cet adjectif au pluriel, parce que deux singuliers valent un pluriel.

Exemple. Le roi et le berger sont égaux après la mort : (et non pas égal.)

 

24. — Si les deux noms sont de genres différents, on met l’adjectif au masculin.

Exemple. Mon père et ma mère sont contents : (et non pas contentes.)

 

25. — Quant à la place des adjectifs, il y en a qui se mettent avant le nom, comme beau jardin, grand arbre, etc. D’autres se mettent après le nom, comme habit rouge, table ronde, etc. L’usage est le seul guide à cet égard.

Régime des adjectifs1. §

 

26. — Règle. Pour joindre un nom à un adjectif précédent, on met de ou à entre cet adjectif et le nom : alors on appelle ce nom le régime de l’adjectif.

Exemples. Digne de récompense, content de son sort, utile à l’homme, semblable à son père, propre à la guerre. Récompense est le régime de l’adjectif digne, parce qu’il est joint à cet adjectif par le mot de. L’homme est le régime de l’adjectif utile, parce qu’il est joint à cet adjectif par le mot à.

Degrés de signification dans les adjectifs. §

27. — On distingue dans les adjectifs trois degrés de {p. 10}signification, le positif, le comparatif et le superlatif.

Le positif n’est autre chose que l’adjectif même, comme beau, belle, agréable.

 

28. — Le comparatif, c’est l’adjectif avec comparaison : quand on compare deux choses, on trouve que l’une est ou supérieure à l’autre, ou inférieure à l’autre, ou égale à l’autre.

Pour marquer un comparatif de supériorité, on met plus devant l’adjectif, comme : la rose est plus belle que la violette.

Pour marquer un comparatif d’infériorité, l’on met moins devant l’adjectif, comme : la violette est moins belle que la rose.

Pour marquer un comparatif d’égalité, on met aussi devant l’adjectif, comme : la rose est aussi belle que la tulipe.

Le mot que sert à joindre les deux choses que l’on compare.

Nous avons trois adjectifs qui expriment seuls une comparaison : meilleur, au lieu de plus bon, qui ne se dit pas ; moindre, au lieu de plus petit ; pire, au lieu de plus mauvais : comme, la vertu est meilleure que la science ; le mensonge est pire que l’indocilité.

 

29. — L’adjectif est au superlatif, quand il exprime la qualité dans un très-haut degré, ou dans le plus haut degré. Pour former le superlatif, on met très, ou le plus, devant l’adjectif, comme : Paris est une très-belle ville, et alors le superlatif s’appelle absolu ; ou Paris est la plus belle des villes : et ce superlatif s’appelle relatif, parce qu’il marque un rapport aux autres villes.

Noms et adjectifs de nombre. §

30. — Les noms de nombre sont ceux dont on se sert pour compter1.

Il y en a de deux sortes : les noms de nombre cardinaux, et les noms de nombre ordinaux.

Les noms de nombre cardinaux sont : un, deux, trois, {p. 11}quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze, douze, treize, quatorze, quinze, seize, dix-sept, dix-huit, dix-neuf, vingt, trente, quarante, cinquante, soixante, quatre-vingts, cent, mille, etc.

Les noms de nombre ordinaux se forment des cardinaux : ces noms sont, premier, second, troisième, quatrième, cinquième, sixième, septième, huitième, neuvième, dixième, etc.

 

31. — Il y a encore des noms de nombre qui servent à marquer une certaine quantité, comme : une dizaine, une douzaine, etc.

Il y en a d’autres qui marquent les parties d’un tout, comme : la moitié, le tiers, le quart, etc.

Enfin, il y en a qui servent à multiplier, comme : le double, le triple, etc.

Chapitre IV.

Quatrième espèce de mots.

Le pronom. §

32. — Le Pronom est un mot qui tient la place du nom.

Pronoms personnels. §

33. — Les pronoms personnels sont ceux qui désignent les personnes.

Il y a trois personnes : la première personne est celle qui parle ; la seconde personne est celle à qui l’on parle ; la troisième personne est celle de qui l’on parle.

Pronom de la première personne. §

34. — Ce pronom est des deux genres : masculin, si c’est un homme qui parle ; féminin, si c’est une femme.

Singulier. Je ou moi.

Me pour à moi, moi.

Exemples. Le maître me donnera un livre, c’est-à-dire, donnera à moi. Le maître me regarde, c’est-à-dire, regarde moi.

Pluriel. Nous.

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Pronom de la seconde personne. §

35. — Il est des deux genres ; masculin, si c’est à un homme qu’on parle ; féminin, si c’est à une femme.

Singulier. Tu ou toi.

Te pour à toi, toi.

Exemples. Le maître te donnera un livre, c’est-à-dire donnera à toi. Le maître te regarde, c’est-à-dire regarde toi.

Pluriel. Vous.

Remarque. Par politesse, on dit vous, au lieu de tu, au singulier. Par exemple, en parlant à un enfant : vous êtes bien aimable.

Pronom de la troisième personne. §

36. — Singulier. Masculin, il. Féminin, elle.

Lui, pour à lui, à elle.

Exemples. Je lui dois le respect, c’est-à-dire je dois à lui, à elle.

Masculin, le. Féminin, la.

Exemples. Je le connais, c’est-à-dire je connais lui. Je la connais, c’est-à-dire je connais elle.

Pluriel. Masculin, ils ou eux. Féminin, elles.

Leur pour à eux, à elles.

Exemple. Je leur dois le respect, c’est-à-dire je dois à eux, à elles.

Les pour eux, elles.

Exemple. Je les connais, c’est-à-dire je connais eux, elles.

 

37. — Il y a encore un pronom de la troisième personne, soi, se ; il est des deux genres et des deux nombres : on l’appelle pronom réfléchi, parce qu’il marque le rapport d’une personne à elle-même.

De soi.

Se, pour à soi, soi.

Exemples. Il se donne des louanges, c’est-à-dire il donne à soi. Il se flatte, c’est-à-dire il flatte soi.

 

38. — Il y a deux mots qui servent de pronoms ; savoir :

1° En qui signifie de lui, d’elle, d’eux, d’elles : ainsi, quand on dit, j’en parle, on peut entendre, je parle de lui, d’elle, etc., selon la personne ou la chose dont le nom a été exprimé auparavant.

2° Y qui signifie à cette chose, à ces choses, comme {p. 13}quand on dit : je m’y applique, c’est-à-dire, je m’applique à cette chose, à ces choses.

Règle des pronoms. §

39. — Les pronoms il, elle, ils, elles, doivent toujours être du même genre et du même nombre que le nom dont ils tiennent la place : ainsi, en parlant de la tête, dites : elle me fait mal ; elle, parce que ce pronom se rapporte à tête, qui est du féminin et au singulier ; et en parlant de plusieurs jardins, dites : ils sont beaux ; ils, parce que ce pronom se rapporte à jardins, qui est du masculin et au pluriel.

Pronoms adjectifs. §

40. — Il y a des pronoms adjectifs qui marquent la possession d’une chose, comme mon livre, votre cheval, son chapeau ; c’est-à-dire, le livre qui est à moi, le cheval qui est à vous, le chapeau qui est à lui1.


Singulier.
Masculin. Féminin.
Mon Ma
Ton Ton
Son Sa
Notre Notre
Votre Votre
Leur Leur

Pluriel
Des deux genres.
Mes
Tes
Ses
Nos
Vos
Leurs

 

41. — Première remarque. Ces pronoms sont toujours joints à un nom : mon livre, ton chapeau.

Deuxième remarque. Mon, ton, son, s’emploient au féminin devant une voyelle ou une h muette : on dit mon âme, pour ma âme, ton humeur, pour ta humeur, son épée, pour sa épée.

Autre pronom2. §

Singulier.
Masculin. Féminin.
Le Mien. La Mienne.
Le Tien. La Tienne.
Le Sien. La Sienne.
Le Nôtre. La Nôtre.
Le Vôtre. La Vôtre.
Le Leur. La Leur.

Pluriel.
Masculin. Féminin.
Les Miens. Les Miennes.
Les Tiens. Les Tiennes.
Les Siens. Les Siennes.
Des deux genres.
Les Nôtres.
Les Vôtres.
Les Leurs.

 

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42. — Il y a des pronoms adjectifs qui servent à montrer la chose dont on parle, comme quand je dis : ce livre, cette table, je montre un livre, une table1.


Singulier.
Masculin. Féminin.
Ce, cet. Cette.
Celui. Celle.
Celui-ci. Celle-ci.
Celui-là. Celle-là.
Ceci.
Cela.

Pluriel.
Masculin. Féminin.
Ces. Ces.
Ceux. Celles.
Ceux-ci. Ceux-ci.
Ceux-là. Ceux-là.

Remarque. On met ce devant les noms qui commencent par une consonne ou une h aspirée : ce village, ce hameau : on met cet devant une voyelle ou une h muette : cet oiseau, cet homme.

Celui-ci, celle-ci, s’emploient pour montrer des choses qui sont proches ; celui-là, celle-là, pour montrer des choses éloignées.

 

43. — Il y a des pronoms relatifs, c’est-à-dire, qui ont rapport à un nom qui est devant, comme quand je dis : Dieu qui a créé le monde, qui se rapporte à Dieu ; le livre que je lis, que se rapporte à livre : le mot auquel qui ou que se rapporte, s’appelle antécédent. Dans les deux exemples ci-dessus, Dieu est l’antécédent du pronom relatif qui ; livre est l’antécédent du pronom relatif que.

Règle du qui ou que relatif. §

Qui, dont ou de qui, que, sont des deux genres et des deux nombres.

 

44. — Qui ou que relatif s’accorde avec son antécédent en genre, en nombre et en personne : ainsi, dans cet exemple : l’enfant qui joue, qui est du singulier et de la troisième personne, parce que l’enfant est du singulier et de la troisième personne ; il est du masculin, si c’est un petit garçon qui joue ; il est du féminin, si c’est une petite fille.

 

45. — Il y a des pronoms interrogatifs : qui ? quel ? quelle ? comme quand on dit : qui a fait cela ? que vous dirai-je ? Qui ou que est interrogatif, quand il n’a point {p. 15}d’antécédent, et qu’on peut le tourner par quelle personne ? ou quelle chose ? Dans les deux exemples ci-dessus, on peut dire : quelle personne a fait cela ? quelle chose vous dirai-je ?

Pronoms indéfinis, c’est-à-dire qui signifient d’une manière générale.

46. — Il y a quatre sortes de pronoms indéfinis.

1° Ceux qui ne se joignent jamais à un nom, comme on, quelqu’un, quelqu’une, quiconque, chacun, chacune, autrui, personne, rien. Quand je dis : on frappe à la porte, quelqu’un vous appelle, je parle d’une personne, mais je ne désigne pas quelle elle est.

2° Ceux qui sont toujours joints à un nom, comme quelque, chaque, quelconque, certain, certaine ; exemples : quelque nouvelle, certain auteur1.

3° Ceux qui sont tantôt joints à un nom et tantôt seuls, comme nul, nulle ; aucun, aucune ; l’un, l’autre ; même ; tel, telle ; plusieurs ; tout, toute2.

4° Ceux qui sont suivis de que, comme qui que ce soit, quoi que ce soit ; quel, quelle que, par exemple : quel que soit votre mérite, quelle que soit votre fortune. Quoi que ; par exemple : quoi que vous fassiez. Quelque…. que ; par exemple : quelques richesses que vous ayez. Tout…. que, toute…. que ; par exemple : tout savant que vous êtes ; la campagne, toute belle qu’elle est3.

Chapitre V.

Cinquième espèce de mots.

Le verbe. §

47. — Le Verbe est un mot dont on se sert pour exprimer que l’on est, ou que l’on fait quelque chose : ainsi, le {p. 16}mot être, je suis, est un verbe ; le mot lire, je lis, est un verbe.

On connaît un verbe, en français, quand on peut y ajouter ces pronoms, je, tu, il, nous, vous, ils ; comme je lis, tu lis, il lit, nous lisons, vous lisez, ils lisent.

 

48. — Les pronoms je, nous, marquent la première personne, c’est-à-dire celle qui parle ; tu, vous, marquent la seconde personne, c’est-à-dire celle à qui l’on parle ; il, elle, ils, elles, et tout nom placé devant un verbe, marquent la troisième personne, celle de qui l’on parle.

 

49. — Il y a dans les verbes deux nombres ; le singulier, quand on parle d’une seule personne, comme je lis, l’enfant dort ; le pluriel, quand on parle de plusieurs personnes, comme nous lisons, les enfants dorment.

 

50. — Il y a trois temps, le présent, qui marque que la chose est ou se fait actuellement, comme je lis ; le passé ou prétérit, qui marque que la chose a été faite, comme j’ai lu ; le futur, qui marque que la chose sera ou se fera, comme je lirai.

On distingue plusieurs sortes de prétérits ou passés, savoir : un imparfait, je lisais ; trois parfaits, je lus, j’ai lu, j’eus lu, et un plus-que-parfait, j’avais lu.

On distingue aussi deux futurs, le futur simple, je lirai ; et le futur passé, j’aurai lu.

 

51. — Il y a cinq modes ou manières de signifier dans les verbes français.

1° L’indicatif, quand on affirme que la chose est, ou qu’elle a été, ou qu’elle sera.

2° Le conditionnel, quand on dit qu’une chose serait ou qu’elle aurait été, moyennant une condition.

3° L’impératif, quand on commande de la faire.

4° Le subjonctif, quand on souhaite ou qu’on doute qu’elle se fasse.

5° L’infinitif, qui exprime l’action ou l’état en général, sans nombre, ni personne, comme lire, être.

 

52. — Réciter de suite les différents modes d’un verbe avec tous leurs temps, leurs nombres et leurs personnes, cela s’appelle conjuguer.

 

{p. 17}

53. — Il y a en français quatre conjugaisons différentes, que l’on distingue par la terminaison de l’infinitif.

La première conjugaison a l’infinitif terminé en er, comme aimer.

La seconde a l’infinitif terminé en ir, comme finir.

La troisième a l’infinitif terminé en oir, comme recevoir.

La quatrième a l’infinitif terminé en re, comme rendre.

 

54. — Il y a deux verbes que l’on nomme auxiliaires, parce qu’ils aident à conjuguer tous les autres : nous commencerons par ces deux verbes.

55. — Verbe auxiliaire avoir. §

INDICATIF.

présent.

Sing.

J’ai

Tu as1.

Il ou elle a.

Plur.

Nous avons.

Vous avez.

Ils ou elles ont.

imparfait.

J’avais.

Tu avais.

Il avait.

Nous avions.

Vous aviez.

Ils avaient.

passé défini.

J’eus.

Tu eus.

Il eut.

Nous eûmes.

Vous eûtes.

Ils eurent.

passé indéfini2.

J’ai eu.

Tu as eu.

Il a eu.

Nous avons eu.

Vous avez eu.

Ils ont eu.

passé antérieur.

J’eus eu.

Tu eus eu.

Il eut eu.

Nous eûmes eu.

Vous eûtes eu.

Ils eurent eu.

plus-que-parfait.

J’avais eu.

Tu avais eu.

Il avait eu.

Nous avions eu.

Vous aviez eu.

Ils avaient eu.

{p. 18}

futur.

J’aurai.

Tu auras.

Il aura.

Nous aurons.

Vous aurez.

Ils auront.

futur passé.

J’aurai eu.

Tu auras eu.

Il aura eu.

Nous aurons eu.

Vous aurez eu.

Ils auront eu.

CONDITIONNEL.

présent.

J’aurais.

Tu aurais.

Il aurait.

Nous aurions.

Vous auriez.

Ils auraient.

passé.

J’aurais eu.

Tu aurais eu.

Il aurait eu.

Nous aurions eu.

Vous auriez eu.

Ils auraient eu.

On dit aussi : j’eusse eu, tu eusses eu, il eût eu, nous eussions eu, vous eussiez eu, ils eussent eu.

IMPÉRATIF.

Point de première personne.

Aie.

Qu’il ait.

Ayons.

Ayez.

Qu’ils aient.

SUBJONCTIF.

présentoufutur.

Que j’aie.

Que tu aies.

Qu’il ait.

Que nous ayons.

Que vous ayez.

Qu’ils aient.

imparfait.

Que j’eusse.

Que tu eusses.

Qu’il eût.

Que nous eussions.

Que vous eussiez.

Qu’ils eussent.

passé.

Que j’aie eu.

Que tu aies eu.

Qu’il ait eu.

Que nous ayons eu.

Que vous ayez eu.

Qu’ils aient eu.

plus-que-parfait.

Que j’eusse eu.

Que tu eusses eu.

Qu’il eût eu.

Que nous eussions eu.

Que vous eussiez eu.

Qu’ils eussent eu.

INFINITIF.

présent.

Avoir.

passé.

Avoir eu.

PARTICIPES.

présent.

Ayant.

passé.

Eu, eue, ayant eu.

futur.

Devant avoir.

56. — Verbe auxiliaire

Être.

Indicatif.

présent.

Je suis.

Tu es.

Il ou elle est.

Nous sommes.

Vous êtes.

Ils ou elles sont.

imparfait

J’étais.

Tu étais.

Il était.

{p. 19}

Nous étions.

Vous étiez.

Ils étaient.

passé défini.

Je fus.

Tu fus.

Il fut.

Nous fûmes.

Vous fûtes.

Ils furent.

passé indéfini.

J’ai été.

Tu as été.

Il a été.

Nous avons été.

Vous avez été.

Ils ont été.

passé antérieur.

J’eus été.

Tu eus été.

Il eut été.

Nous eûmes été.

Vous eûtes été.

Ils eurent été.

plus-que-parfait.

J’avais été.

Tu avais été.

Il avait été.

Nous avions été.

Vous aviez été.

Ils avaient été.

futur.

Je serai.

Tu seras.

Il sera.

Nous serons.

Vous serez.

Ils seront.

futur passé.

J’aurai été.

Tu auras été.

Il aura été.

Nous aurons été.

Vous aurez été.

Ils auront été.

CONDITIONNEL.

présent.

Je serais.

Tu serais.

Il serait.

Nous serions.

Vous seriez.

Ils seraient.

passé.

J’aurais été.

Tu aurais été.

Il aurait été.

Nous aurions été.

Vous auriez été.

Ils auraient été.

On dit aussi : j’eusse été, tu eusses été, il eût été, nous eussions été, vous eussiez été, ils eussent été.

IMPÉRATIF.

Point de première personne.

Sois.

Qu’il soit.

Soyons.

Soyez.

Qu’ils soient.

SUBJONCTIF.

présent.

Que je sois.

Que tu sois.

Qu’il soit.

Que nous soyons.

Que vous soyez.

Qu’ils soient.

imparfait.

Que je fusse.

Que tu fusses.

Qu’il fût.

Que nous fussions.

Que vous fussiez.

Qu’ils fussent.

passé.

Que j’aie été.

Que tu aies été.

Qu’il ait été.

Que nous ayons été.

Que vous ayez été.

Qu’ils aient été.

plus-que-parfait.

Que j’eusse été.

Que tu eusses été.

Qu’il eût été.

Que nous eussions été.

Que vous eussiez été.

Qu’ils eussent été.

INFINITIF.

présent.

Être.

passé.

Avoir été.

{p. 20}

PARTICIPES.

présent.

Étant.

passé.

Été, ayant été.

futur.

Devant être.

57. — Première conjugaison. En er. §

INDICATIF.

présent.

J’aime.

Tu aimes.

Il ou elle aime.

Nous aimons.

Vous aimez.

Ils ou elles aiment.

imparfait.

J’aimais.

Tu aimais.

Il aimait.

Nous aimions.

Vous aimiez.

Ils aimaient.

passé défini.

J’aimai.

Tu aimas.

Il aima.

Nous aimâmes.

Vous aimâtes.

Ils aimèrent.

passé indéfini.

J’ai aimé.

Tu as aimé.

Il a aimé.

Nous avons aimé.

Vous avez aimé.

Ils ont aimé.

passé antérieur.

J’eus aimé.

Tu eus aimé.

Il eut aimé.

Nous eûmes aimé.

Vous eûtes aimé.

Ils eurent aimé1.

plus-que-parfait.

J’avais aimé.

Tu avais aimé.

Il avait aimé.

Nous avions aimé.

Vous aviez aimé.

Ils avaient aimé.

futur.

J’aimerai.

Tu aimeras.

Il aimera.

Nous aimerons.

Vous aimerez.

Ils aimeront.

futur passé.

J’aurai aimé.

Tu auras aimé.

Il aura aimé.

Nous aurons aimé.

Vous aurez aimé.

Ils auront aimé.

CONDITIONNEL.

présent.

J’aimerais.

Tu aimerais.

Il aimerait.

Nous aimerions.

Vous aimeriez.

Ils aimeraient.

passé.

J’aurais aimé.

Tu aurais aimé.

Il aura aimé.

Nous aurions aimé.

Vous auriez aimé.

Ils auraient aimé.

On dit aussi : j’eusse aimé, tu

{p. 21}

eusses aimé, il eût aimé, nous eussions aimé, vons eussiez aimé, ils eussent aimé.

IMPÉRATIF.

Point de première personne.

Aime.

Qu’il aime.

Aimons.

Aimez.

Qu’ils aiment.

SUBJONCTIF.

présent ou futur.

Que j’aime.

Que tu aimes.

Qu’il aime.

Que nous aimions.

Que vous aimiez.

Qu’ils aiment.

imparfait.

Que j’aimasse.

Que tu aimasses.

Qu’il aimât.

Que nous aimassions.

Que vous aimassiez.

Qu’ils aimassent.

passé.

Que j’aie aimé.

Que tu aies aimé.

Qu’il ait aimé.

Que nous ayons aimé.

Que vous ayez aimé.

Qu’ils aient aimé.

plus-que-parfait.

Que j’eusse aimé.

Que tu eusses aimé.

Qu’il eût aimé.

Que nous eussions aimé.

Que vous eussiez aimé.

Qu’ils eussent aimé.

INFINITIF.

présent.

Aimer.

passé.

Avoir aimé.

PARTICIPES.

présent.

Aimant.

passé.

Aimé, aimée, ayant aimé.

futur.

Devant aimer.

 

Ainsi se conjuguent les verbes chanter, danser, manger, appeler, et tous ceux dont l’infinitif se termine en er.

58. — Seconde conjugaison. En ir. §

INDICATIF.

présent.

Je finis.

Tu finis.

Il finit.

Nous finissons.

Vous finissez.

Ils finissent.

imparfait.

Je finissais.

Tu finissais.

Il finissait.

Nous finissions.

Vous finissiez.

Ils finissaient.

passé défini.

Je finis.

Tu finis.

Il finit.

Nous finîmes.

Vous finîtes.

Ils finirent.

passé indéfini.

J’ai fini.

Tu as fini.

Il a fini.

Nous avons fini.

Vous avez fini.

Ils ont fini.

passé antérieur.

J’eus fini.

Tu eus fini.

Il eut fini.

Nous eûmes fini.

Vous eûtes fini.

Ils eurent fini1.

{p. 22}

plus-que-parfait.

J’avais fini.

Tu avais fini.

Il avait fini.

Nous avions fini.

Vous aviez fini.

Ils avaient fini.

futur.

Je finirai.

Tu finiras.

Il finira.

Nous finirons.

Vous finirez.

Ils finiront.

futur passé.

J’aurai fini.

Tu auras fini.

Il aura fini.

Nous aurons fini.

Vous aurez fini.

Ils auront fini.

CONDITIONNEL.

présent.

Je finirais.

Tu finirais.

Il finirait.

Nous finirions.

Vous finiriez.

Ils finiraient.

passé.

J’aurais fini.

Tu aurais fini.

Il aurait fini.

Nous aurions fini.

Vous auriez fini.

Ils auraient fini.

On dit aussi : j’eusse fini, tu eusses fini, il eut fini, nous eussions fini, vous eussiez fini, ils eussent fini.

IMPÉRATIF.

Point de première personne.

Finis.

Qu’il finisse.

Finissons.

Finissez.

Qu’ils finissent.

SUBJONCTIF.

présent ou futur.

Que je finisse.

Que tu finisses.

Qu’il finisse.

Que nous finissions.

Que vous finissiez.

Qu’ils finissent.

imparfait.

Que je finisse.

Que tu finisses.

Qu’il finît.

Que nous finissions.

Que vous finissiez.

Qu’ils finissent.

passé.

Que j’aie fini.

Que tu aies fini.

Qu’il ait fini.

Que nous ayons fini.

Que vous ayez fini.

Qu’ils aient fini.

plus-que-parfait.

Que j’eusse fini.

Que tu eusses fini.

Qu’il eût fini.

Que nous eussions fini.

Que vous eussiez fini.

Qu’ils eussent fini.

INFINITIF.

présent.

Finir.

passé.

Avoir fini.

PARTICIPES.

présent.

Finissant.

passé.

Fini, finie, ayant fini.

futur.

Devant finir.

 

Ainsi se conjuguent avertir, guérir, ensevelir, bénir ; mais ce dernier a deux participes : bénit, bénite, pour les choses consacrées par les prières des prêtres ; béni, bénie, partout ailleurs. Haïr, mais ce verbe fait, au présent de l’indicatif, je hais, tu hais, il hait ; ou prononce je hès, tu hès, il hèt.

{p. 23}

59. — Troisième conjugaison. En oir. §

INDICATIF.

présent.

Je reçois.

Tu reçois.

Il reçoit.

Nous recevons.

Vous recevez.

Ils reçoivent.

imparfait.

Je recevais.

Tu recevais.

Il recevait.

Nous recevions.

Vous receviez.

Ils recevaient.

passé défini.

Je reçus.

Tu reçus.

Il reçut.

Nous reçûmes.

Vous reçûtes.

Ils reçurent.

passé indéfini.

J’ai reçu.

Tu as reçu.

Il a reçu.

Nous avons reçu.

Vous avez reçu.

Ils ont reçu.

passé antérieur.

J’eus reçu.

Tu eus reçu.

Il eut reçu.

Nous eûmes reçu.

Vous eûtes reçu.

Ils eurent reçu1.

plus-que-parfait.

J’avais reçu.

Tu avais reçu.

Il avait reçu.

Nous avions reçu.

Vous aviez reçu.

Ils avaient reçu.

futur.

Je recevrai.

Tu recevras.

Il recevra.

Nous recevrons.

Vous recevrez.

Ils recevront.

futur passé.

J’aurai reçu.

Tu auras reçu.

Il aura reçu.

Nous aurons reçu.

Vous aurez reçu.

Ils auront reçu.

CONDITIONNEL.

présent.

Je recevrais.

Tu recevrais.

Il recevrait.

Nous recevrions.

Vous recevriez.

Ils recevraient.

passé.

J’aurais reçu.

Tu aurais reçu.

Il aurait reçu.

Nous aurions reçu.

Vous auriez reçu.

Ils auraient reçu.

On dit aussi : j’eusse reçu, tu eusses reçu, il eût reçu, nous eussions reçu, vous eussiez reçu, ils eussent reçu.

IMPÉRATIF.

Point de première personne.

Reçois.

Qu’il reçoive.

Recevons.

Recevez.

Qu’ils reçoivent.

SUBJONCTIF.

présent ou futur.

Que je reçoive.

Que tu reçoives.

Qu’il reçoive.

Que nous recevions.

Que vous receviez.

Qu’ils reçoivent.

{p. 24}

imparfait.

Que je reçusse.

Que tu reçusses.

Qu’il reçût.

Que nous reçussions.

Que vous reçussiez.

Qu’ils reçussent.

passé.

Que j’aie reçu.

Que tu aies reçu.

Qu’il ait reçu.

Que nous ayons reçu.

Que vous ayez reçu.

Qu’ils aient reçu.

plus-que-parfait.

Que j’eusse reçu.

Que tu eusses reçu.

Qu’il eût reçu.

Que nous eussions reçu.

Que vous eussiez reçu.

Qu’ils eussent reçu.

INFINITIF.

présent.

Recevoir.

passé.

Avoir reçu.

PARTICIPES.

présent.

Recevant.

passé.

Reçu, reçue, ayant reçu.

futur.

Devant recevoir.

 

Ainsi se conjuguent apercevoir, concevoir, devoir, percevoir.

60. — Quatrième conjugaison. En re. §

INDICATIF.

présent.

Je rends.

Tu rends.

Il ou elle rend.

Nous rendons.

Vous rendez.

Ils ou elles rendent.

imparfait.

Je rendais.

Tu rendais.

Il rendait.

Nous rendions.

Vous rendiez.

Ils rendaient.

passé défini.

Je rendis.

Tu rendis.

Il rendit.

Nous rendîmes.

Vous rendîtes.

Ils rendirent.

passé indéfini.

J’ai rendu.

Tu as rendu.

Il a rendu.

Nous avons rendu.

Vous avez rendu.

Ils ont rendu.

passé antérieur.

J’eus rendu.

Tu eus rendu.

Il eut rendu.

Nous eûmes rendu.

Vous eûtes rendu.

Ils eurent rendu1.

plus-que-parfait.

J’avais rendu.

Tu avais rendu.

Il avait rendu.

Nous avions rendu.

Vous aviez rendu.

Ils avaient rendu.

{p. 25}

futur.

Je rendrai.

Tu rendras.

Il rendra.

Nous rendrons.

Vous rendrez.

Ils rendront.

futur passé.

J’aurai rendu.

Tu auras rendu.

Il aura rendu.

Nous aurons rendu.

Vous aurez rendu.

Ils auront rendu.

CONDITIONNEL.

présent.

Je rendrais.

Tu rendrais.

Il rendrait.

Nous rendrions.

Vous rendriez.

Ils rendraient.

passé.

J’aurais rendu.

Tu aurais rendu.

Il aurait rendu.

Nous aurions rendu.

Vous auriez rendu.

Ils auraient rendu.

On dit aussi : j’eusse rendu, tu eusses rendu, il eût rendu, nous eussions rendu, vous eussiez rendu, ils eussent rendu.

IMPÉRATIF.

Point de première personne.

Rends.

Qu’il rende.

Rendons.

Rendez.

Qu’ils rendent.

SUBJONCTIF.

présent ou futur.

Que je rende.

Que tu rendes.

Qu’il rende.

Que nous rendions.

Que vous rendiez.

Qu’ils rendent.

imparfait.

Que je rendisse.

Que tu rendisses.

Qu’il rendît.

Que nous rendissions.

Que vous rendissiez.

Qu’ils rendissent.

passé.

Que j’aie rendu.

Que tu aies rendu.

Qu’il ait rendu.

Que nous ayons rendu.

Que vous ayez rendu.

Qu’ils aient rendu.

plus-que-parfait.

Que j’eusse rendu.

Que tu eusses rendu.

Qu’il eût rendu.

Que nous eussions rendu.

Que vous eussiez rendu.

Qu’ils eussent rendu.

INFINITIF.

présent.

Rendre.

passé.

Avoir rendu.

PARTICIPES.

présent.

Rendant.

passé.

Rendu, rendue, ayant rendu.

futur.

Devant rendre.

 

Ainsi se conjuguent attendre, entendre, suspendre, vendre.

Des temps primitifs. §

61. — On appelle temps primitifs d’un verbe, ceux qui servent à former les autres temps dans les quatre conjugaisons1.

{p. 26}

TABLEAU DES TEMPS PRIMITIFS.


présent de l’infinitif. participe présent. participe passé. présent de l’indicatif. passé défini.
première conjugaison. Aimer. Aimant. Aimé. J’aime. J’aimai.
seconde conjugaison. Finir.
Sentir.
Ouvrir.
Tenir.
Finissant.
Sentant.
Ouvrant.
Tenant.
Fini.
Senti.
Ouvert.
Tenu.
Je finis.
Je sens.
J’ouvre.
Je tiens.
Je finis.
Je sentis.
J’ouvris.
Je tins.
troisième conjugaison. Recevoir. Recevant. Reçu. Je reçois. Je reçus.
quatrième conjugaison. Rendre.
Plaire.
Paraître.
Réduire.
Plaindre.
Rendant.
Plaisant.
Paraissant.
Réduisant.
Plaignant.
Rendu.
Plu.
Paru.
Réduit.
Plaint.
Je rends.
Je plais.
Je parais.
Je réduis.
Je plains.
Je rendis.
Je plus.
Je parus.
Je réduisis.
Je plaignis.

Formation des temps dérivés1.

62. — I. Du présent de l’indicatif se forme l’impératif, en ôtant seulement le pronom je. Exemples : j’aime, impératif aime ; je finis, imp. finis ; je reçois, imp. reçois ; je rends, imp. rends.

Excepté quatre verbes : je suis, impératif, sois ; j’ai, impératif aie ; je vais, impératif, va ; je sais, impératif, sache.

II. Du passé défini se forme l’imparfait du subjonctif, en changeant ai en asse pour la première conjugaison : j’aimai, imparfait du subjonctif que j’aimasse ; et en ajoutant seulement se pour les trois autres conjugaisons : je finis, je finisse ; je reçus, je reçusse ; je rendis, je rendisse.

III. Du présent de l’infinitif on forme :

1° Le futur de l’indicatif, en changeant r ou re en rai ; exemple : aimer, j’aimerai ; finir, je finirai ; rendre, je rendrai.

{p. 27}

Exceptions. Première conjugaison. Aller, futur, j’irai, envoyer, j’enverrai.

Seconde conjugaison. Tenir, futur, je tiendrai ; venir, je viendrai, courir, je courrai ; cueillir, je cueillerai ; mourir, je mourrai ; acquérir, j’acquerrai.

Troisième conjugaison. Recevoir, futur, je recevrai ; avoir, j’aurai ; échoir, j’écherrai ; pouvoir, je pourrai ; savoir, je saurai, s’asseoir, je m’asseyerai, ou je m’assiérai ; voir, je verrai ; vouloir, je voudrai ; valoir, je vaudrai ; falloir, il faudra ; pleuvoir, il pleuvra.

Quatrième conjugaison. Faire, futur, je ferai ; être, je serai.

2° Du futur de l’indicatif on forme le conditionnel présent, en changeant rai en rais, sans exception : j’aimerai, conditionnel, j’aimerais ; je finirai, je finirais ; je recevrai, je recevrais ; je rendrai, je rendrais.

IV. Du participe présent on forme :

1° L’imparfait de l’indicatif, en changeant ant en ais : aimant, imparfait, j’aimais ; finissant, je finissais ; recevant, je recevais ; rendant, je rendais.

Exceptions. Il n’y en a que deux : ayant, j’avais ; sachant, je savais.

2° Du même participe on forme la première personne plurielle du présent de l’indicatif, en changeant ant en ons : aimant, nous aimons ; finissant, nous finissons ; recevant, nous recevons ; rendant, nous rendons.

Excepté : étant, nous sommes ; ayant, nous avons ; sachant, nous savons.

On forme aussi la seconde personne plurielle en ez : vous aimez, vous finissez, vous recevez, vous rendez.

Excepté : faisant, vous faites ; disant, vous dites.

Et la troisième personne en ent :ils aiment, ils finissent, etc.

3° Du même participe présent on forme le présent du subjonctif, en changeant ant en e muet :aimant, que j’aime ; finissant, que je finisse ; rendant, que je rende.

Exceptions. Première conjugaison. Allant, que j’aille.

Seconde conjugaison. Tenant, que je tienne ; venant, que je vienne ; acquérant, que j’acquière.

Troisième conjugaison. Recevant, que je reçoive ; pouvant, que je puisse ; valant, que je vaille ; voulant, que je veuille1 ; mouvant, que je meuve ; faillant, qu’il faille.

{p. 28}

Quatrième conjugaison. Buvant, que je boive ; faisant, que je fasse ; étant, que je sois.

V. Du participe passé on forme tous les temps composés (de deux mots)1, en y joignant les temps des verbes auxiliaires avoir, être ; comme j’ai aimé, j’ai fini, j’ai reçu, j’ai rendu ; j’avais aimé, j’avais fini, j’avais reçu, j’aurais rendu ; j’aurai aimé, j’aurai fini, j’aurai reçu, j’aurai rendu ; que j’eusse aimé, que j’eusse fini, que j’eusse reçu, que j’eusse rendu, etc.

Verbes irréguliers. §

63. — On appelle irréguliers les verbes qui ne suivent pas toujours la règle générale des conjugaisons2.

Plusieurs de ces verbes ne sont pas usités à certains temps et à certaines personnes.

TEMPS PRIMITIFS des verbes irréguliers.


présent de l’infinitif. participe présent. participe passé. présent de l’indicatif. passé défini.
PREMIÈRE CONJUGAISON.
Aller. Allant. Allé. Je vais. J’allai.
Envoyer. Envoyant. Envoyé. J’envoie. J’envoyai.
SECONDE CONJUGAISON.
Courir. Courant. Couru. Je cours. Je courus.
Cueillir. Cueillant. Cueilli. Je cueille. Je cueillis.
Fuir. Fuyant. Fui. Je fuis. Je fuis.
Mourir. Mourant. Mort. Je meurs. Je mourus.
Faillir. Faillant. Failli. Je faux. Je faillis3.
Acquérir. Acquérant. Acquis. J’acquiers. J’acquis.
Saillir. Saillant. Sailli. Il saille. Il saillit.
Tressaillir. Tressaillant. Tressailli. Je tressaille. Je tressaillis.
Vêtir. Vêtant. Vêtu. Je vêts. Je vêtis.
Revêtir. Revêtant. Revêtu. Je revêts. Je revêtis.
{p. 29}TROISIÈME CONJUGAISON.
Choir. Chu.
Déchoir. Déchu. Je déchois. Je déchus.
Échoir. Échéant. Échu. Il échet. J’échus.
Falloir. . Fallu. Il faut. Il fallut.
Mouvoir. Mouvant. Mû. Je meus. Je mus.
Pleuvoir. Pleuvant. Plu. Il pleut. Il plut.
Pouvoir. Pouvant. Pu. Je puis. Je pus.
Savoir. Sachant. Su. Je sais. Je sus.
S’asseoir. S’asseyant. Assis. Je m’assieds. Je m’assis.
Surseoir. Sursoyant. Sursis. Je sursois. Je sursis.
Valoir. Valant. Valu. Je vaux. Je valus.
Voir. Voyant. Vu. Je vois. Je vis.
Pourvoir. Pourvoyant. Pourvu. Je pourvois. Je pourvus.
Vouloir. Voulant. Voulu. Je veux. Je voulus.
QUATRIÈME CONJUGAISON.
Battre. Battant. Battu. Je bats. Je battis.
Boire. Buvant. Bu. Je bois. Je bus.
Braire. Il brait.
Bruire. Bruyant1.
Circoncire. Circoncis. Je circoncis. Je circoncis.
Clore, clorre. . Clos. Je clos. .
Conclure. Concluant. Conclu. Je conclus. Je conclus.
Confire. Confisant. Confit. Je confis. Je confis.
Coudre. Cousant. Cousu. Je couds. Je cousis.
Croire. Croyant. Cru. Je crois. Je crus.
Dire. Disant. Dit. Je dis. Je dis.
Maudire. Maudissant. Maudit. Je maudis. Je maudis.
Écrire. Écrivant. Écrit. J’écris. J’écrivis.
Exclure. Excluant. Exclus. J’exclus. J’exclus.
Faire. Faisant. Fait. Je fais. Je fis.
Prendre. Prenant. Pris. Je prends. Je pris.
Lire. Lisant. Lu. Je lis. Je lus.
Luire. Luisant. Lui. Je luis.
Mettre. Mettant. Mis. Je mets. Je mis.
Moudre. Moulant. Moulu. Je mouds. Je moulus.
Naître. Naissant. Né. Je nais. Je naquis.
Nuire. Nuisant. Nui. Je nuis. Je nuisis.
Rire. Riant. Ri. Je ris. Je ris.
Rompre. Rompant. Rompu. Je romps. Je rompis.
Absoudre. Absolvant. Absous. J’absous.
Résoudre. Résolvant. Résous, résolu. Je résous. Je résolus.
Suffire. Suffisant. Suffi. Je suffis. Je suffis.
Suivre. Suivant. Suivi. Je suis. Je suivis.
Traire. Trayant. Trait. Je trais.
Vaincre. Vainquant. Vaincu. Je vaincs. Je vainquis.
Vivre. Vivant. Vécu. Je vis. Je vécus.

 

Nous ne marquons pas les verbes composés, parce qu’ils suivent la conjugaison de leurs simples : par exemple, les composés promettre, admettre, etc. se conjuguent comme le verbe simple mettre.

{p. 30}

Au moyen de cette table, et des règles que nous avons données sur la formation des temps, il n’y a point de verbe qu’on ne puisse conjuguer.

Accord des verbes avec leur nominatif ou sujet. §

64. — On appelle sujet ou nominatif d’un verbe ce qui est, ou ce qui fait la chose qu’exprime le verbe. On trouve le sujet en mettant qui est-ce qui ? devant le verbe. La réponse à cette question indique le sujet ; quand je dis : l’enfant est sage ; qui est-ce qui est sage ? Réponse, l’enfant : voilà le sujet du verbe est. Le lièvre court ; qui est-ce qui court ? Rép. le lièvre : voilà le sujet du verbe court.

 

65. — Règle. Tout verbe doit être au même nombre et à la même personne que son sujet.

Exemples. Je parle : parle est au nombre singulier et à la première personne, parce que je, son sujet, est au singulier et à la première personne. Vous parlez tous deux ; parlez est au nombre pluriel, et à la seconde personne, parce que vous est au nombre pluriel et à la seconde personne.

 

66. — Première remarque. Quand un verbe a deux sujets singuliers, on met ce verbe au pluriel.

Exemple. Mon frère et ma sœur lisent.

 

67. — Deuxième remarque. Quand les deux sujets sont de différentes personnes, on met le verbe à la plus noble personne : la première est plus noble que la seconde, la seconde est plus noble que la troisième.

Exemples. Vous et moi nous lisons.

Vous et votre frère vous lisez.

(La politesse française veut qu’on nomme d’abord la personne à qui l’on parle, et qu’on se nomme le dernier.)

Verbe actif.

Régime des verbes actifs. §

68. — On appelle verbe actif1 celui après lequel on peut mettre quelqu’un, quelque chose. Aimer est un {p. 31}verbe actif, parce qu’on peut dire aimer quelqu’un : par exemple, j’aime Dieu. Ce mot qui suit le verbe actif s’appelle le régime de ce verbe. On connaît le régime, en faisant la question qu’est-ce que ? Exemple : qu’est-ce que j’aime ? Réponse, Dieu. Dieu est le régime du verbe j’aime.

 

69. — Règle. Le régime d’un verbe actif se place ordinairement après le verbe (quand ce n’est pas un pronom).

Exemple. J’aime Dieu.

Le chat mange la souris : la souris est le régime du verbe mange.

Mais quand le régime est un pronom, il se met devant le verbe.

Exemples. Je vous aime, pour j’aime vous ; il m’aime pour il aime moi.

 

70. — Remarque. Outre ce premier régime, qu’on appelle direct, certains verbes actifs peuvent avoir un second régime, qu’on appelle indirect : ce second régime se marque par les mots à ou de : comme donner une image à l’enfant ; enseigner la grammaire à l’enfant ; écrire une lettre à son ami : à l’enfant, est le régime indirect des verbes donner, enseigner ; à son ami, est le régime indirect du verbe écrire. Accuser quelqu’un de mensonge ; avertir quelqu’un d’une faute ; délivrer quelqu’un du danger : de mensonge, est le régime indirect du verbe accuser, etc.

Verbe passif. §

71. — Tout verbe actif a un passif : ce passif se forme en prenant le régime direct de l’actif pour en faire le sujet du verbe passif ; et en ajoutant le mot par ou de.

Ainsi, pour tourner par le passif cette phrase : le chat mange la souris, dites : la souris est mangée par le chat ; j’aime mon père tendrement, dites : mon père est tendrement aimé de moi.

Conjugaison des verbes passifs. §

72. — Il n’y a qu’une seule conjugaison pour tous les verbes passifs ; elle se fait avec l’auxiliaire être dans tous ses temps, et le participe passé du verbe qu’on veut conjuguer.

{p. 32}

INDICATIF.

présent.

Je suis aimé, ou aimée.

Tu es aimé, ou aimée.

Il est aimé, ou elle est aimée.

Nous sommes aimés, ou aimées.

Vous êtes aimés, ou aimées.

Ils sont aimés, ou elles sont aimées.

imparfait.

J’étais aimé, ou aimée.

Tu étais aimé, ou aimée.

Il était aimé, ou elle était aimée.

Nous étions aimés, ou aimées.

Vous étiez aimés, ou aimées.

Ils étaient aimés, ou elles étaient aimées.

passé défini.

Je fus aimé, ou aimée.

Tu fus aimé, ou aimée.

Il fut aimé, ou elle fut aimée.

Nous fûmes aimés, ou aimées.

Vous fûtes aimés, ou aimées.

Ils furent aimés, ou elles furent aimées.

passé indéfini.

J’ai été aimé, ou aimée.

Tu as été aimé, ou aimée.

Il a été aimé, ou elle a été aimée.

Nous avons été aimés, ou aimées.

Vous avez été aimés, ou aimées.

Ils ont été aimés, ou elles ont été aimées.

passé antérieur.

J’eus été aimé, ou aimée.

Tu eus été aimé, ou aimée.

Il eut été aimé, ou elle eut été aimée.

Nous eûmes été aimés, ou aimées.

Vous eûtes été aimés, ou aimées.

Ils eurent été aimés, ou elles eurent été aimées.

plus-que-parfait.

J’avais été aimé, ou aimée.

Tu avais été aimé, ou aimée.

Il avait été aimé, ou elle avait été aimée.

Nous avions été aimés, ou aimées.

Vous aviez été aimés, ou aimées.

Ils avaient été aimés, ou elles avaient été aimées.

futur.

Je serai aimé, ou aimée.

Tu seras aimé, ou aimée.

Il sera aimé, ou elle sera aimée.

Nous serons aimés, ou aimées.

Vous serez aimés, ou aimées.

Ils seront aimés, ou elles seront aimées.

futur passé.

J’aurai été aimé, ou aimée.

Tu auras été aimé, ou aimée.

Il aura été aimé, ou elle aura été aimée.

Nous aurons été aimés, ou aimées.

Vous aurez été aimés, ou aimées.

Ils auront été aimés, ou elles auront été aimées.

CONDITIONNEL.

présent.

Je serais aimé, ou aimée.

Tu serais aimé, ou aimée.

Il serait aimé, ou elle serait aimée.

Nous serions aimés, ou aimées.

Vous seriez aimés, ou aimées.

Ils seraient aimés, ou elles seraient aimées.

passé.

J’aurais été aimé, ou aimée.

Tu aurais été aimé, ou aimée.

Il aurait été aimé, ou elle aurait été aimée.

Nous aurions été aimés, ou aimées.

Vous auriez été aimés, ou aimées.

Ils auraient été aimés, ou elles auraient été aimées.

On dit aussi : j’eusse été aimé, ou aimée, tu eusses été aimé, ou aimée, il eût été aimé, ou elle eût été aimée ; nous eussions été aimé, ou aimées, vous eussiez été aimés, ou aimées, ils eussent été aimés, ou elles eussent été aimées.

IMPÉRATIF.

Point de première personne.

Sois aimé, ou aimée.

Qu’il soit aimé, ou qu’elle soit aimée.

Soyons aimés, ou aimées.

Soyez aimés, ou aimées.

Qu’ils soient aimés, ou qu’elles soient aimées.

SUBJONCTIF.

présent ou futur.

Que je sois aimé, ou aimée.

Que tu sois aimé, ou aimée.

Qu’il soit aimé, ou qu’elle soit aimée.

Que nous soyons aimés, ou aimées.

Que vous soyez aimés, ou aimées.

{p. 33}

Qu’ils soient aimés, ou qu’elles soient aimées.

imparfait.

Que je fusse aimé, ou aimée.

Que tu fusses aimé, ou aimée.

Qu’il fût aimé, ou qu’elle fût aimée.

Que nous fussions aimés, ou aimées.

Que vous fussiez aimés, ou aimées.

Qu’ils fussent aimés, ou qu’elles fussent aimées.

passé.

Que j’aie été aimé, ou aimée.

Que tu aies été aimé, ou aimée.

Qu’il ait été aimé, ou qu’elle ait été aimée.

Que nous ayons été aimés, ou aimées.

Que vous ayez été aimés, ou aimées.

Qu’ils aient été aimés, ou qu’elles aient été aimées.

plus-que-parfait.

Que j’eusse été aimé, ou aimée.

Que tu eusses été aimé, ou aimée.

Qu’il eût été aimé, ou qu’elle eût été aimée.

Que nous eussions été aimés, ou aimées.

Que vous eussiez été aimés, ou aimées.

Qu’ils eussent été aimés, ou qu’elles eussent été aimées.

INFINITIF.

présent.

Être aimé, ou aimée.

passé

Avoir été aimé, ou aimée.

PARTICIPES.

présent.

Étant aimé, ou aimée.

passé.

Ayant été aimé, ou aimée.

futur.

Devant être aimé, ou aimée.

Ainsi se conjuguent être fini, être reçu, être rendu, etc, etc, etc.

Régime des verbes passifs. §

73. — Règle. On met de ou par devant le nom ou pronom qui suit le verbe passif.

Exemples. La souris est mangée par le chat.

Un enfant sage est aimé de ses parents.

Remarque. N’employez jamais par avec le nom Dieu, dites : Les méchants seront punis de Dieu et non pas seront punis par Dieu.

Verbes neutres. §

74. — On appelle neutres1, les verbes après lesquels on ne peut pas mettre quelqu’un ni quelque chose : languir, dormir sont des verbes neutres, parce qu’on ne peut dire : languir quelqu’un, dormir quelque chose, etc. (On les appelle neutres, parce qu’ils ne sont ni actifs ni passifs.)

 

75. — La plupart des verbes neutres se conjuguent {p. 34}comme les verbes actifs, avec l’auxiliaire avoir : je dors, j’ai dormi, j’avais dormi, j’aurais dormi, etc.

Mais il y a des verbes neutres qui se conjuguent dans leurs temps composés avec l’auxiliaire être, comme venir, arriver, tomber, etc.

76. — Conjugaison des verbes neutres. §

INDICATIF.

présent.

Je tombe.

Tu tombes.

Il, ou elle tombe.

Nous tombons.

Vous tombez.

Ils, ou elles tombent.

imparfait.

Je tombais.

Tu tombais.

Il, ou elle tombait.

Nous tombions.

Vous tombiez.

Ils, ou elles tombaient.

passé défini.

Je tombai.

Tu tombas.

Il, ou elle tomba.

Nous tombâmes.

Vous tombâtes.

Ils, ou elles tombèrent.

passé indéfini.

Je suis tombé, ou tombée.

Tu es tombé, ou tombée.

Il est tombé, ou elle est tombée.

Nous sommes tombés, ou tombées.

Vous êtes tombés, ou tombées.

Ils sont tombés, ou elles sont tombées.

passé antérieur.

Je fus tombé, ou tombée.

Tu fus tombé, ou tombée.

Il fut tombé, ou elle fut tombée.

Nous fûmes tombés, ou tombées.

Vous fûtes tombés, ou tombées.

Ils furent tombés, ou elles furent tombées.

plus-que-parfait.

J’étais tombé, ou tombée.

Tu étais tombé, ou tombée.

Il était tombé, ou elle était tombée.

Nous étions tombés, ou tombées.

Vous étiez tombés, ou tombées.

Ils étaient tombés, ou elles étaient tombées.

futur.

Je tomberai.

Tu tomberas.

Il, ou elle tombera.

Nous tomberons.

Vous tomberez.

Ils, ou elles tomberont.

futur passé.

Je serai tombé, ou tombée.

Tu seras tombé, ou tombée.

Il sera tombé, ou elle sera tombée.

Nous serons tombés, ou tombées.

Vous serez tombés, ou tombées.

Ils seront tombés, ou elles seront tombées.

CONDITIONNEL.

présent.

Je tomberais.

Tu tomberais.

Il, ou elle tomberait.

Nous tomberions.

Vous tomberiez.

Ils, ou elles tomberaient.

passé.

Je serais tombé, ou tombée.

Tu serais tombé, ou tombée.

Il serait tombé, ou elle serait tombée.

Nous serions tombés, ou tombées.

Vous seriez tombés, ou tombées.

Ils seraient tombés, ou elles seraient tombées.

On dit aussi : je fusse tombé, ou tombée, tu fusses tombé, outombée, il fût tombé, ou elle fût tombée ; nous fussions tombés, ou tombées, vous fussiez tombés, ou tombées ; ils fussent tombés, ou elles fussent tombées.

{p. 35}

IMPÉRATIF.

Point de première personne.

Tombe.

Qu’il, ou qu’elle tombe.

Tombons.

Tombez.

Qu’ils, ou qu’elles tombent.

SUBJONCTIF.

présent ou futur.

Que je tombe.

Que tu tombes.

Qu’il, ou qu’elle tombe.

Que nous tombions.

Que vous tombiez.

Qu’ils, ou qu’elles tombent.

imparfait.

Que je tombasse.

Que tu tombasses.

Qu’il, ou qu’elle tombât.

Que nous tombassions.

Que vous tombassiez.

Qu’ils, ou qu’elles tombassent.

passé.

Que je sois tombé, ou tombée.

Que tu sois tombé, ou tombée.

Qu’il soit tombé, ou qu’elle soit tombée.

Que nous soyons tombés, ou tombées.

Que vous soyez tombés, ou tombées.

Qu’ils soient tombés, ou qu’elles soient tombées.

plus-que-parfait.

Que je fusse tombé, ou tombée.

Que tu fusses tombé, ou tombée.

Qu’il fût tombé, ou qu’elle fût tombée.

Que nous fussions tombés, ou tombées.

Que vous fussiez tombés, ou tombées.

Qu’ils fussent tombés, ou qu’elles fussent tombées.

INFINITIF.

présent.

Tomber.

passé.

Être tombé, ou tombée.

PARTICIPES.

présent.

Tombant.

passé.

Tombé, tombée, étant tombé, ou tombée.

futur.

Devant tomber.

 

Conjuguez de même les verbes aller, arriver, déchoir, décéder, entrer, sortir, mourir, naître, partir, rester, descendre, monter, passer, venir et ses composés, devenir, survenir, revenir, parvenir, etc., etc.

Régime des verbes neutres. §

77. — Il y a des verbes neutres qui ont un régime.

Règle. On met à ou de devant le nom ou le pronom qui suit le verbe neutre.

EXEMPLES.


À. DE.
Nuire à la santé. Médire de quelqu’un.
Plaire au Seigneur. Profiter des leçons.
Convenir à quelqu’un. Jouir de la liberté.
{p. 36}

Verbes réfléchis. §

78. — On appelle verbes réfléchis1 ceux dont le sujet et le régime sont la même personne, comme je me flatte, tu te loues, il se blesse, etc.

 

79. — Les verbes réfléchis se conjuguent comme le verbe tomber, c’est-à-dire qu’ils prennent l’auxiliaire être aux temps composés. Nous ne mettrons ici que les premières personnes.

Conjugaison des verbes réfléchis. §

INDICATIF.

présent.

Je me repens.

Tu te repens.

Il, ou elle se repent.

Nous nous repentons.

Vous vous repentez.

Ils, ou elles se repentent.

imparfait.

Je me repentais, etc.

passé défini.

Je me repentis, etc.

passé indéfini.

Je me suis repenti, ou repentie.

passé antérieur.

Je me fus repenti, ou repentie.

plus-que-parfait.

Je m’étais repenti, ou repentie.

futur.

Je me repentirai.

futur passé.

Je me serai repenti, ou repentie.

CONDITIONNEL.

présent.

Je me repentirais.

passé.

Je me serais repenti, ou repentie.

On dit aussi : je me fusse repenti, ou repentie.

IMPÉRATIF.

Point de première personne.

Repens-toi.

Qu’il ou qu’elle se repente.

Repentons-nous.

Repentez-vous.

Qu’ils ou qu’elles se repentent.

SUBJONCTIF.

présent ou futur.

Que je me repente.

imparfait.

Que je me repentisse.

passé.

Que je me sois repenti, ou repentie.

plus-que-parfait.

Que je me fusse repenti, ou repentie.

INFINITIF.

présent.

Se repentir.

passé.

S’être repenti, ou repentie.

PARTICIPES.

présent.

Se repentant.

passé.

Repenti, s’étant repenti, ou repentie.

futur.

Devant se repentir.

 

{p. 37}

80. — Remarque. Me, te, se, nous, vous, qui sont le régime des verbes réfléchis, sont quelquefois régime direct, comme dans je me flatte, c’est-à-dire je flatte moi ; tu te blesseras, c’est-à-dire tu blesseras toi : et quelquefois ils sont régime indirect, comme dans cet exemple : je me fais une loi, c’est-à-dire je fais à moi une loi ; il s’est fait honneur, c’est-à-dire il a fait honneur à soi, etc.

Verbes impersonnels. §

81. — On appelle verbe impersonnel celui qui ne s’emploie dans tous les temps qu’à la troisième personne du singulier, comme il faut, il importe, il pleut, etc. Il se conjugue à cette troisième personne comme les autres verbes.

82. — Conjugaison des verbes impersonnels. §

INDICATIF.

présent.

Il faut.

imparfait.

Il fallait.

passé défini.

Il fallut.

passé indéfini.

Il a fallu.

passé antérieur.

Il eut fallu.

plus-que-parfait.

Il avait fallu.

futur.

Il faudra.

futur passé.

Il aura fallu.

CONDITIONNEL.

présent.

Il faudrait.

passé.

Il aurait fallu.

SUBJONCTIF.

présent ou futur.

Qu’il faille.

imparfait.

Qu’il fallût.

passé.

Qu’il ait fallu.

plus-que-parfait.

Qu’il eût fallu.

INFINITIF.

présent.

Falloir.

PARTICIPE.

passé.

Ayant fallu.

 

83. — Remarque. Le mot il ne marque un verbe impersonnel que lorsqu’on ne peut pas mettre un nom à sa place ; car lorsqu’en parlant d’un enfant, on dit : il joue, ce n’est pas un impersonnel, parce qu’à la place du mot il, on peut mettre l’enfant, et dire : l’enfant joue.

{p. 38}

Chapitre VI.

Sixième espèce de mots.

Le participe. §

84. — Le Participe est un mot qui tient du verbe et de l’adjectif, comme aimant, aimé : il tient du verbe, en ce qu’il en a la signification et le régime : aimant Dieu, aimé de Dieu ; il tient aussi de l’adjectif, en ce qu’il qualifie une personne ou une chose, c’est-à-dire qu’il en marque la qualité.

Accord des participes. §

Participe présent. §

Aimant, finissant, recevant, rendant.

 

85. — Règle. Le participe présent ne varie jamais, c’est-à-dire qu’il ne prend ni genre ni nombre.

EXEMPLES.


Un homme lisant. Une femme lisant.
Des hommes lisant. Des femmes lisant.

 

Remarque. Ce qu’on appelle gérondif n’est autre chose que le participe présent, devant lequel on met le mot en, comme : les jeunes gens se forment l’esprit en lisant de bons livres1.

Participe passé. §

Aimé, fini, reçu, rendu.

 

85. — Le participe passé s’accorde ou avec son sujet ou avec son régime direct.

Accord du participe passé avec le sujet. §

86. — Première règle. Le participe passé, quand il est {p. 39}accompagné du verbe auxiliaire être, s’accorde en genre et en nombre avec son sujet, c’est-à-dire que l’on ajoute e, si le sujet est féminin, et s, si le sujet est pluriel.

EXEMPLES.


Mon frère a été puni. Ma sœur a été punie.
Mes frères ont été punis. Mes sœurs ont été punies1.
Mon frère est tombé. Ma sœur est tombée.
Mes frères sont tombés. Mes sœurs sont tombées.

 

87. — Exception unique. Dans les temps composés des verbes réfléchis, le participe ne s’accorde pas avec son sujet ; on dit d’une femme : elle s’est mis cela dans la tête (et non pas mise) ; quelques païens se sont donné la mort (et non pas se sont donnés).

 

88. — Deuxième règle. Mais quand le participe passé est accompagné du verbe auxiliaire avoir, il ne s’accorde jamais avec son sujet.

EXEMPLES.


Mon père a écrit une lettre. Ma mère a écrit une lettre.
Mes frères ont écrit une lettre. Mes sœurs ont écrit une lettre.

(Le participe écrit ne change point, quoique le sujet soit masculin ou féminin, singulier ou pluriel.)

Accord du participe passé avec le régime. §

89. — Première règle. Le participe passé s’accorde toujours avec son régime direct, quand ce régime est devant le participe.

EXEMPLES.

La lettre que vous avez écrite, je l’ai lue.

Les livres que j’avais prêtés, on les a rendus.

Quelle affaire avez-vous entreprise ?

Combien d’ennemis n’a-t-il pas vaincus !

Quand la race de Caïn se fut multipliée

 

On voit que le régime mis devant le participe est ordinairement pronom : que, me, te, se, le, lu, les, nous, vous, quels.

 

{p. 40}

90. — Deuxième règle. Mais quand le régime n’est placé qu’après le participe, ce participe ne s’accorde pas avec son régime.

EXEMPLES.


J’ai écrit une lettre. J’ai écrit des lettres.
Vous avez acheté un livre. Vous avez acheté des livres.

(Écrit, acheté, ne changent pas, quoique le régime soit singulier ou pluriel, masculin on féminin, parce que ce régime est après le participe.)

 

91. — Remarque. On dit sans faire accorder : les vertus que j’ai entendu louer ; les vices que j’ai résolu d’éviter : que n’est pas ici le régime des participes entendu, résolu, mais des infinitifs suivants, louer, éviter. Pour connaître si le régime dépend du participe, il faut voir si l’on peut mettre ce régime immédiatement après le participe. On ne peut pas dire ici : j’ai entendu les vertus ; j’ai résolu les vices.

Chapitre VII.

Septième espèce de mots.

La préposition. §

92. — La Préposition est un mot qui sert à joindre le nom ou pronom suivant au mot qui la précède ; par exemple, quand je dis : le fruit de l’arbre, de marque le rapport qu’il y a entre fruit et arbre ; quand je dis : utile à l’homme, à fait rapporter le nom homme à l’adjectif utile ; quand je dis : j’ai reçu de mon père ; de sert à joindre le nom père au verbe reçu, etc. ; de, à, sont des prépositions ; le mot qui suit s’appelle le régime de la préposition.

Cette espèce de mots s’appelle préposition, parce qu’elle se met ordinairement devant le nom qu’elle régit.

Prépositions françaises. §

93. — Pour marquer la place ou le lieu.

À. Attacher à la muraille ; vivre à Paris ; aller à Rome.

Dans. Être dans la maison ; serrer dans une cassette.

En. Être en Italie ; voyager en Allemagne.

De. Sortir de la ville ; venir de la province.

{p. 41}

Chez. Être chez un ami ; ce livre est chez le libraire.

Devant. Le berger marche devant le troupeau ; allez devant moi.

Après. J’irai après vous ; courir après quelqu’un.

Derrière. Les laquais vont derrière leur maître ; se cacher derrière un mur.

Parmi. Cet officier fut trouvé parmi les morts.

Sur. Avoir son chapeau sur la tête ; mettre un flambeau sur la table.

Sous. Mettre un tapis sous les pieds ; tout ce qui est sous le ciel.

Vers. Les yeux levés vers le ciel ; l’aimant se tourne vers le nord.

 

94. — Pour marquer l’ordre.

Avant. La nouvelle est arrivée avant le courrier.

Entre. Tenir un enfant entre ses bras ; entre le printemps et l’automne.

Dès. Cette rivière est navigable dès sa source ; dès sa plus tendre enfance.

Depuis. Depuis Paris jusqu’à Orléans ; depuis la création jusqu’au déluge.

 

95. — Pour marquer l’union.

Avec. Manger avec ses amis ; il est parti avec la fièvre.

Pendant. Pendant la guerre.

Durant. Durant la guerre.

Outre. Compagnie de cent hommes, outre les officiers.

Selon. Se conduire selon la raison.

Suivant. Suivant la loi.

 

96. — Pour marquer séparation.

Sans. Les soldats sans leurs officiers.

Hors. Tout est perdu, hors l’honneur.

Excepté. Tout est perdu, excepté l’honneur.

 

{p. 42}

97. — Pour marquer opposition.

Contre. Écoliers révoltés contre le maître ; plaider contre quelqu’un.

Malgré. Il est parti malgré moi.

Nonobstant. Il a fait cela nonobstant mes représentations.

 

98. — Pour marquer le but.

Envers. Charitable envers les pauvres ; son respect envers ses supérieurs.

Touchant. Il m’a écrit touchant cette affaire.

Pour. Travailler pour le bien public ; étudier pour son instruction.

 

99. — Pour marquer la cause, le moyen.

Par. Fléchir par ses prières ; tout a été créé par la parole de Dieu.

Moyennant. J’espère, moyennant la grâce de Dieu.

Attendu. Le courrier n’a pu partir, attendu le mauvais temps.

Chapitre VIII.

Huitième espèce de mots.

L’adverbe. §

100. — L’adverbe est un mot qui se joint ordinairement au verbe ou à l’adjectif, pour en déterminer la signification ; quand on dit : cet enfant parle distinctement, par ce mot distinctement, par ce mot distinctement, l’on fait entendre qu’il parle d’une manière, plutôt que d’une autre.

1° Il y a des adverbes qui marquent la manière : ils sont presque tous terminés en ment, et ils se forment des adjectifs, comme sagement de sage, poliment de poli, agréablement d’agréable, modestement, de modeste, etc.

2° Il y a des adverbes qui marquent l’ordre, comme {p. 43}premièrement, secondement, d’abord, ensuite, auparavant. Exemple : d’abord il faut éviter le mal, ensuite il faut faire le bien.

3° Il y a des adverbes qui marquent le lieu, comme , ici, là, deçà, au delà, dessus, partout, auprès, loin, dedans, dehors, ailleurs. Exemples : où êtes-vous ? Je suis ici ; je vais là.

4° Il y a des adverbes de temps, comme hier, autrefois, bientôt, souvent, toujours, jamais, etc. Exemple : cet enfant joue toujours, et ne s’applique jamais.

5° Il y a des adverbes de quantité, comme beaucoup, peu, assez, trop, tant, etc. Exemple : il parle beaucoup et réfléchit peu.

6° Enfin il y des adverbes de comparaison, comme plus, moins, aussi, autant, etc. Exemples : plus sage, aussi sage, moins sage que vous.

 

101. — Remarque. Certains adjectifs sont quelquefois employés comme adverbes ; on dit : chanter juste, parler bas, voir clair, rester court, frapper fort, sentir bon, etc.

Chapitre IX.

Neuvième espèce de mots.

La conjonction. §

102. — Remarque. L’on a vu jusqu’à présent comment les mots se joignent ensemble pour former un sens : les mots ainsi réunis font une phrase ou proposition1 : la plus petite proposition doit avoir au moins deux mots, le sujet et le verbe, comme je chante, vous lisez, l’homme meurt : souvent le verbe a un régime, comme je chante un air, vous lisez une lettre, etc.

 

103. — La Conjonction est un mot qui sert à joindre une phrase à une autre phrase2 ; par exemple, quand {p. 44}on dit : il pleure et il rit en même temps, ce mot et lie la première phrase, il pleure, avec la seconde, il rit.

 

104. — Différentes sortes de conjonctions.

1° Pour marquer la liaison : et, ni, aussi, que.

2° Pour marquer opposition : mais, cependant, néanmoins, pourtant.

3° Pour marquer division : ou, ou bien, soit.

4° Pour marquer exception : sinon, quoique.

5° Pour comparer : comme, de même que, ainsi que.

6° Pour ajouter : de plus, d’ailleurs, outre que, encore.

7° Pour rendre raison : car, parce que, puisque, vu que.

8° Pour marquer l’intention : afin que, de peur que.

9° Pour conclure : or, donc, ainsi, de sorte que.

10° Pour marquer le temps : quand, lorsque, comme, dès que, tandis que.

11° Pour marquer le doute : si, supposé que, pourvu que, en cas que.

 

105. — Il y a plusieurs autres conjonctions : l’usage les fera connaître ; la plus ordinaire est que ; on distingue la conjonction que du que relatif, en ce qu’elle ne peut pas se tourner par lequel, laquelle.

Régime des conjonctions. §

106. — Parmi les conjonctions, les unes veulent le verbe suivant au subjonctif, les autres à l’indicatif.

Voici celles qui régissent le subjonctif : soit que, sans que, si ce n’est que, quoique, jusqu’à ce que, encore que, à moins que, pourvu que, supposé que, au cas que, avant que, non pas que, afin que, de peur que, de crainte que, et en général, quand on marque quelque doute ou quelque souhait, comme je souhaite, je doute que cet enfant soit jamais savant.

{p. 45}

Chapitre X.

Dixième espèce de mots.

L’interjection. §

107. — L’Interjection est un mot dont on se sert pour exprimer un sentiment de l’âme, comme la joie, la douleur, etc.

La joie : Ah ! Bon !

La douleur : Aye ! Ah ! Hélas ! Ouf !

La crainte : Ha ! Hé !

L’aversion : Fi ! Fi donc !

L’admiration : Oh !

Pour encourager : Çà ! Allons ! Courage !

Pour appeler : Holà ! Hé !

Pour faire taire : Chut ! Paix !

Remarques particulières sur chaque espèce de mots. §

Des lettres. §

108. — H est aspirée dans héros : on dit : le héros ; mais elle n’est point aspirée dans héroïsme, on dit : l’héroïsme de la vertu.

 

109. — L, au milieu et à la fin des mots, quand elle est précédée d’un i, est ordinairement mouillée, et se prononce comme à la fin de ces mots, soleil, orgueil, famille, bouillir.

 

110. —  On écrit œil, que l’on prononce comme euil.

 

111. — S, entre deux voyelles, se prononce comme z. {p. 46}Exemples : maison, poison ; excepté les mots préséance, présupposer1, où l’on conserve la prononciation de l’s.

 

112. — D, à la fin du mot grand, se prononce comme t, devant une voyelle ou une h muette : grand homme, on prononce comme s’il y avait grant homme.

 

113. — GN, au milieu d’un mot, se prononce comme dans ignorance, magnanime.

 

114. — T ne se prononce pas à la fin de ces mots, respect, aspect, même quand le mot suivant commence par une voyelle ou une h muette ; ainsi, prononcez respect humain, comme s’il y avait respec humain.

Des noms composés. §

115. — Quand un nom est composé d’un adjectif et d’un nom, ils prennent tous deux la marque du pluriel. Exemple : un arc-boutant, des arcs-boutants.

 

116. — Quand il est composé de deux noms unis par une préposition, on ne met la marque du pluriel qu’au premier des deux noms. Exemples : un chef-d’œuvre, des chefs-d’œuvre ; un arc-en-ciel, des arcs-en-ciel.

 

117. — Quand il est composé d’une préposition ou d’un verbe et d’un nom, le nom seul prend la marque du pluriel. Exemples : un entre-sol, des entre-sols ; un garde-fou, des garde-fous.

Noms de nombre. §

118. — Cent au pluriel, et vingt dans quatre-vingt, prennent une s, quand ils sont suivis d’un nom. Exemples : deux cents hommes, quatre-vingts volumes2.

 

119. — Pour la date des années, on écrit mil. Exemple : le froid fut très-grand en mil sept cent neuf. Partout ailleurs on écrit mille, qui ne prend jamais s3 : deux mille hommes.

 

{p. 47}

120. — Neuf se prononce devant une voyelle comme neuv. Exemple : il y a neuf ans ; prononcez neuv ans.

 

121. — On dit une demi-heure, une demi-livre : ce mot demi ne change pas quand il est devant le nom ; mais dites : une heure et demie, une livre et demie : quand le mot demi est après le nom, il en prend le genre.

Noms partitifs. §

122. — On appelle noms partitifs ceux qui marquent la partie d’un plus grand nombre, comme la plupart de, une infinité de, beaucoup de, peu de, etc.

Les noms partitifs, suivis d’un nom pluriel, veulent le verbe et l’adjectif au pluriel.

Exemples : La plupart des enfants sont légers. Peu d’enfants sont attentifs.

 

123. — Remarque. Dans le sens partitif, on met de, et non pas des devant un adjectif. Exemples : j’ai lu de bons livres, et non pas des bons livres ; j’ai vu de belles maisons, et non pas des belles maisons.

Pronoms. §

124. — Vous, employé pour tu, veut le verbe au pluriel, mais l’adjectif suivant reste au singulier.

Exemple : Mon fils, vous serez estimé, si vous êtes sage.

 

125. — Le, la, les, sont quelquefois pronoms, et quelquefois ils sont articles : l’article est toujours suivi d’un nom, le frère, la sœur, les hommes : au lieu que le pronom est toujours joint à un verbe, comme je le connais, je la respecte, je les estime.

 

126. — Le pronom le ne prend ni genre ni nombre, quand il tient la place d’un adjectif ou d’un verbe. Par exemple : si l’on disait à une dame, Madame, êtes-vous malade ? il faudrait qu’elle répondît : oui, je le suis, et non pas je la suis, parce que le se rapporte à l’adjectif malade ; on doit s’accommoder à l’humeur des autres autant qu’on le peut ; je mets le, parce qu’il se rapporte au verbe accommoder.

 

127. — N’employez le pronom soi qu’après un sujet vague et indéterminé, comme on, chacun, ce, etc.

{p. 48}

Exemples : On ne doit jamais parler de soi. Chacun songe à soi. N’aimer que soi, c’est être mauvais citoyen.

 

128. — Il ne faut pas se servir du pronom son, sa, ses, leur, leurs, mis pour un nom de chose, à moins que ce nom ne soit exprimé dans la même phrase. Ainsi, ne dites pas : Paris est beau, j’admire ses bâtiments ; mais dites : j’en admire les bâtiments.

On emploie bien son, sa, ses, etc., pour un nom de chose, quand il est exprimé dans la même phrase. Ainsi, on dit bien : la Seine a sa source en Bourgogne1.

 

129. — Il faut dire : c’est en Dieu que nous devons mettre notre espérance, et non pas en qui ; c’est à vous-même que je veux parler, et non pas à qui je veux. (Dans ces deux phrases que n’est pas relatif, mais conjonction.)

 

130. — Qui relatif est toujours de la même personne que son antécédent. Ainsi, il faut dire : moi qui ai vu, vous qui avez vu, nous qui avons vu, etc.

 

131. — Qui, précédé d’une préposition, ne se dit jamais des choses, mais seulement des personnes. Ainsi, ne dites pas : les sciences à qui je m’applique, mais auxquelles je m’applique.

 

132. — Ce, devant le verbe être, veut ce verbe au singulier, excepté quand il est suivi de la troisième personne du pluriel. On dit : c’est moi, c’est toi, c’est lui, c’est nous, c’est vous qui ; mais il faut dire : ce sont eux, ce sont elles, ce sont vos ancêtres qui ont bâti cette maison.

 

133. — Tout, mis pour quoique, entièrement, ne change point de nombre devant un adjectif masculin. Ainsi, dites : les enfants, tout aimables qu’ils sont, ne laissent pas d’avoir bien des défauts.

Tout ne change ni de genre ni de nombre devant un adjectif féminin pluriel qui commence par une voyelle ou une h muette. Ainsi dites : ces images, tout amusantes qu’elles sont, ne plaisent pas.

Mais si l’adjectif féminin est au singulier, ou si, {p. 49}étant au pluriel, il commence par une consonne, alors on met tout, toutes. Exemples : cette image, toute amusante qu’elle est, ne me plaît pas : ces images, toutes belles qu’elles sont, ne me plaisent pas1.

 

134. — Quelque… que s’emploie de cette manière : s’il y a un adjectif entre quelque et que, alors quelque ne prend jamais s à la fin.

Exemple : Les rois, quelque puissants qu’ils soient, ne doivent pas oublier qu’ils sont hommes.

S’il y a un nom entre quelque et que, alors on met quelque au même nombre que le nom.

Exemple : Quelques richesses que vous ayez, vous ne devez pas vous enorgueillir.

Si le nom n’est placé qu’après le que et le verbe, alors il faut écrire en deux mots séparés quel ou quelle que, quels ou quelles que.

Exemples : Quelle que soit votre force, quelles que soient vos richesses, vous ne devez pas vous enorgueillir ; votre puissance quelle qu’elle soit, ne vous donne pas le droit de mépriser les autres.

 

135. — Celui-ci, celui-là, s’emploient de cette manière : celui-ci, pour la personne dont on a parlé en dernier lieu ; celui-là, pour la personne dont on a parlé en premier lieu.

Exemple : Les deux philosophes Héraclite et Démocrite étaient d’un caractère bien différent : celui-ci riait toujours, celui-là pleurait sans cesse.

Ceci désigne une chose plus proche, cela désigne une chose plus éloignée.

Exemples : Je n’aime pas ceci ; donnez-moi cela.

 

136. — Le mot personne, employé comme pronom, est du masculin. On dit : je ne connais personne plus heureux que lui. Mais personne, employé comme nom, est du féminin : cette personne est très-heureuse.

On ne dit plus : un chacun, un quelqu’un.

{p. 50}

Remarques sur les verbes. §

137. — Le sujet, soit nom, soit pronom, se place après le verbe, 1° quand on interroge. Exemples : Que penseront de vous les honnêtes gens, si vous n’êtes pas sage ? Irai-je ? Viendras-tu ? Est-il arrivé ?

 

138. — Quand le verbe qui précède il, elle, on, finit par une voyelle, on ajoute un t devant il, elle, on. Exemples : Appelle-t-il ? Viendra-t-elle ? Aime-t-on les paresseux ?

L’usage ne permet pas toujours cette manière d’interroger à la première personne, parce que la prononciation en serait rude et désagréable. Ne dites pas : Cours-je ? Mens-je ? Dors-je ? Sors-je ? etc. Il faut prendre un autre tour et dire : Est-ce que je cours ? Est-ce que je mens ? Est-ce que je dors ?

 

139. — Le sujet se met encore après le verbe, 1° quand on rapporte les paroles de quelqu’un. Exemple : Je me croirai heureux, disait un bon roi, quand je ferai le bonheur de mes sujets.

2° Après tel, ainsi. Exemples : tel était son avis ; ainsi mourut cet homme.

3° — Après les verbes impersonnels. Exemple : Il est arrivé un grand malheur.

 

140. — On ne doit se servir du passé défini qu’en parlant d’un temps absolument écoulé, et dont il ne reste plus rien. Ainsi, ne dites pas : j’étudiai aujourd’hui, cette semaine, cette année, parce que le jour, la semaine, l’année, ne sont pas encore passés. Ne dites pas non plus : j’étudiai ce matin : il faut, pour le passé défini, qu’il y ait l’intervalle d’un jour. Mais on dit bien : J’étudiai hier, la semaine dernière, l’an passé, etc.

 

141. — Le passé indéfini s’emploie indifféremment pour un temps passé, soit qu’il en reste encore une partie à écouler ou non. On dit bien : J’ai étudié ce matin, j’ai étudié hier, j’ai étudié cette semaine, j’ai étudié la semaine passée, etc.

 

142. — A quel temps du subjonctif faut-il mettre le {p. 51}verbe qui suit la conjonction que ? (Quand elle régit ce mode.)

Première règle. Quand le premier verbe est au présent ou au futur, mettez au présent du subjonctif le second verbe qui est après que.

Exemples : Il faut, Il faudra……… que vous soyez plus attentif.

Deuxième règle. Quand le premier verbe est à l’un des passés, mettez le second verbe à l’imparfait du subjonctif.

Exemples : Il fallait, Il fallut, Il a fallu, Il eût fallu, Il aurait fallu……… que vous fussiez plus attentif.

Remarques sur les prépositions. §

143. — Ne confondez pas autour et à l’entour : autour est une préposition, et elle est toujours suivie d’un régime : autour d’un trône ; à l’entour n’est qu’un adverbe, et il n’a point de régime : il était sur son trône, et ses fils étaient à l’entour.

 

144. — Ne confondez pas avant et auparavant : avant est une préposition, et elle est suivie d’un régime : avant l’âge, avant le temps : auparavant n’est qu’un adverbe, et il n’a point de régime : ne partez pas si tôt, venez me voir auparavant.

 

145. — Au travers est suivi de la préposition de : au travers des ennemis. A travers n’en est pas suivi ; on dit : à travers les ennemis.

Remarques sur les adverbes. §

146. — Plus et davantage ne s’emploient pas toujours l’un pour l’autre : davantage ne peut être suivi de la préposition de ni de la conjonction que. On ne dit pas : il a davantage de brillant que de solide, mais plus de brillant. On ne dit pas : il se fie davantage à ses lumières qu’à celles des autres, mais il se fie plus à ses lumières.

Davantage ne peut s’employer que comme adverbe.

{p. 52}

Exemple : la science est estimable, mais la vertu l’est bien davantage.

 

147. — Ne confondez pas l’adverbe près de, qui signifie sur le point de, avec l’adjectif prêt à, qui signifie disposé à. On ne dit point : il est prêt à tomber, mais il est près de tomber.

 

148. — Ne confondez pas à la campagne et en campagne ; ce dernier ne se dit que du mouvement des troupes : l’armée est en campagne ; mais il faut dire : j’ai passé l’été à la campagne.

Remarque sur le régime. §

149. — Règle. Un nom peut être régi par deux adjectifs, ou par deux verbes à la fois, pourvu que ces adjectifs et ces verbes ne veuillent pas un régime différent.

Exemples : Cet homme est utile et cher à sa famille.. Cet officier attaqua et prit la ville.

Mais on ne peut pas dire : cet homme est utile et chéri de sa famille, parce que l’adjectif utile ne peut régir de sa famille. On ne peut pas dire : cet officier attaqua et se rendit maître de la ville, parce que le verbe attaquer ne peut régir de la ville.

Chapitre XI.

De l’orthographe. §

150. — L’orthographe est la manière d’écrire correctement tous les mots d’une langue.

Orthographe des noms. §

151. — 1° La première lettre des noms propres, des noms de dignité, doit être une lettre capitale : Pierre, Paris.

2° Tous les noms qui ne finissent point par s au {p. 53}singulier en prennent une au pluriel. Exemple : un jardin charmant, des jardins charmants.

3° C’est une faute d’écrire sans h les mots qui commencent par cette lettre. Écrivez l’honneur et non pas l’onneur : quoiqu’on écrive honneur avec deux nn, il n’y en a qu’une dans honorer.

4° On écrit avecmp, compte, compter, pour signifier supputer ; avec m seulement comte, comté, titre, dignité ; avec une n, conte, conter, pour signifier raconter.

5° On écrit avec mp, champ, pour signifier terre, et avec nt, chant pour signifier l’action de chanter.

6° On écrit ainsi faim, besoin de manger, et fin, le terme où finit une chose : la mort est la fin de la vie.

Mots en ace et en asse. §

152. — On écrit ainsi par ce, glace, besace, grimace, espace, place, race, grâce, etc.

Et par sse, terrasse, basse, grasse, tous les imparfaits du subjonctif de la première conjugaison : j’aimasse, j’appelasse, etc.

Mots en ance et en ence. §

153. — On écrit par a les mots suivants, abondance, constance, vigilance, distance, etc.

Et par e, prudence, conscience, absence, clémence, éloquence, etc.

(On suit à cet égard l’orthographe latine : abundantia, prudentia.)

Mots en èce et en esse. §

154. — On écrit ainsi par ce, nièce, pièce, et par sse, adresse, blesse, paresse, etc.

Mots en ice et en isse. §

155. — On écrit ainsi par ce, calice, office, artifice, précipice, etc.

Et par sse, écrevisse, réglisse, jaunisse ; tous les imparfaits du subjonctif de la deuxième et de la quatrième conjugaison : je finisse, je rendisse.

{p. 54}
Mots en sion, tion, xion, ction. §

156. — On écrit par une s, appréhension, dimension, pension, convulsion, ascension, etc., et par t, attention, condition, agitation, discrétion, etc.

Remarque. T conserve sa prononciation dans les noms où il est précédé d’une s ou d’un x : question, indigestion, mixtion ; autrement, il se prononce comme s, attention, prononcez attention.

On écrit par x, fluxion, réflexion, complexion, génuflexion, etc. ; et par ct, action, distinction, séduction, prédilection, etc.

(Ces observations ne peuvent être réduites en règles générales, la lecture et le dictionnaire doivent en tenir lieu.

Orthographe des verbes. §

Présent de l’indicatif. §

157. — Singulier. 1° Si la première personne finit par e ; j’aime ; j’ouvre, etc., on ajoute s à la seconde : la troisième est semblable à la première. Exemple : J’aime, tu aimes, il aime.

2° Si la première personne finit par s ou x, la seconde est semblable à la première ; la troisième finit ordinairement en t : je finis, tu finis, il finit. (Dans quelques verbes, la troisième personne se termine en d : il rend, il prétend.)

Pluriel. Le pluriel, dans toutes les conjugaisons, se termine toujours par ons, ez, ent : nous aimons, vous aimez, ils aiment ; nous finissons, vous finissez, ils finissent.

Imparfait de l’indicatif. §

158. — Il se termine toujours de cette manière : ais, ais, ait, ions, iez, aient.

J’aimais, tu aimais, il aimait, nous aimions, vous aimiez, ils aimaient.

Passé défini. §

159. — Le passé défini a quatre terminaisons : ai, is, us, ins, de cette manière :

J’aimai, tu aimas, il aima, nous aimâmes, vous aimâtes, ils aimèrent.

{p. 55}

Je finis, tu finis, il finit, nous finîmes, vous finîtes, ils finirent.

Je reçus, tu reçus, il reçut, nous reçûmes, vous reçûtes, ils reçurent.

Je devins, tu devins, il devint, nous devînmes, vous devîntes, ils devinrent.

Futur de l’indicatif. §

160. — Il se termine toujours ainsi : rai, ras, ra, rons, rez, ront.

J’aimerai, tu aimeras, il aimera, nous aimerons, vous aimerez, ils aimeront.

Je recevrai, tu recevras, il recevra, nous recevrons, vous recevrez, ils recevront1.

Conditionnel présent. §

161. — Il se termine toujours ainsi : rais, rais, rait, rions, riez, raient.

J’aimerais, tu aimerais, il aimerait, nous aimerions, vous aimeriez, ils aimeraient.

Je recevrais, tu recevrais, il recevrait, nous recevrions, vous recevriez, ils recevraient.

Présent du subjonctif.

162. — Il se termine toujours ainsi : e, es, e, ions, iez, ent.

Que j’aime, que tu aimes, qu’il aime, que nous aimions, que vous aimiez, qu’ils aiment.

Imparfait du subjonctif. §

163. — Il a quatre terminaisons : asse, isse, usse, insse, de cette manière :

J’aimasse, tu aimasses, il aimât, nous aimassions, vous aimassiez, ils aimassent.

{p. 56}

Je finisse, tu finisses, il finît, nous finissions, vous finissiez, ils finissent.

Je reçusse, tu reçusses, il reçût, nous reçussions, vous reçussiez, ils reçussent.

Je devinsse, tu devinsses, il devînt, nous devinssions, vous devinssiez, ils devinssent.

Remarquez que les secondes personnes plurielles des verbes ont ordinairement un z à la fin.

Remarques sur l’orthographe des pronoms ; adverbes et autres mots. §

164. — Leur ne prend jamais s à la fin, quand il est joint à un verbe ; alors il signifie à eux, à elles : ces enfants ont été sages, je leur donnerai un prix.

Leur, suivi d’un nom pluriel, prend une s ; alors il signifie d’eux, d’elles : un père aime ses enfants, mais il n’aime pas leurs défauts.

 

165. — On ne met point d’accent sur o dans notre, votre, quand ils sont devant un nom : votre père, notre maison ; mais on met un accent circonflexe sur ô dans le nôtre, le vôtre, la nôtre, la vôtre. Exemple : mon livre est plus beau que le vôtre.

 

166. — On met un accent sur , adverbe de lieu : allez là ; on n’en met point sur la, article : la dame ; ni sur le pronom féminin la : je la connais.

 

167. — On met un accent grave sur , adverbe de lieu : où allez-vous ? on n’en met point sur ou, conjonction : c’est vous ou moi.

 

168. — On met un accent grave sur à préposition : je vais à Paris ; on n’en met point sur a troisième personne du verbe avoir : il a de l’esprit.

 

{p. 57}

169. — On met un accent circonflexe sur , participe du verbe devoir : rendez à chacun ce qui lui est, dû ; on n’en met point sur du, article : la lumière du soleil.

De l’apostrophe. §

170. — L’apostrophe (’) marque le retranchement d’une de ces trois lettres, a, e, i.

a, e, suivis d’une voyelle ou d’une h muette, se retranchent dans le, la, je, me, te, se, de, ne, que, ce.

Le, on dit : l’ami, l’enfant, l’instinct, l’oiseau, l’univers, l’honneur, etc., pour le enfant, etc.

La, on dit : l’abeille, l’épée, l’intention, l’oisiveté, etc., pour la abeille, la épée, etc.

Je, on dit : j’apprends, j’étudie, j’honore, j’oublie, etc., pour je apprends, etc.

Me, on dit : vous m’aimez, vous m’estimez, vous m’instruisez, etc., pour me aimez, etc.

Te, on dit : je t’avertis, je t’ennuie, je t’invite, etc., pour te avertis, etc.

Se, on dit : il s’amuse, il s’ennuie, il s’instruit, il s’occupe, pour se amuse, etc.

De, on dit : beaucoup d’apparence, d’ignorance, d’orgueil, pour de apparence, etc.

Ne, on dit : je n’aime pas, je n’estime pas, il n’obéit pas, pour ne aime, etc.

Que, on dit : qu’avez-vous fait ? qu’importe ? pour que avez-vous fait ? etc.

Ce, on dit : c’est la vérité, pour ce est, ect.

Quelque perd e devant un, autre : quelqu’un,quelqu’autre.

Entre ne perd e que dans la composition des mots : s’entr’aider, entr’ouvrir, mais on écrit entre eux, entre elles, entre autres, et non entr’eux, entr’elles, entr’autres.

{p. 58}

Jusque, perd e devant à, au, aux, ici : jusqu’à Paris, jusqu’ au ciel, jusqu’ ici.

I, se retranche dans le mot si devant il, ils : s’il arrive, s’ils viennent.

Du trait d’union. §

171. —  Le trait d’union (-) se met entre le verbe etje, me, moi, toi, tu, nous, vous, il, ils, elle, elles, le, la , les, lui, leur, y, en, ce, on, quand ces mots sont placés après le verbe.

Exemples :Irai-je ? ; viens-tu ? ; donnez-lui ; achèvera-t-il ? ; viendra-t-elle ? ; a-t-on fait ? ; prenez-en, etc.

 

172. — On met encore le trait d’union entre deux mots tellement joints ensemble qu’ils n’en font plus qu’un :chef-d’œuvre, courte-pointe, avant-coureur.

Du tréma. §

173. — Letréma (¨). On appelle ainsi deux points placés sur le voyelles, i, u, e,quand ces lettres doivent être prononcées séparément de la voyelle qui précède comme haïr, païen, aïeul, ambiguë, Saül ; pour empêcher qu’on ne prononce ce dernier mot comme fatigue.

De la cédille §

174. — La cédille (ç). On appelle ainsi une petite figure qu’on met sous le c devant a, o, u pour avertir qu’il doit avoir le son de s comme dans façon, leçon, façade, reçu.

De la parenthèse. §

175. — laparenthèse. On appelle ainsi deux croissants () dans lesquels on renferme quelques mots détachés.

Exemple : Celui qui évite d’apprendre (dit le sage) tombera dans le mal.

{p. 59}

De la ponctuation. §

176. — Il y a six marques pour indiquer, en écrivant les endroits du discours ou l’on doit s’arrêter.

 

177. — La virgule (,) se met après les noms, le adjectifs les verbes qui se suivent.

Exemples : La candeur, la docilité, la simplicité, sont les vertus de l’enfance. La charité est douce, patiente, bienfaisante.

La virgule sert encore à distinguer les différentes parties d’une phrase.

Exemple : L’étude rend savant, et la réflexion rend sage.

 

178. — Le point avec la virgule (;) se met entre deux phrases dont l’une dépend de l’autre.

Exemple : La douceur est à la vérité une vertu ; mais elle ne doit pas dégénérer en faiblesse.

 

179. — Les deux points (:) se mettent après une phrase finie, mais suivie d’une autre, qui sert à l’étendre ou à l’éclaircir.

Exemple : Il ne faut jamais se moquer des misérables : car qui peut s’assurer d’être toujours heureux ?

 

180. — Le point (.) se met à la fin des phases, quand le sens est entièrement fini.

Exemple : Le mensonge est le plus bas de tous les vices.

 

181. — Le point interrogatif (?) se met à la fin des phrases qui expriment une interrogation.

Exemple : Quoi de plus beau que la vertu ?

 

182. — Le point d’admiration (!) se met après les phrase qui expriment l’admiration.

Exemple :Qu’il est doux de servir le seigneur ! Qu’il est glorieux de mourir pour la patrie !

{p. 60}

Analyse grammaticale §

L’analyse grammaticale est l’explication de différents espèce de mots qui forment une phrase, de leurs formes grammaticales et de leurs rapports.

Modèle d’analyse grammaticale

Phrase à analyser. « Religion, quel est ton empire ! que de vertus te doivent le humains ! Oh ! qu’il est heureux le mortel qui, pénétré de tes vérités sublimes, trouve sans cesse dans ton sein un asile contre le vice et un refuge contre le malheur ! »

Analyse.

Religion. Nom com. f. sing. employé comme nom propre parce que la Religion est ici personnifiée ; mis en apostrophe ou au vocatif.

quel. Adj. indéfini, m. sing., se rapportant à empire.

est. Verbe être, 3e pers. du sing. du prés. de l’indicatif ; irrégulier.

ton. Adj. possessif, m. sing., déterminant empire.

empire. Nom com. m. sing., sujet de est.

que. Pour combien, adv., formant avec les mots de vertus le complément ou régime direct du verbe doivent.

de. Préposition.

vertus. Nom com. f. pl. complétant, à l’aide de la prépos. de, le sens de l’adv. que.

te. Pron. pers 2epers du sing., désignant la religion, et complément ou régime indirect du verbe doivent.

doivent. Verbe actif, 3e pers. du plur. du prés de l’indicat. du verbe devoir, 3e conjugaison.

les. Article m. plur. se rapportant a humains.

humains. Nom com. m. plur., sujet du verbe doivent.

Oh ! Interjection.

qu’il. Pour que il.

que. Signifiant combien, adv. modifiant l’adj. heureux.

il. Pron. pers 3e pers. du sing. désignant le mortel et sujet du verbe est.

{p. 61}

est. Verbe être 3e pers. du sing. du prés. de l’indicatif ; irrégulier.

heureux. Adj. qualificatif, m. sing., se rapportant au pron. il et par conséquent au nom mortel.

le. Art. m. sing., se rapportant à mortel.

mortel. Adj. pris substantivement, m. sing. ; répétition du sujet du verbe est.

qui. Pron. relatif m. sing., ayant pour antécédent le mortel, et sujet du verbe trouve.

pénétré. Participe adj., venant du verbe pénétrer, et au m. sing. parce qu’il se rapporte au pronom qui, mis pour le mortel.

de. Préposition.

tes. Adj. possessif f. plur., déterminant vérités.

vérités. Nom com. f. plur., complétant, à l’aide de la prépos. de, le sens du participe adj. pénétré.

sublimes. Adj. qualificatif, f. plur., se rapportant à vérités.

trouve. Verbe actif, 3e pers. du sing. du prés. de l’indicatif du verbe trouver, 1re conjugaison.

sans cesse. Locution adverbiale, modifiant le sens du verbe trouve.

dans. Préposition.

ton. Adj. possessif m. sing., déterminant sein.

sein. Nom com. m. sing., formant, à l’aide de la prépos. de, un complém. ou régime indirect du verbe trouve.

un. Adj. numéral card. m. sing., déterminant asile.

asile. Nom com. m. sing., complément ou régime direct du verbe trouve.

contre. Préposition.

le. Art. m. sing., se rapportant à vice.

vice. Nom com. m. sing., formant, à l’aide de la prépos. contre, un complément ou régime indirect du verbe trouve.

et. Conjonction, liant le complément ou régime direct un refuge au complément ou régime indirect un asile.

un. Adj. numéral card. m. sing., déterminant refuge.

refuge. Nom com. m. sing., complément ou régime direct du verbe trouve.

contre. Préposition.

le. Art. m. sing., se rapportant à malheur.

malheur. Nom com. m. sing., formant, à l’aide de la préposition contre, un complément ou régime indirect du verbe trouve.

{p. 62}

Principaux homonymes. §

1. Aine, n. f. le haut de la cuisse.

Aisne, n. f. rivière et département.

Haine, n. f. inimitié, aversion.

2. Air, n. m. Fluide atmosphérique, etc.

Aire, n. f. sol aplani, surface.

Ère, n. f. date d’où se comptent les années.

Hère, n. m. homme sans mérite ou sans fortune.

Haire, n. f. chemisette de crin.

3. Alène, n. f. outil.

Haleine, n. f. souffle de la respiration.

4. Amande, n. f. fruit de l’amandier.

Amende, n. f. peine pécuniaire.

5. Ancre, n. f. — d’un navire.

Encre, n. f. — pour écrire.

6. Are, n. m. mesure agraire.

Arrhes, n. f. pl. gages d’un marché.

Art, n. m. méthode, talent, etc.

Hart, n. f. corde, lien.

7. Auspice, n. m. présage, protection.

Hospice, n. m. maison de refuge.

8. Autel, n. m. — d’église.

Hôtel, n. m. grande maison.

9. Auteur, n. m. celui qui a fait une chose.

Hauteur, n. f. élévation.

10. Bal, n. m. danse.

Balle, n. f. pelote, boule, paquet.

11. Bon, adj. qui a de la bonté, etc.

Bond, n. m. saut.

12. Boue, n. f. fange.

Bout, n. m. extrémité.

13. But, n. m. point où l’on vise, etc.

Butte, n. f. élévation de terrain.

Butte (être en), être exposé à.

14. Chaos, n. m. confusion de tout.

Cahot, n. m. saut d’une voiture.

15. Ceint, participe, entouré.

Cinq, adj. numéral.

Sain, adj. en bon état, salubre.

Saint, adj. béatifié, consacré.

Sein, n. m. partie du corps, centre, etc.

Seing, n. m. signature.

16. Cène, n. f. souper du Christ avec les apôtres.

Saine, adj. f. de sain.

Scène, n. f. partie d’un théâtre, d’une pièce.

Seine, n. f. fleuve.

17. Cerf, n. m. animal.

{p. 63}

Serf, n. m. esclave.

18. Chaine, n. f. lien composé d’anneaux.

Chêne, n. m. arbre.

19. Chair, n. f. viande.

Chaire, n. f. — à prêcher.

Cher, adj. chéri, d’un prix élevé.

Chère, n. f. mets, repas.

20. Champ, n. m. campagne.

Chant, n. m. action de chanter.

21. Chaud, n. m. chaleur.

Chaud, adj. qui a de la chaleur.

Chaux, n. f. à bâtir.

22. Chœur, n. m. chant, troupe de chanteurs, partie de l’église.

Cœur, n. m. principal organe de la circulation du sang, etc.

23. Col, n. m. cou, goulot, cravate, etc.

Colle, n. f. pour coller.

24. Comptant, adj. et n. m. argent compté sur-le-champ.

Content, adj. satisfait.

25. Compte, n. m. Calcul.

Comte, n. m. titre, dignité.

Conte, n. m. récit, histoire.

26. Cor, n. m. instrument.

Cor, n. m. durillon.

Corps, n. m. de l’homme, des animaux, portion de matière.

27. Cou, n. m. partie entre la tète et le corps, goulot.

Coup, n. m. choc, blessure, etc.

Coût, n. m. ce que coûte une chose.

28. Cygne, n. m. animal.

Signe, n. m. marque, geste, signal.

29. Date, n. f. époque, jour, etc.

Datte, n. f. fruit du dattier.

30. Dessein, n. m. projet, intention.

Dessin, n. m. art de dessiner.

31. Écho, n. m. répétition du son.

Écot, n. m. quote-part, dépense.

32. Faim, n. f. besoin de manger.

Fin, n. f. terme, extrémité.

Fin, adj. qui a de la finesse.

Feint, participe de feindre.

33. Faîte, n. m. sommet, comble.

Fête, n. f. jour consacré, cérémonie, joie, réjouissance.

34. Foi, n. f. croyance, fidélité.

Foie, n. m. viscère dans la poitrine.

Fois, n. f. désignant le nombre, la quantité : deux fois.

Fouet, n. m. — pour fouetter.

35. Fond, n. m. l’endroit le plus bas, le plus reculé.

Fonds, n. m. sol d’une terre, argent, établissement de commerce.

Fonts, n. m. pl. — de baptème.

36. Gai, adj. qui a de la gaieté.

Gué, n. m. — d’une rivière.

37. Graisse, n. f. substance grasse.

Grèce, n. f. pays.

38. Hâle, n. m. action du soleil, de l’air chaud.

Halle, n. f. place d’un marché.

39. Héraut, n. m. messager d’un prince, etc.

{p. 64}

Héros, n. m. grand guerrier, etc.

40. Hôte, n. m. aubergiste, celui qui est logé, habitant.

Hotte, n. f. panier à dos.

41. Jeûne, n. m. abstinence.

Jeune, adj. peu âgé.

42. Laid, adj. qui a de la laideur.

Lait, n. m. Liqueur blanche.

Laie, n. f. femelle du sanglier.

Legs, n. m. don par testament.

43. Lieu, n. m. endroit, place.

Lieue, n. f. mesure de chemin.

44. Mal, n. m. le contraire du bien, maladie, douleur.

Mâle, n. m. et adj. m. l’opposé de femelle, fort, vigoureux.

Malle, n. f. sorte de coffre.

45. Mante, n. f. sorte de voile, etc.

Menthe, n. f. plante.

46. Mâtin, n. m. gros chien.

Matin, n. m. les premières heures de la journée.

47. Mur, n. m. muraille.

Mûr, adj. en maturité.

Mûre, n. f. fruit du mûrier.

48. Oubli, n. m. manque de souvenir.

Oublie, n. f. sorte de pâtisserie.

49. Pain, n. m. — que l’on mange.

Peint, participe de peindre.

Pin, n. m. arbre.

50 Pâte, n. f. farine pétrie, etc.

Patte, n. f. pied d’animal.

51. Pater, n. m. prière.

Patère, n. f. sorte de vase et de crochet.

52. Paume, n. f. creux de la main, jeu de balle.

Pomme, n. f. fruit.

53. Pause, n. f. cessation d’action.

Pose, n. f. action de poser.

54. Pêche, n. f. fruit.

Pêche, n. f. action de prendre du poisson.

55. Péché, n. m. faute, action contre la loi de Dieu.

Pécher, n. m. arbre.

56. Peine, n. f. chagrin.

Pêne, n. m. — d’une serrure.

57. Plaine, n. f. campagne plate.

Pleine, adj. f. de Plein.

58. Plan, n. m. surface plane, dessin, projet, etc.

Plant, n. m. plantation.

59. Poids, n. m. ce que pèse une chose, ce qui sert à peser.

Pois, n. m. légume.

Poix, n. f. résine noire.

60. Porc, n. m. cochon.

Pore, n. m. trou dans les corps.

Port, n. m. — de mer, de rivière.

61. Raie, n. f. ligne, trait.

Raie, n. f. poisson.

Rais, n. m. rayons d’une roue.

Rets, n. m. filet, piége.

62. Raine, n. f. sorte de grenouille.

Reine, n. f. souveraine.

Rêne, n. f. courroie de la bride.

Renne, n. m. ou f. animal.

63. Raisonner, v. faire un raisonnement, etc.

Résonner, v. produire un son.

64. Sale, adj. malpropre.

Salle, n. f. grande chambre.

{p. 65}

65. Saut, n. m. action de sauter.

Sceau, n. m. cachet, empreinte.

Seau, n. m. vase à eau.

Sot, adj. et n. m. sans esprit, stupide.

66. Serin, n. m. oiseau.

Serein, n. m. vapeur le soir.

Serein, adj. clair, calme.

67. Sol, n. m. terrain, note de musique.

Sole, n. f. poisson.

Saule, n. m. arbre.

68. Statue, n. f. figure sculptée.

Statut, n. m. règlement.

69. Tâche, n. f. travail prescrit, obligation.

Tache, n. f. souillure, maculation.

70. Tante, n. f. parente.

Tente, n. f. couverture, toile tendue sous laquelle on loge.

71. Tribu, n. f. peuplade, division d’un peuple.

Tribut, n. m. impôt, devoir.

72. Ver, n. m. animal.

Verre, n. m. corps transparent, vase de verre.

Vert, adj. de couleur verte, qui n’est pas mûr.

73. Voie, n. f. route, chemin, moyen, etc.

Voix, n. f. son de la bouche.

Locutions vicieuses. §


Ne dites pas : Dites :
A La maison à mon oncle. La maison de mon oncle.
La fête à ma tante La fête de ma tante.
Partir à la campagne Partir pour la campagne.
Agir Il en a bien agi avec moi ou envers moi. Il a bien agi.
Aller Je me suis en allé Je m’en suis allé.
Il s’est en allé Il s’en est allé.
J’y vas, je m’en y vas J’y vais.
Après La clef est après la porte. La clef est à la porte.
Vous avez une tache après votre habit Vous avez une tache à votre habit.
Casuel1. Un vase casuel Un vase fragile.
Une marchandise casuelle Une marchandise fragile.
Chacun. Un chacun Chacun.
Changer Allez vous changer. Allez changer de vêtements.
Conséquent2. Une somme conséquente. Une somme considérable.
Une propriété conséquente. Une propriété importante.
Dernier adieu. J’ai loué un appartement et j’ai donné le dernier adieu. J’ai loué un appartement et j’ai donné le dernier à Dieu.
{p. 66} Espérer J’espère que j’ai bien travaillé J’aime à croire que j’ai bien travaillé.
Éviter1. Je vous éviterai cette peine Je vous épargnerai cette peine.
Excuse. Je vous demande excuse. Je vous fais mes excuses, ou je vous demande pardon.
Fixer 2 Je l’ai fixé longtemps, je ne l’ai pas reconnu Je l’ai regardé longtemps, je ne l’ai pas reconnu.
Fortuné 3 Il a de grands biens, il est fortuné. Il a de grands biens, il est riche.
Jouir 4 Il jouit d’une mauvaise santé Il a une mauvaise santé.
Midi, Minuit Sur les midi, sur les minuit. Sur le midi, sur le minuit.
Midi a sonné, ou midi ont sonné. Midi est sonné.
Moi. Donnez moi-s-en Donnez-m’en.
Menez-moi-s-y ou menez-m’y Menez-y-moi (Académie), ou mieux, Je vous prie de m’y mener.
Observer Je vous observe que cela n’est pas bien. Je vous fais observer que cela n’est pas bien.
Passager 5 Rue passagère Rue passante.
Pire 6 Tant pire Tant pis.
Prendre L’idée lui a pris. L’idée lui est venue.
Promener Je vais promener Je vais me promener.
Promettre. Je vous promets que je dis la vérité Je vous assure que je dis la vérité.
Quelqu’un. Un quelqu’un Quelqu’un.
Rappeler (se). Je me rappelle de cela Je me rappelle cela.
Je m’en rappelle. Je me le rappelle.
Remplir Remplir un but Atteindre un but.
Rétablir Rétablir le désordre. Rétablir l’ordre.
Semaine. La semaine qui vient La semaine prochaine.
Sucrer. Sucrez-vous Sucrez votre café, votre thé, etc.
Sur J’ai lu sur le journal J’ai lu dans le journal.
Tendresse Tendresse des légumes, des fruits, de la viande. Tendreté des légumes, des fruits, de la viande.
Tête Tête d’oreiller Taie d’oreiller.
Venimeux Des plantes venimeuses. Des plantes vénéneuses.

Remarque. Venimeux ne se dit que des animaux.


{p. 67}MOTS QUI NE SONT PAS FRANÇAIS : MOTS QUI SONT FRANÇAIS :
Apparution pour Apparition.
Bisquer. Il bisque pour Pester. Il peste.
Il brouillasse pour Il bruine.
Cacaphonie pour Cacophonie.
Caneçon pour Caleçon.
Casterole pour Casserole.
Castonade pour Cassonade.
Colidor pour Corridor.
Comparition pour Comparution.
Chipoteur, chipoteuse pour Chipotier, chipotière.
Corporence pour Corpulence.
Décesser. Il ne décesse de parler pour Il ne cesse de parler.
Dépersuader pour Dissuader.
Désagrafer pour Dégrafer.
Disparution pour Disparition.
Échaffourée pour Échauffourée.
Éduqué. Un enfant bien éduqué pour Élevé. Un enfant bien élevé.
Embrouillamini pour Brouillamini.
Enflammation pour Inflammation.
Farce (adjectif). Cet homme est farce pour Farceur. Cet homme est farceur.
Gigier pour Gésier.
Marronner pour Marmonner.
Minable pour Misérable.
Palefermier pour Palefrenier.
Pantomine pour Pantomime.
Pointilleur pour Pointilleux.
Rancuneur pour Rancunier.
Rébarbaratif pour Rébarbatif.
Rémouler ou émouler un couteau pour Émoudre ou bien aiguiser un couteau.
Réprimandable pour Répréhensible.
Rimoulade pour Rémoulade.
Secoupe pour Soucoupe.
Soupoudrer pour Saupoudrer.
Se suicider1 pour Se donner la mort.
Siau d’eau pour Seau d’eau.
Trémontade pour Tramontane.
Trésoriser pour Thésauriser.
Vagistas pour Vasistas.
Vessicatoire pour Vésicatoire.
{p. 68}

Mots au commencement desquels la lettre h est aspirée. §

Ha ! interjection.

Hâbler.

Hâbleur.

Hâblerie.

Hache.

Hache-paille.

Hacher.

Hachereau.

Hachette.

Hachis.

Hachoir.

Hachure.

Hagard.

Haha.

Haie.

Haillon.

Haine.

Haineux.

Haïr.

Haire (la).

Haïssable.

Halage.

Halbran.

Halbrené.

Hâle (le).

Halener.

Haler.

Hâler.

Haletant.

Haleter.

Haleur.

Hallage.

Halle (la).

Hallebarde.

Hallebardier.

Hallier.

Halo.

Haloir.

Halot.

Halte.

Hamac.

Hameau.

Hampe.

Han, interj.

Hanap.

Hanche.

Hangar.

Hanneton.

Hanse.

Hanter.

Hantise.

Happe.

Happelourde.

Happer.

Haquenée.

Haquet.

Haquetier.

Harangue.

Haranguer.

Harangueur.

Haras.

Harasser.

Harceler.

Hardes.

Hardi.

Hardiesse.

Hardiment.

Harem.

Hareng.

Harengaison.

Harengère.

Hargneux.

Haricot.

Haridelle.

Harnacher.

Harnois ou Harnais.

Haro.

Harpailler (se).

Harpagon.

Harpe.

Harpie.

Harpiste.

Harpon.

Harponner.

Harponneur.

Hart.

Hasard.

Hasarder.

Hasardeux.

Hase.

Haste.

Hasté.

Hâte.

Hâter.

Hâteur.

Hâtier.

Hâtif.

Hâtiveau.

Hâtivement.

Hâtiveté.

Haubans.

Haubergeon.

Haubert.

Hausse.

Hausse-col.

Haussement.

Hausser.

Haut.

Hautain.

Hautainement.

Hautbois.

Haut-de-chausses.

Haute-contre.

Hautement.

Hautesse.

Hauteur.

Haut-le-corps.

Hâve.

Havir.

Havre.

Havre-sac.

Hé ! interj.

Heaume.

Hein ! interj.

Héler.

Hem ! interj.

Hennir.

Hennissement.

Héraut.

Hère.

Hérisser.

Hérisson.

Herniaire.

Hernie.

Hernutes.

Héron.

Héronneau.

Héronnière.

Héros.

Hersage.

Herse.

Herser.

Herseur.

Hêtre.

Heurt.

Heurter.

Heurtoir.

Hibou.

Hic.

Hideusement.

Hideux.

Hie.

Hiérarchie.

Hiérarchique.

Hiérarchiquement.

Hile.

Hisser.

Ho ! interj.

Hobereau

Hoche

Hochement.

Hochepied.

Hochepot.

Hochequeue.

Hocher.

Hochet.

Holà ! interj.

Hollande.

Hollander.

Hom ! interj.

Homard.

Honchets.

Hongroyeur.

Honnir.

Honte.

Honteusement.

Honteux.

Hoquet.

Hoqueton.

Horde.

Horion.

Hors.

Hors-d’œuvre.

Hotte.

Hottée.

Hotteur.

Hottentot.

Houblon.

Houblonuer.

Houblonnière.

Houe.

Houille.

{p. 69}

Houiller.

Houillère.

Houilleur.

Houilleux.

Houle.

Houlette.

Houleux.

Houppe.

Houppelande.

Houpper.

Hourdage.

Hourder.

Hourdis.

Houret.

Hourra.

Hourvari.

Housard.

Housé.

Houseaux.

Houspiller.

Houssage.

Houssaie.

Housse.

Housser

Houssine.

Houssiner.

Houssoir.

Houx.

Hoyau.

Huard.

Huche.

Huchet.

Huée.

Huer.

Huguenot.

Huit.

Huitaine.

Huitième.

Huitièmement.

Hulan.

Hulotte.

Humer.

Hune.

Hunier.

Huppe.

Huppé.

Hure.

Hurlement.

Hurler.

Hussard.

Hutte.

Hutter (se).

Système métrique des poids et mesures. §

Mesures de longueur.


Myriamètre ou dix mille mètres 10 000 mètres.
Kilomètre ou mille mètres 1 000
Hectomètre ou cent mètres 100
Décamètre ou dix mètres 10
Mètre (unité principale) 1 mètre.
Décimètre ou dixième du mètre 0,1
Centimètre ou centième du mètre 0,01
Millimètre ou millième du mètre 0,001

Mesures de capacité.


Hectolitre ou cent litres 100 litres.
Décalitre ou dix litres 10
Litre (unité principale) 1 litre.
Décilitre ou dixième du litre 0,1
Centilitre ou centième du litre 0,01
Millilitre ou millième du litre 0,001

Poids.


Myriagramme ou dix mille grammes 10 000 grammes.
Kilogramme ou mille grammes 1 000
Hectogramme ou cent grammes 100
Décagramme ou dix grammes 10
{p. 70} Gramme (unité principale) 1 gramme.
Décigramme ou dixième du gramme 0,1
Centigramme ou centième du gramme 0,01
Milligramme pu millième du gramme.. 0,001

Monnaies.


Franc (unité principale) 1 franc.
Décime ou dixième du franc 0,1 ‘
Centime ou centième du franc 0,01
Millime ou millième du franc 0,001

Mesures de superficie.


Myriamètre carré 100 000 000 mèt. car.
Kilomètre carré 1 000 000
Hectomètre carré 10 000
Décamètre carré. 100
Mètre carre 1 mèt. car.
Décimètre carré 0,01
Centimètre carré 0,0001
Millimètre carré. 0,000001

Mesures agraires.


Hectare, ou cent ares 100 ares.
Are (décamètre carré) l are.
Centiare, ou centième de l’are 0,01

Mesures de volumes.


Mètre cube 1
Décimètre cube (millième du mètre cube). 0,001
Centimètre cube (millionième du mètre cube) 0,000001
Millimètre cube (billionième du mètre cube 0,000000001

Pour le bois de chauffage.


Décastere, ou dix stères 10 stères.
Stère (mètre cube 1 stère.
Décistère, ou dixième du stère 0,1

Table de multiplication. §

2 fois 2 font 4

2 —— 3 —— 6

2 —— 4 —— 8

2 ——— 5 —— 10

2 —— 6 —— 12

2 —— 7 —— 14

2 —— 8 —— 16

2 —— 9 —— 18

——————

3 fois 3 font 9

3 —— 4 —— 12

3 —— 5 —— 15

3 —— 6 —— 18

3 —— 7 —— 21

3 —— 8 —— 24

3 —— 9 —— 27

——————

4 fois 4 font 16

4 —— 5 —— 20

4 —— 6 —— 24

4 —— 7 —— 28

4 —— 8 —— 32

4 —— 9 —— 36

——————

5 fois 5 font 25

5 —— 6 —— 30

5 —— 7 —— 35

5 —— 8 —— 40

5 —— 9 —— 45

——————

6 fois 6 font 36

6 —— 7 —— 42

6 —— 8 —— 48

6 —— 9 —— 54

——————

7 fois 7 font 49

7 —— 8 —— 56

7 —— 9 —— 63

——————

8 fois 8 font 64

8 —— 9 —— 72

——————

9 fois 9 font 81

——————

2 fois 10 font 20

3 —— 10 —— 30

4 —— 10 —— 40

5 —— 10 —— 50

6 —— 10 —— 60

7 —— 10 —— 70

8 —— 10 —— 80

9 —— 10 —— 90

Autre table de multiplication, dite table de Pythagore. §


1 2 3 4 5 6 7 8 9
2 4 6 8 10 12 14 16 18
3 6 9 12 15 18 21 24 27
4 8 12 16 20 24 28 32 36
5 10 15 20 25 30 35 40 45
6 12 18 24 30 36 42 48 54
7 14 21 28 35 42 49 56 63
8 16 24 32 40 48 56 64 72
9 18 27 36 45 54 63 72 81

Table des matières. §

  • Accents pag. 4
  • Adjectif. 7
  • — accord avec les noms 9
  • — formation du féminin 8
  • — formation du pluriel 8
  • — degrés de signification 9
  • — régime 9
  • Adverbe 42
  • Analyse grammaticale 60
  • Apostrophe 57
  • Article 6
  • Cédille 58
  • Conditionnel 16
  • Conjonction 43
  • Consonnes 3
  • Futur 16
  • Genre 5
  • Homonyme 62
  • Impératif 16
  • Indicatif 16
  • Infinitif 16
  • Interjection 45
  • Lettre e 3
  • Lettre k 4
  • Lettre y 3
  • Lettres 3
  • Locutions vicieuses 65
  • Modes des verbes 16
  • Mots 3
  • Mots dans lesquels la lettre k est aspirée 69
  • Nom 5
  • — commun 5
  • — propre 5
  • — formation du pluriel 5
  • Nombre 5
  • Nominatif ou sujet du verbe 30
  • Noms et adjectifs de nombre 10
  • Orthographe 52
  • — des adverbes 54
  • — des noms 52
  • — des pronoms 56
  • — des verbes 54
  • Parenthèse 58
  • Participe 38
  • Participe passé 38
  • — accord avec le régime 39
  • — accord avec le sujet 38
  • Participe présent 38
  • Parties du discours 4
  • Passé 16
  • Ponctuation 59
  • — virgule 59
  • — point et virgule 69
  • — deux points 59
  • — point 59
  • — point interrogatif 59
  • — point d’admiration 59
  • Préposition 40
  • Présent pag. 16
  • Pronom 11
  • Pronoms adjectifs 13
  • — démonstratifs 14
  • — indéfinis 45
  • — interrogatifs 14
  • — personnels 11
  • — relatifs 14
  • Régime du verbe 30
  • — des verbes actifs 30
  • — des verbes neutres 35
  • — des verbes passifs 33
  • — des verbes réfléchis 37
  • Remarques particulières sur chaque espèce de mots 45
  • — sur les adverbes 51
  • — sur les lettres 45
  • — sur les noms composés 46
  • Remarque sur les noms de nombre 46
  • — sur les noms partitifs 47
  • — sur les prépositions 54
  • — sur les pronoms 47
  • — sur le régime 52
  • — sur les verbes 50
  • Subjonctif 16
  • Sujet ou nominatif du verbe 30
  • Système métrique 69
  • Tables de multiplication 72
  • Tableau des temps primitifs 96
  • Tableau des temps primitifs des verbes irréguliers 98
  • Temps des verbes 16
  • Temps dérivés 32
  • — primitifs 25
  • Trait d’union 58
  • Tréma 58
  • Verbe 15
  • — accord avec le sujet ou nominatif 30
  • — auxiliaire Avoir 17
  • Verbe auxiliaire Être 18
  • — première conjugaison 20
  • — deuxième conjugaison 21
  • — troisième conjugaison 93
  • — quatrième conjugaison 24
  • — en er 20
  • — en ir 21
  • — en oir 23
  • — en re 24
  • — actifs 29
  • — impersonnels 37
  • — irréguliers 28
  • — neutres 33
  • — passifs 31
  • — réfléchis 36
  • Voyelles 3
  • Voyelles longues 4
  • — brèves 4

FIN.