Correspondances écrites et reçues par Jean Paulhan (1925-1936 et 1950-1958), éditées en collaboration avec l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine (IMEC, Caen) et la Société des lecteurs de Jean Paulhan (SLJP).

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Le projet « Hyper Paulhan » de l’OBVIL [Observatoire de la Vie Littéraire] propose les reproductions numérisées (mode image) et transcrites (mode texte) de lettres déposées dans le fonds Jean Paulhan et quelques autres fonds à l’Institut Mémoires de l’Édition Contemporaine (IMEC, Abbaye d’Ardenne, 14280 St-Germain la Blanche-Herbe).

Ces lettres sont extraites des dossiers de correspondances passives et actives de Jean Paulhan. Elles s’inscrivent dans deux tranches chronologiques :

  • 1925-1936, années pendant lesquelles Jean Paulhan a été nommé rédacteur en chef, puis directeur de La Nouvelle Revue française,
  • 1950-1958, années de redémarrage de La NRF, après l’interruption de la fin de la guerre et de l’après-guerre…

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Jean Paulhan

Claude Bourdet

1935/1936

Claude Bourdet & Jean Paulhan

Correspondance (1935–1936)

2017
Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL, 2017, license cc.
Source : IMEC, fonds PLH, boîte 106, dossier 020404
Ont participé à cette édition électronique : Camille Koskas (Responsable éditorial), Clarisse Barthélemy (Responsable éditorial), Véronique Hoffmann-Martinot (Transcription), Simon Battistella (Transcription), Frédéric Glorieux (Informatique éditoriale), Anne-Laure Huet (Édition TEI) et Nolwenn Chevalier (Édition TEI).

Jean Paulhan à Claude Bourdet (23 août 1935) §

IMEC, fonds PLH, boîte 106, dossier 020404 – 23 août 1935

[Carte postale Ile de Port-Cros (Var) « Bateaux quotidiens par les Salins d’Hyères – Gare et Correspondance P.-L.-M.]

Cher Monsieur

Il m’est précieux d’avoir Agnès. Merci.

et merci de vos conseils. Vous aurez bientôt de nouvelles épreuves.

Votre mère m’avait dit un jour qu’elle avait traduit quelques poèmes de Stefan Georges (dont elle m’a donné un fragment admirable.) Les avez-vous trouvés, ne pourrions-nous les donner dans Mesures  ?

Avec mes meilleurs souvenirs

Jean Paulhan

Port-Cros
(Var)

[Enveloppe NRF]

[Paulhan]I

Monsieur Claude Bourdet-Pozzi
Les Collines
Vence
(Alpes-M[ariti]mes)

Claude Bourdet à Jean Paulhan (29 mars 1935) §

IMEC, fonds PLH, boîte 106, dossier 020404 – 29 mars 1935

47 av[enue] d’IénaII

Cher Monsieur

Je regrette beaucoup que la NRF ne publie pas les poêmes [sic], mais je serai très heureux si MESURES, dont le premier numéro m’a semblé tout à fait excellent, accepte de le faire. Je vous serai seulement reconnaissant de me dire si MESURES peut également éditer les verres en plaquette. Voici Nova et Scopolamine. Je les recopie des épreuves que vous aviez  autrefois envoyées à ma mère.

Croyez, je vous prie, à mes meilleurs sentiments

Claude BourdetIII

Ch[er] M[onsieur]IV

Mesures acceptera b[ien] vol[ontiers], en échange des poèmes, de faire un tirage à part sur lafuma. Comb[ien] d’exempl[aires] en désirez-vous ? (cinquante, cent ?) Vous serez aimable de me le dire et de me dire aussi quel sera l’ordre de tous les poèmes, y compris ceux qui avaient paru d[an]s la NRF (le corps de M

– Meill[eurs] sent[iments]

Claude Bourdet à Jean Paulhan (17 avril 1935) §

IMEC, fonds PLH, boîte 106, dossier 020404 – 17 avril 1935

Les Collines Vence Alpes Maritimes

Cher Monsieur,

Je vous remercie de votre lettre et de la proposition que vous me faites. Et, en raison même de l’amabilité qui est la vôtre, de me proposer l’édition de la plaquette en échange des poèmes, je me trouve fort gêné pour vous demander, comme j’en avais l’intention, une édition à deux cents exemplaires. Voulez-vous cependant me répondre à ce sujet ? Il est entendu que si Mesures estime le chiffre trop élevé, je pourrais, soit coopérer à l’édition, soit laisser la moitié des exemplaires à Mesures pour la vente – je suis persuadé qu’ils se vendraient, car je me souviens des nombreuses lettres que la seule publication d’Ave avait values à ma mère. Pour moi, l’essentiel est qu’un certain nombre d’exemplaires soient répandus, disséminés. C’est une sorte de garantie de durée.

Croyez, je vous prie, à mes meilleurs sentiments

Claude Bourdet

PS : l’ordre des poèmes serait d’abord Ave qui a paru dans la NRF, puis Vale, Scopolamine, Nova, Maya, et Nyx. C’est l’ordre chronologique.

Claude Bourdet à Jean Paulhan (27 avril 1935) §

IMEC, fonds PLH, boîte 106, dossier 020404 – 27 avril 1935
Cher Monsieur,

Je vous remercie de votre lettre et vous confirme mon accord : les cinq poèmes que vous publierez dans Mesures et Ave qui a paru à la NRF formeront une plaquette dont vous me réserverez deux cents exemplaires H[ors] C[ommerce], les autres étant la propriété de Mesures.

Quand pensez-vous les publier ?

Croyez à ma grande reconnaissance.

Claude Bourdet

Claude Bourdet à Jean Paulhan (3 juin 1935) §

IMEC, fonds PLH, boîte 106, dossier 020404 – 3 juin 1935

47 av[enue] d’Iéna,

Cher Monsieur,

Voici les épreuves – voulez-vous veiller à ce que la correction Catherine au lieu de Karin soit faite. Ma mère tenait à ce que ce nom de Karin, qu’elle avait adopté comme pseudonyme, disparût après sa mort pour faire place à la simplicité de son véritable prénom.

Vous m’avez dit que vous pensiez mettre en préface quelques mots de P[ierre]-J[ean] Jouve ou de Benda. Je crois que cela est une excellente idée. Il m’a semblé, à la réflexion, que Benda était peut-être encore préférable à Jouve, en ce qu’il est plus métaphysicien qu’autre chose. Et s’il n’est pas indispensable que ce soit un poète qui parle de ces poèmes, il est par contre bon qu’un métaphysicien parle de Maman.

Mais, comme elle avait une grande affection et pour Jouve et pour Benda (et cela est l’essentiel), considérez ceci comme une simple opinion et ne changez rien à ce que vous pourrez avoir déjà décidé.

Avec le souvenir de

Claude Bourdet-Pozzi

Claude Bourdet à Jean Paulhan (29 juillet 1935) §

IMEC, fonds PLH, boîte 106, dossier 020404 – 29 juillet 1935

Hôtel Bella Tolla S[ain]t Luc Valais

Cher Monsieur,

Merci de votre lettre. On ne m’a pas transmis Mesures, mais je le trouverai en rentrant à Paris dans une huitaine de jours. Il est en effet dommage que vous n’ayez pu joindre l’Introduction de Benda, mais elle était surtout utile à la plaquette, et il n’y a donc que peu de mal. Je suis sûr, connaissant le cœur et l’esprit de Benda, et l’amitié qu’il témoignait à ma mère, que son introduction est belle et excellente. Remerciez-le déjà en mon nom, je lui écrirai dès que j’aurai lu ses lignes.

Vous avez parfaitement raison, il faut mettre CK au-dessous de Catherine Pozzi, et peut-être, si c’est possible, dans le même caractère que sur la couverture d’Agnès.

Croyez à mon fidèle souvenir

Claude Bourdet-PozziVI

Ch[er] M[onsieur]VII

Je suis de v[otre] avis, mais je n’ai jam[ais] eu Agnès entre les mains [ratures illisibles]. Vous serait-il poss[ible] de m’en prêter un exemplaire ? Je v[ou]s en serais reconn[aissan]t.

Meill[eurs] sent[iments]

JP

V[ou]s avez bien reçu n’est-ce pas les épr[euves] de la plaquette. Ne tardez pas à trop à me les renvoyer.

Claude Bourdet à Jean Paulhan (15 août 1935) §

IMEC, fonds PLH, boîte 106, dossier 020404 – 15 août 1935

J’ai trouvé ce matin en rentrant à paris les épreuves de la plaquette, que je vous renvoie. Je ne vois qu’une seule correction : il me semble qu’il serait préférable de mettre chaque poème entièrement sous les yeux du lecteur, en une fois… Donc, commencer Ave directement au dos de l’introduction de Julien Benda et par conséquent Vale également sur une page de gauche. La Table des poèmes se trouvera donc devant une page blanche.

Cette disposition est celle de la plupart des éditions de Stefan George, et je trouve qu’un poème étant un tout comme une statue, cela a l’avantage de ne pas couper la ligne de l’attention du lecteur.

Voici Agnès que je vous prie de conserver en souvenir de maman.

J’ai indiqué les corrections qu’il me semblait avantageux de faire sur la couverture des poèmes : laisser le CK à sa place, descendre de 2 mm environ le bas de l’adresse de l’éditeur, hausser de 3 mm environ Catherine Pozzi et POÈMES, et enfin, peut-être, réduire très légèrement la taille du caractère employé pour ce dernier mot. Tout ceci afin que, étant donnée la hauteur de 24 cm de la page de « mesures », cette page soit partagée en multiples de ø. Si vous preniez un format un peu plus grand, cela changerait légèrement les emplacements ; au reste, ne faites ces modifications que si cela n’est pas trop compliqué, car la disposition est très proche de la « disposition heureuse » - je ne sais si vous l’avez faite ainsi sciemment ou si vous avez naturellement choisi la proportion « sacrée ».

Croyez à mon fidèle souvenir.

Claude Bourdet-Pozzi

P.S. : Je suis à Paris pour quelques jours – dès la fin de la semaine prochaine mon adresse sera « les Collines Vence, Alpes Maritimes ».

CBP

Je vous remercie des trois exemplaires de Mesures.

Claude Bourdet à Jean Paulhan (1935) §

IMEC, fonds PLH, boîte 106, dossier 020404 – 1935

47 av[enue] d’Iéna

Monsieur

Ma mère Catherine Pozzi vous avait donné pour la NRF, puis repris, deux poèmes qui s’appelaient Scopolamine et Nova. Vous aviez publié Ave. J’ai encore Vale, Maya et un autre que vous ne connaissez pas, Nyx, qui est dédié à Louise Labbé.

De ces six poèmes, ma mère désirait que l’on fit après sa mort une plaquette.

Pensez-vous que les éditions de la NRF pourraient imprimer cela ?

Je vous prie de croire à ma sincère considération.

Claude Bourdet

Claude Bourdet à Jean Paulhan (1935) §

IMEC, fonds PLH, boîte 106, dossier 020404 – 1935

47 Avenue d’Iéna Paris 16

Cher Monsieur,

Je vous envoie, ainsi que vous me l’aviez demandé, trois traductions de Stef[an] George retrouvées dans les papiers de ma mère. Je n’ai pas encore retrouvé d’autres traductions, et je crains que ce ne soient les seules.VIII Je pense qu’il faudrait publier l’original en regard, c’est pourquoi je vous envoie le texte allemand, afin que vous n’ayez pas à le rechercher. Il faudrait alors conserver pour ce texte l’écriture propre à George : une Majuscule au début du vers mais pas de majuscule au début des noms… ce qui vous fera recevoir force lettres de protestation  des lecteurs de Mesures heureux de montrer leur connaissance de la langue allemande ! J’ai bien reçu les deux cent [sic] exemplaires des poèmes, et vous en remercie. J’en ai déjà envoyé un certain nombre. Si vous connaissez des amis de Ma Mère, ou des écrivains de vos amis, à qui cette plaquette puisse faire plaisir, faites-moi une liste de leurs noms, et je serai heureux de la leur envoyer.

Très cordialement à vous,

Claude Bourdet-PozziIX

Peau d’Ame parait en Novembre chez Corréa, je vous l’enverrai aussitôt.

Claude Bourdet à Jean Paulhan (1935) §

IMEC, fonds PLH, boîte 106, dossier 020404 – 1935

47 Av[enue] d’Iéna

Cher Monsieur,

Au reçu de votre lettre, j’ai envoyé une plaquette à Marcel Arland, dont je n’avais pas l’adresse. J’avais déjà envoyé la plaquette à Jean Schlumberger. Voici du reste la liste des écrivains – soit amis de ma mère, soit de moi-même, soit simplement assez « cousins » par la pensée, de celle de ma mère, pour que j’aie pu penser que cet envoi leur fit plaisir :

M. Arland, Benda, Abel BonnardX, N. Berdiaeff, Marthe Bibesco, Brisson, Colette, Drieu, C. du Bos, R. Fernandez, Fargue, Grothuysen [Groethuysen], Giraudoux, Gide, Jouve, Maritain, Mauriac, Maurois, Malraux, G. de Pourtalès, Gérard d’Houville, René Schwob, Jean Schlumberger, Jules Supervielle, Mounier (d’ « Esprit ») et Berl… j’oubliais Halévy et Constantin Photiadès.

Il reste encore quelques autres dont je n’avais pas l’adresse : Giono, Claudel, Valéry-Larbaud, Marcel Jouhandeau, Roger Martin du Gard et Thibaudet, ainsi que Julien LanoëXI.

Si d’autres noms vous viennent à l’esprit, écrivez le moi. Je serai très heureux de venir quand vous ferez le service de presse pour les poèmes, mais ne croyez-vous pas qu’il serait un peu déplacé que je les signe ? Je ne l’ai fait jusqu’ici que pour ceux qui connaissaient assez bien ma mère et moi-même, pour pouvoir sentir que je leur faisais tenir ces vers en son nom et à sa place.

D’autre part, il me reste encore une centaine de « hors commerce ». Si vous avez des amis à qui vous désiriez envoyer cette plaquette, je serais très heureux de vous en donner – disons une trentaine, voulez-vous ? Car c’est leur assurer une certaine pérennité que de les planter… en bonne terre.

Cordialement à vous

Claude Bourdet-PozziXII

Claude Bourdet à Jean Paulhan (1935) §

IMEC, fonds PLH, boîte 106, dossier 020404 – 1935

47 av[enue] d’Iéna

Cher Monsieur,

Voici les trois premiers poèmes que vous n’aviez pas. Pour ce qui est du traité métaphysique, dont seule la partie « psycho-physique » était achevée, il se [passe ?] quelque chose de fort triste, c’est que ma mère a refusé qu’il soit donné à la NRF. J’en suis d’autant plus désolé que je sais que vous l’aviez entrevu et que cela vous avait beaucoup intéressé, mais vous comprendrez que la volonté de ma mère soit infrangible pour moi.

Peut-être – si vous aviez imprimé aimé la « danse du serpent » – n’aurait-elle pas eu cette impression que ses idées n’étaient pas à leur place à la NRF – et cependant je comprends aisément que sans la rigueur de sa théorie de l’âme, la « danse » qui en était une sorte de « fruit politique » vous ait semblé très gratuit.

Que voulez-vous ! C’est un malentendu dont je serai aussi triste que vous, car la NRF était toute indiquée pour publier le traité – mais comme ma mère n’est plus là pour revenir sur sa décision, je ne puis que m’en tenir à sa volonté écrite.

Je vous envoie mes sentiments les meilleurs.

Claude Bourdet

Seriez

Claude Bourdet à Jean Paulhan (1935) §

IMEC, fonds PLH, boîte 106, dossier 020404 – 1935

Les Collines

Vence Alpes Maritimes

Cher Monsieur,

Voici les épreuves d’Agnès que je vous renvoie. Il me semble que la présentation en est parfaite. Je ne vois plus de correction à faire, sauf, éventuellement, l’alignement de la première strophe de Nova et de la seconde de Scopolamine. Vous jugerez vous-même si cette modification est utile, et donnerez le bon à tirer en conséquence.

Vous me parliez dans votre dernière lettre, à laquelle je m’excuse de ne pas avoir répondu encore, des traductions de Stef[an] George faites par Maman. Il y a en effet quatre ou cinq poèmes, où elle a admirablement rendu, me semble-t-il, le rythme spécial de Stef[an] George – je ne les ai pas ici, mais je vous les enverrai ou vous les porterai moi-même à Paris en octobre.

Puis, quand « Peau d’Ame » sera paru, cela vous intéressera peut-être de publier cet essai politique qu’elle appela « Danse du Serpent », et qui est une sorte d’épilogue social de Peau d’Ame…

Si vous avez quelque chose à me communiquer, écrivez-moi encore ici jusqu’au 1er octobre, après cela 47 avenue d’Iéna.

Votre

Claude Bourdet-Pozzi

P.S. : Il faut conserver le grand caractère pour le titre « POÈMES ». Je pense que c’est aussi votre avis.

Jean Paulhan à Claude Bourdet (1935) §

IMEC, fonds PLH, boîte 106, dossier 020404 – 1935
Monsieur,

Je n’ai appris que récemment, par Julien Benda, la mort de votre mère. J’en ai eu une grande peine.

Karin Pozzi m’avait dit, de Nova et de Scopolamine, « vous les publierez après ma mort ». Je le ferai volontiers. Voulez-vous me prêter Vale, Maya et Nyx. Je tâcherai d’obtenir que Gaston Gallimard les donne en une plaquette.

Karin Pozzi me parlait souvent du traité métaphysique qu’elle avait entrepris, et dont elle avait achevé une partie au moins. L’avez-vous lu ? Et ne faudrait-il pas le publier aussi ?

Recevez, je vous prie, mes meilleurs sentiments.

Jean Paulhan

[enveloppe postée à Chatenay-Malabry]

Monsieur Claude Bourdet
47, avenue d’Iéna
Paris

Jean Paulhan à Claude Bourdet (19 septembre 1935) §

IMEC, fonds PLH, boîte 106, dossier 020404 – 19 septembre 1935
Cher Monsieur,

J’attendrai donc (impatiemment) les poèmes, traduits de St[efan] G[eorge]. Ce que votre mère m’en avait écrit (trois strophes à peine) était merveilleux.

Je donne le bon à tirer des poèmes.

Quand doit paraître Peau d’âme  ?

Je suis à vous très cordialement,

Jean PaulhanXIII

[enveloppe en-tête NRF postée Ile de Port-Cros Var]

Monsieur Claude BOURDET-POZZI
47, Avenue d’Iéna
Paris
Les Collines
Vence
Alpes Maritimes

Jean Paulhan à Claude Bourdet (6 janvier 1936) §

IMEC, fonds PLH, boîte 106, dossier 020404 – 6 janvier 1936
Cher Monsieur,

Si vous le voulez bien, nous renverrons doncXIV à Mesures VI les poèmes. Charles du Bos me promet son introduction vers le [sic] fin de Février.

Je suis à vous très cordialement.

Jean PaulhanXV