Correspondances écrites et reçues par Jean Paulhan (1925-1936 et 1950-1958), éditées en collaboration avec l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine (IMEC, Caen) et la Société des lecteurs de Jean Paulhan (SLJP).

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Le projet « Hyper Paulhan » de l’OBVIL [Observatoire de la Vie Littéraire] propose les reproductions numérisées (mode image) et transcrites (mode texte) de lettres déposées dans le fonds Jean Paulhan et quelques autres fonds à l’Institut Mémoires de l’Édition Contemporaine (IMEC, Abbaye d’Ardenne, 14280 St-Germain la Blanche-Herbe).

Ces lettres sont extraites des dossiers de correspondances passives et actives de Jean Paulhan. Elles s’inscrivent dans deux tranches chronologiques :

  • 1925-1936, années pendant lesquelles Jean Paulhan a été nommé rédacteur en chef, puis directeur de La Nouvelle Revue française,
  • 1950-1958, années de redémarrage de La NRF, après l’interruption de la fin de la guerre et de l’après-guerre…

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  • Pour consulter les archives-papier originales de Jean Paulhan à l'abbaye d'Ardenne, inscrivez-vous à l’IMEC.

Jacques Debû-Bridel

Jean Paulhan

1935/1958

Jacques Debû-Bridel & Jean Paulhan

Correspondance (1935-1958)

2017
Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL, 2017, license cc.
Source : IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 020954
Source : IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234
Ont participé à cette édition électronique : Camille Koskas (Responsable éditorial), Clarisse Barthélemy (Responsable éditorial), Elisabeth Faublee (Transcription), Frédéric Glorieux (Informatique éditoriale), Anne-Laure Huet (Édition TEI) et Nolwenn Chevalier (Édition TEI).

Jacques Debû-Bridel à Jean Paulhan (25 février 1935) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 020954 – 25 février 1935.
Monsieur et cher ami.

Voici les épreuves de ma petite note sur un grand sujet. C’est sans doute celui qui commandera toutes les batailles politiques de demain .…

Comment allez-vous, ainsi que Madame Paulhan et tous les votres ? La Marine tardant à organiser son corps d’officiers d’Etat Major me voici redevenu sergent de l’infanterie coloniale. Mais un peu pour rire, à Paris, rentrant me baigner et me coucher « at home » chaque soir ! Retrouvant ma femme et les petites venues toutes deux se faire soigner à Paris, l’ainée est menacée de diabète, prise à temps heureusement celà ne sera rien m’assure-t-on. Ma situation actuelle ne peut se prolonger, « bon pour le service à la mer » j’espère embarquer bientôt. En attendant vaguemestre du 219e RIC je n’ai guère de loisirs !

Dès que vous le pourrez je serai heureux d’avoir des nouvelles de mon Exil. Je tiens assez à ce roman où j’espère avoir indiqué l’étroite solidarité que je sens entre la vie privée, (attitude vis-à-vis de la femme). etc, et les problèmes sociaux et politiques. Ma plus grande joie serait de voir [biffure] paraître Exil dans la revue si vous l’en croyez digne, même s’il faut pour celà attendre.

Les Etudes(20 février) ont consacré tardivement une note assez bonne à ma duchesse de Longueville et j’en suis surpris.

Cher Monsieur, veuillez me rappeler aux bons souvenirs de Madame Jean Paulhan en lui faisant part de mes hommages bien cordiaux et respectueux.

Et veuillez me croire votre très fidèle et reconnaissant

Jacques Debû-Bridel

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (8 juillet 1936) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 8 juillet 1936.

[enveloppe en-tête Editions de la Nouvelle Revue Française NRF]

Monsieur J[acques] Debû-Bridel
2, rue Leneveux
Paris (XIV)

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (27 juin 1950) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 27 juin 1950.

[enveloppe en-tête Librairie Gallimard NRF cachet rue des Ecoles]

Monsieur J[acques] Debû-Bridel
95, B[oulevar]d Saint-Michel
Paris (5)

Mon cher Jacques, il me semble que sous la cendre est très beau, très digne des précédents.

le dernier chapitre est émouvant – vraiment grand.

(ici ou là, de petites bavures que vous corrigerez facilement sur épreuves. La lettre de Jean-Pierre – p[age] 639 – entre autres, bien trop longue, avec des répétitions.)

la séance du C[onseil] N[ational] [de la] R[ésistance] un peu confuse, assez mal écrite, à revoir.

toutes les scènes « de famille », il me semble, admirables.

Merci, et très affectueusement

Jean P

je le remettrai demain à G[aston] G[allimard]

Jacques Debû-Bridel à Jean Paulhan (07 juillet 1950) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 020954 – 07 juillet 1950.
Tres cher ami .

Me voici déjà tres en retard pour vous remercier deux fois et de votre petit mot du 26 Juin et d’avoir si vite lu « Sous la Cendre ». Ce que vous m’en écrivez me fait vraiment un tres grand plaisir venant de vous ; le « tres digne des précédents » surtout me donne de la joie ! Malgré l’abrutissante et harcelante existence que je mène, que j’ai choisie et que j’aime, je ne suis quand même pas tout a fait incapable d’écrire. Vous m’avez fait du bien, et votre gentillesse de lire ce manuscrit tout de suite est encore une preuve de votre amitié.

J’espère que vous passerez de bonnes et bienfaisantes vacances loin de Paris avec Germaine, dites lui toute mon amitié.

Pour moi la crise retarde beaucoup les perspectives de vacances parlementaires. Quelle curieuse partie. Passionante surtout par l’exces de faiblesse et de maladresse des joueurs… Mais où celà nous mène-t-il pour finir ? Encore merci et tres affectueusement à vous. J.D B

Jacques Debû-Bridel à Jean Paulhan (08 août 1950) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 020954 – 08 août 1950.
Mon cher Paulhan.

Voici la lettre assez réticente reçue tout à l’heure de Robert G. N’ayant rien reçu de Gaston G [Gallimard] à la veille de mon départ je lui avais écrit pour lui demander ses intentions quant à la publication de Sous la Cendre. Après votre jugement je ne pensais pas rencontrer de difficultés pour la publication de ce roman suite naturelle, obligatoire de Déroute que G.G [Gaston Gallimard] avait désiré publier en 1945. Celà m’est égal de sortir en janvier 1951, mais j’aimerais une certitude. Je suis sur que si le nécessaire est fait ce livre doit avoir un retentissement certain. Puis-je encore faire appel à votre amitié et vous demander d’intervenir aupres de G.G [Gaston Gallimard] pour la publication la plus prochaine possible de ce livre. J’ai honte de vous déranger.

J’espère que vous passez de bonnes vacances et que Germaine se fait du bien. Dites-lui combien nous pensons souvent souvent à vous deux ma femme et moi. Ici l’ile est curieuse. La végétation tres « Méditerranée ». Mais la côte, les marais salants, le vent, la lumière, nordiques. C’est un pays tres attachant. J’espère qu’aucune catastrophe politique ne nous rappellera à Paris. Mais il faut que le R.P.F. s’impose dès la rentrée ….

Bien cordialement à vous.

Jacques.D-B
% Mme Pelissier. rue des Coqs
Noirmoutier (Vendée)

 

Jacques Debû-Bridel à Jean Paulhan (17 août 1950) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 020954 – 17 août 1950.
Mon cher Jean.

Merci de votre gentille lettre. Je suis heureux de savoir que vos yeux vont mieux et m’en veux de vous importuner de « Sous la Cendre ». Mais moi aussi je suis « embêté ». Apres votre compte-rendu je ne sais ce qui peut expliquer la réponse ambiguë que j’ai reçue.

Le second tirage de « Déroute » s’est mal vendu, mais je l’avais prévu ; il est venu six mois apres que le premier fut épuisé et sans publicité. Une allusion « politique » de « Sous la Cendre » heurterait-elle la susceptibilité de G.G [Gaston Gallimard] ? Je suis disposé à voir ce qui peut être fait. Mais je ne puis comprendre qu’apres avoir insisté pour prendre « Déroute » que je réservais à Vercors, G.G [Gaston Gallimard] écarte « Sous la Cendre » qui est de la même veine, du même mouvement et je crois plus profond.

Je m’en remets tout a fait à vous. Ici c’est la paix totale. Toutes mes amitiés à Germaine.

Tres affectueusement à vous

Jacques. D B

 

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (16 décembre 1950) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 16 décembre 1950.

[enveloppe en-tête NRF cachet rue de l’Epée de bois]

Monsieur Jacques Debû-Bridel
95, B[oulevar]d Saint-Michel
Paris (5e)

Cher Jacques

je crois que vous trouverez dans le papier ci-joint tous les renseignements nécessaires. (Vous serez gentil de me le rendre.)

j’ai été tout content de vous rencontrer hier.

Que vous dire pour le reste ?

S’il vous faut un lauréat entre 70 et 90 ans, c’est Alain qui s’impose. Entre 30 et 50, c’est Roger Caillois. Entre 50 et 70….

Votre ami

Jean P.

Il n’y a absolument rien de grave à reprocher à Alain.

Jacques Debû-Bridel à Jean Paulhan (décembre 1950) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 020954 – décembre 1950.
.  Cher ami.

Merci de l’article consacré à notre pauvre Vandal. Ce sera tout a fait ce qu’il me faut. Si vous le voulez bien je vous soumettrai mon étude ainsi que celle consacrée à Decour.

Veuillez recevoir, ainsi que Germaine, tous mes vœux les plus sincères et cordiaux, de santé, et de bonheur… et de paix pour 1951. Que réserve cette année ?

Parmi les choses secondes, j’espère que grace à votre aide elle sera celle de la publication de Sous la Cendre »

Pour le prix de la Ville, franchement non ; Alain, me semble impossible et Roger Caillois, risque être écarté. Il faut trouver entre 50 et 70

A bientôt et bien amicalement.

J.Debû-Bridel
. 95. bl St Michel

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (27 décembre 1950) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 27 décembre 1950

[enveloppe en-tête NRF cachet rue des Ecoles]

Monsieur Jacques Debû-Bridel

95, B[oulevar]d Saint-Michel

Paris(5)

 

Bonne année, cher Jacques. Nous faisons bien des vœux pour vous et les vôtres. Je vais veiller à la Cendre.

Ah, je serai très heureux de lire votre Jean Vaudal.

*

Entre 50 et 70 (et beaucoup plus près de 70) je ne vois guère, à dire vrai, que moi, que recommandent également

1. sa patience et son application (c’est en 1903 qu’a paru son premier article dans la Revue Philosophique)

2. sa bonne conduite (croix de guerre 14, médaille de la résistance 40.)

3. ses malheurs (il cherche en ce moment l’argent nécessaire aux réparations d’une maison, déjà hypothéquée.)

*

je vous embrasse

Jean P

 

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (28 décembre 1950) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 28 décembre 1950

[enveloppe en-tête NRF cachet 28/12/50 rue de l’Epée de bois] 

Monsieur Jacques Debû-Bridel

95, B[oulevar]d Saint-Michel

Paris(5)

 

Cher Jacques

ceci un peu au hasard :

1. pour attendrir, s’il y a lieu, ce M. Chanlaine, peut-être pourrait-on lui rappeler que je suis un des membres fondateurs (n°16) de l’A[ssociation des] E[crivains] C[ombattants].

2. pour faire croire à Mme Marbo que j’écris honnêtement le français, il suffirait peut-être de lui dire que j’ai obtenu le Grand Prix de Littérature de l’Académie Française (1945)

3. pour montrer à M. Pierre de Gaulle que je suis dans les bons principes, il faudrait peut-être lui dire a/ que j’ai été l’un des deux fondateurs des Lettres Françaises ; b/ que j’ai reçu une aimable lettre de Charles de Gaulle ; c/ que je collabore à la revue gaulliste de Claude Mauriac, Liberté de l’esprit.

enfin, il a paru deux petits livres sur moi, l’un de Toesca (chez Dopagne) ; l’autre de Lefebvre (que Camus a fait prendre à la nrf).

Désirez-vous les recevoir ? (Ils contiennent une bibliographie complète, entre autres).

Je vous ennuie mais je vous suis bien sincèrement reconnaissant : d’abord je serais fier de recevoir un prix qu’ont eu Martin du Gard, Fargue et Suarès. Puis (il faut l’avouer) ce prix me tirerait de pas mal de difficultés, en ce moment assez pressantes (et que viennent aggraver encore les soins que reçoit Germaine, le prix des médicaments américains, et le reste).

à vous, très affectueusement

Jean P

J’ai écrit à côté de mes essais, des récits – mais qui sont à vrai dire, plutôt que des récits, l’un (le guerrier appliqué) un essai sur la guerre ; l’autre (les causes célèbres) un essai sur les morales et la moralité !

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (29 décembre 1950) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 29 décembre 1950

[enveloppe en-tête NRF cachet 29/12/1950 rue de l’Epée de bois]

Monsieur Jacques Debû-Bridel

95, B[oulevar]d Saint-Michel

Paris(5)

 

Cher Jacques

Je continue à vous ennuyer. Ne m’en veuillez pas, c’est un peu votre faute.

Voici qui établirait peut-être une continuité entre les Prix : Fargue a gentiment et longuement parlé de moi dans Méandres (pp. 267 sq).

*

Je vous envoie :

1/ deux J[ean] P[aulhan] de Toesca (luxe) pour vous et (peut-être) Pierre de Gaulle, ornés d’un portrait de Benn (discutable).

2/ quatre J[ean] P[aulhan] (ordinaires)

3/ une petite plaquette de Blanchot sur mes Fleurs de Tarbes

4/ un livre de R[aymond ?] Guérin (où il y a un chapitre sur mon œuvre).

*

Le livre de Lefebvre, qui est d’ailleurs une thèse de doctorat, est en général considéré comme plutôt ennuyeux.

*

A propos de Paris, Fargue écrit :

« Paulhan fait partie de ce Paris que nous avons tant aimé, et ne peut être conçu ni même incarné ailleurs que dans son petit bureau de la rue de Grenelle, où il était installé comme le juge suprême [de la littérature]1… ce chirurgien expert en l’art d’écrire, ce spécialiste de la qualité etc… » (pp. 266-267)

Voilà qui me rattache d’assez près (bien que Nîmois) à Paris.

Merci encore de votre gentille patience, et très affectueusement.

Jean P

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (1er janvier 1951) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 1er janvier 1951.

Cher Jacques

Que penser du mot (ci-joint) de Pierre D[escaves] ? Je ne sais pas si ce M. est simple comme une colombe, mais sans doute est-il prudent comme un serpent.

Ne pourriez-vous pas me communiquer la liste des membres du Jury ?

Merci de tout et affectueusement

Jean P

Et pardon de vous donner ce mal. J’ai peur de vous détourner, en ce moment, de questions bien plus graves…

[carton en-tête Le Président de la Société des Gens de Lettres – mot manuscrit]

Tous mes veux, tous, cher Jean Paulhan, et ma pensée attentivement fidèle.

Pierre Descaves

[dessin d’une fleur]

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (2 janvier 1951) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 2 janvier 1951.
Cher Jacques

Voici le nouveau mot de Pierre D[escaves], qui me semble gentil et chaleureux.

Affectueusement merci

Jean P

Aux dernières nouvelles, J[ean] Blanzat me dit que Judith Cladel serait soutenue à fond par la Soc[iété] des G[ens] de L[ettres] : Marbo, etc. (et Descaves, ajoute-t-il)

ceci je vous prie entre nousI

[carton manuscrit, l’adresse et le numéro de téléphone sont gravés]

88, rue Michel Ange

JAS. 23-33

Cher ami,

Vous avez déjà eu mes vœux.

Vous avez maintenant ma promesse.

Je présenterai et soutiendrai votre candidature. Je prévois du tirage. Mais j’aime le combat, surtout si je me dépense pour les couleurs de Jean Paulhan, - que j’aime et que j’admire.

Bénie soit l’occasion de lui attester ce double sentiment.

Mes mains dans les vôtres

Pierre Descaves

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (3 janvier 1951) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 3 janvier 1951.

[enveloppe en-tête NRF cachet rue des Ecoles]
>Monsieur Jacques Debû-Bridel
95, B[oulevar]d Saint-Michel
Paris (5e)

Mon cher Jacques

Je crains que vous ne vous rendiez pas assez clairement compte de la gravité, ici, de ces questions de forme. Ne laissez pas dire que les autres ont l’esprit plus clair, savent mieux ce qu’ils veulent, etc. Or c’est ce que chacun pense en lisant un pareil charabia avec une déception très triste.

Votre ami

J[ean]

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (4 janvier 1951) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 4 janvier 1951.

[enveloppe en-tête NRF cachet rue d’Alésia]
Monsieur Jacques Debû-Bridel
95, B[oulevar]d Saint-Michel
Paris (5e)

Cher Jacques

Je garde le lit depuis six jours, et malgré tout l’espoir que j’en avais, ce n’est pas encore demain que je pourrais me lever et sortir. Alors, pardonnez-moi. Voulez-vous que nous remettions notre déjeuner au jeudi suivant 13 ?

Affectueusement

Jean P

Ce n’est qu’une sorte de grippe-bronchite, sans gravité !

Passionnant, tout le chapitre de la Reddition. Je ne pensais pas que Bidault eût pu être aussi lamentable.

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (9 janvier 1951) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 9 janvier 1951.

[enveloppe en-tête NRF cachet rue des Ecoles]
Monsieur Jacques Debû-Bridel
95, B[oulevar]d Saint-Michel
Paris (5e)

Cher Jacques

Merci d’être pour moi si patient (et si énergique). Je serai rue des Arènes Jeudi dès midi.

Je vous embrasse

Jean P

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (20 janvier 1951) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 20 janvier 1951.

[enveloppe en-tête NRF cachet rue des Ecoles 20/1/1951]
Monsieur Jacques Debû-Bridel
95, B[oulevard] Saint-Michel
Paris (5°)

Cher Jacques

Voudriez-vous que notre petit dîner javanais fût fixé, par exemple, au samedi 3 février ? Répondez-moi vite.

à vous, bien affectueusement

Jean P

J’invite donc – sitôt votre réponse reçue – Henriot, Descaves, Chanlaine, Dorgelès. Est-ce bien ainsi ?

G[aston] G[allimard] me dit qu’il envoie votre livre à l’impression. Il était temps !

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (janvier janvier 1951) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – janvier 1951.
Cher Jacques

alors, à samedi, n’est-ce pas ? Dorgelès, Descaves et Chanlaine en seront. Je vous attendrai dès 12½ au Bar de la Rôtisserie, place S[ain]t Michel

très affectueusement

Jean

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (28 novembre 1951) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 28 novembre 1951.

Cher Jacques

un ami à moi, René Drouin, voudrait vous entretenir de quelques projets de propagande artistique, qu’il forme. Voudriez-vous bien que nous déjeunions ensemble chez lui, quelque jour de la semaine prochaine (et quel jour ?)

c’est quelqu’un de droit et de généreux : de très bien. Et moi, je serais heureux de vous revoir un peu longuement

Jean P

R[ené] Drouin : 80, r[ue] de l’Université (VII)

[enveloppe en-tête NRF cachet 7h50 12.12.1951 rue des Ecoles]

Pneu

Monsieur J[acques] Debû-Bridel
95, B[oulevar]d Saint-Michel
Paris (5)

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (5 décembre 1951) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 5 décembre 1951.
Cher Jacques

Grand merci. Mais elles sont horribles vos cartes, mon pauvre Jacques. Elles sont horribles que c’en est une honte. Le carton seul serait acceptable. Les ornements sont affreux, les caractères inconciliables, les corps gras de la dernière vulgarité. Je jure que le plus petit imprimeur de Pontoise s’en serait mieux tiré. Je sais bien que vous êtes un Politique et un Moraliste et que ce n’est pas votre affaire. Mais alors ayez près de vous quelqu’un dont ce soit l’affaire. Déjà les lamentables affiches de LIBÉRATION nous ont passablement rendus ridicules. Aux yeux des Américains, aux yeux de tous les étrangers, à nos propres yeux. (« Même le Maréchal aurait fait mieux » me disait un capitaine américain). Ayez un spécialiste, et qui ne soit pas un sot. Si vous le désirez, je puis vous en trouver un. Fautrier (entre autres) s’en tirerait très bien.

Mais merci. Songera-t-on à ouvrir les portes à 2½ ? Il serait cruel de forcer tant de braves gens à faire queue deux heures.

très affectueusement

Jean

quand vous y songerez, répondez-moi sur :

les 10 [partis]II de Jean Schl[umberger]

les 50 ou 100 p[ artis] de G[aston] G[allimard] – J[ean] P[aulhan]

content de vous avoir entendu ce matin

[enveloppe en-tête NRF cachet rue des écoles 16h30 5/12/1951]

 Pneu

Monsieur
Jacques Debû-Bridel
95, B[oulevar]d Saint-Michel
Paris (5e)

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (15 décembre 1951) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 15 décembre 1951.
Cher Jacques

j’aime bien les journées que nous passons (dans une certaine mesure) ensemble.

je dois dire que le Général m’a assez enchanté : je l’ai trouvé simple et chaleureux, intelligent et plein de bon sens. Tout content de le connaître.

affectueusement à tous deux

Jean P

[enveloppe en-tête NRF cachet rue de l’Epée de bois 18h 15/12/1951]

Monsieur Jacques Debû-Bridel,
95, B[oulevar]d Saint-Michel
E[n] V[ille] (5e)

Jacques Debû-Bridel à Jean Paulhan (26 décembre 1951) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 020954 – 26 décembre 1951.
. Cher Jean.

J’ai bien reçu votre mot du 22. Entendu pour samedi – 5 heures – chez Edith [Thomas]. Ce sera une évocation du passé. Ci-joint le double d’une lettre à GG. [Gaston Gallimard]. Quelle sera la réponse ? J’espère favorable. Cela serait bien utile apres le mariage de Sonia et le séjour de France à la clinique en Suisse.

Nous irons faire une visite, avec Bichette, à Germaine, dimanche si cela ne vous dérange pas et ne la fatigue pas. A samedi.

Bien affectueusement à vous

J.D B

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (1952) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 1952.
Cher Jacques

Je vais vous envoyer un autre exemplaire. Tout ce que je dis dans cette petite Lettre, c’est que notre mystique de Résistants a été trahie par les Politiques et les Gens en Place. Voilà qui est fait pour faire hurler tous les Parisiens. Ils hurlent assez bien.

J’ai longuement répondu à M. Ch[anlaine ?].

Pour Sous la cendre, je vais revenir à la charge. Il est absurde que G[aston] G[allimard] ne fasse pas de publicité !

Je vous embrasse

Jean

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (1952) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 1952.
Mon cher Jacques

je vous répondrai (et je crois même que je vous répondrai longuement). Mais comment pouvez-vous dire que je prends mes chiffres dans le Crapouillot ? Je les ai pris dans :

1° : le rapport officiel américain (50.000 exécutions sans jugement pour les seuls départements du Midi)

2° : les conclusions des travaillistes anglais, après enquête (environ 104.000 exécutions sommaires)

3° : les déclarations du Colonel Passy d’après l’Intérieur (105.000 exéc[utions] sommaires.)

j’ajoute que j’ai fait, ou fait faire de petites enquêtes à Nîmes et à Carcassonne, qui vont assez bien dans le même sens.

Merci de votre mot, et affectueusement

Jean P

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (1er janvier 1952) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 1er janvier 1952.
Cher Jacques

Heureuse année à tous deux, et aux vôtres. Voilà une année qui pourrait être assez grave. Mais plus on vous confiera d’autorité, et plus je me sentirai rassuré.

Nous vous embrassons

Jean P

Merci des Partis contre de Gaulle. Voilà qui est net et allant. Et juste. (Et bien sûr, il est un petit passage qui m’a particulièrement touché)

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (1er mars 1952) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 1er mars 1952.
Cher Jacques

vous avez dû recevoir, il y a un bon mois, ma petite Lettre aux Résistants . Ah, je voudrais bien qu’elle vous ait paru juste. Il y a une mystique de la Résistance, que nous ne défendrons jamais assez vivement contre les Profiteurs et les Pharisiens.

(mais peut-être l’ai-je d’abord défendue un peu trop vivement. C’était, je crois, l’avis du Général. J’y reviendrai.)

Je rentre de Guinée. Etrange pays. Je n’y ai pas un seul jour vu le soleil mais ce simple gris étincelant, de toutes parts.

Je vous embrasse

Jean P

Jacques Debû-Bridel à Jean Paulhan (04 mars 1952) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 020954 – 04 mars 1952.
Cher Paulhan.

Non, je n’ai pas reçu votre fameuse lettre. Je n’en connais encore que ce qu’en ont écrit le Figaro, (M. Ch), Rivarol et ce matin Combat. Je serai heureux de lire ce texte. Et peut-être de dire mon mot. Je n’oublie pas 1940, et ce que vous avez été alors.

Sous la cendre fait son trou, si j’ose dire. Mais aucune publicité n’a été faite – pas une ligne – pas même au « Rassemblement » ou à « Liberté de l’Esprit ». Je suis fatigué de réclamer. Pouvez-vous connaître la raison de cette politique ?

. A bientôt, j’espère. Comment va Germaine. Ici tout le monde va bien et je me prépare à être grand-père cet été….

Je vous embrasse

Jacques

Jacques Debû-Bridel à Jean Paulhan (22 octobre 1952) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 020954 – 22 octobre 1952.
Mon cher Jean.

Que devenez-vous Germaine et vous ? Voici bien des semaines que je désire vous donner signe de vie et d’amitié. Mais les événements m’ont malmené. Vous n’avez pas du savoir que j’ai eu le grand chagrin de perdre ma mère au début de septembre. Celà m’a beaucoup ébranlé.

Puis me voilà tombé malade à Florence. Pour la santé tout est rétabli, j’ai été délivré il y a 8 jours de mon appendice. Je pense rentrer dans la circulation bientôt.

Avez-vous lu mon papier de Liberté de l’Esprit. J’espère qu’il ne vous a ni choqué, ni peiné. J’aurais bien voulu en parler avec vous avant. Mais il fut écrit en aout et Claude Mauriac le désirait pour le numéro d’octobre. Je crois ma thèse fondée en droit comme en fait. Celle que vous défendez trop généreusement ne peut avoir qu’une conclusion, notre condamnation à nous deux et à tous les résistants ……….

Je n’ai pas pu relire les epreuves et les coquilles sont légion, droles parfois.

J’espère que tout va bien pour vous et Germaine. A bientôt.

Votre ami.

Jacques Debû-Bridel

Jacques Debû-Bridel à Jean Paulhan (19 décembre 1952) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 020954 – 19 décembre 1952.
. Cher Jean.

En réponse à un mot où je lui disais ma surprise et mon déplaisir de son refus, GG [Gaston Gallimard] me répond : «  je n’ai pu reparler « d’Heures chaudes à Djibouti » à JP [Jean Paulhan] qui est souffrant…. Je vous verrai avec plaisir à votre retour d’URSS » …..

Que veut-il ? que tout cela est fatigant.

Je serai à Paris,  retour d’URSS le 12 … Pouvez-vous venir déjeuner at home le 18 Janvier ? Si oui j’en serai tres heureux, en tout état de cause je ne désire pas revoir G.G [Gaston Gallimard] avant de vous avoir parlé. Cet homme est fatigant.

J’espère que vous allez maintenant bien. Tous mes vœux pour 1958 pour vous et Germaine.

Bien fidèlement

J.D B

Jacques Debû-Bridel à Jean Paulhan (14 mai 1953) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 020954 – 14 mai 1953.
Cher Jean.

Voici le double de la lettre que j’adresse au Directeur des C.I pour Drouin.

J’espère que cela portera fruit.

Comment va Germaine ? Je viens de passer dix jours en Suisse aupres de mon petit-fils, d’où le retard de ma réponse.

Et mon article sur Berkeley ?

Bien cordialement

J. D B

Jacques Debû-Bridel à Jean Paulhan (14 septembre 1954) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 020954 – 14 septembre 1954.
. Cher Jean Paulhan.

Où êtes-vous ? Et comment se porte Germaine. Nous pensons bien à vous ma femme et moi. Le CED m’a retenu assez tard à Paris et nous venons de passer un mois en Normandie avec mes deux petits fils. La rentrée ne va plus tarder. J’achève mon bref ouvrage sur les animaux, ou plus précisément sur les animaux domestiques et l’homme. J’espère que celà vous amusera, j’aimerais bien le voir éditer à la N.R.F. C’est l’histoire de nos rapports avec l’animal depuis le début jusqu’à nos jours, assez sévère pour le bipède ..

Faites mes bien fidèles amitiés à Germaine et  tres cordialement votre

J. Debü-Bridel
15 rue des Barres.
Paris 4e -

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (15 septembre 1954) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 15 septembre 1954.
Cher Jacques

Nous avons passé un été plutôt dur. Germaine est depuis cinq mois plus souffrante qu’elle n’avait encore été, ne quitte plus son lit. Et moi, je n’ai pu bouger de la maison, ni de Paris, (agréables brouillards et pluies, enfin c’était un été sympathique.)

Mais je suis heureux de vos bonnes nouvelles. Et bien sûr, sitôt achevé, je serai fier de présenter à G[aston] G[allimard] votre histoire des animaux. Quand vous verrai-je ? Affectueusement à tous deux

Jean P

[enveloppe en-tête NRF cachet 18h 16/9/1954 rue de l’Epée de bois]

Monsieur Jacques Debû-Bridel
15, rue des Barres
E[n] V[ille] (4)

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (12 janvier 1955) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 12 janvier 1955.
Cher Jacques

Bonne année à vous et à tous ceux que vous aimez. Je songe à vous avec grande amitié

Jean P

Avez-vous vu le Paresseux du Jardin des Plantes (Vivarium) ? Il le faut.

[enveloppe NRF cachet 18h 12/1/55 rue de l’Epée de bois]

Monsieur Jacques Debû-Bridel
15, rue des Barres
E[n] V[ille] (4)

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (25 février 1955) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 25 février 1955.
Cher Jacques,

J’ai fait la commission. J’espère bien que Frère Esclave ne tardera pas. (Je serai content de le revoir.)

A tous deux, affectueusement.

Jean PIII

[enveloppe dactylographiée en-tête NRF 25 février 1955 rue de l’Epée de bois]

Monsieur Jacques DEBÛ-BRIDEL
15, rue des Barres
Paris 4ème

Jacques Debû-Bridel à Jean Paulhan (27 septembre 1956) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 020954 – 27 septembre 1956
. Cher Jean.

Je suis bien en retard pour vous remercier de l’envoi de « Barbaresques » si bien broché par vous. C’est excellent. Et je crois tres, trop vrai. Les rodomontades ne nous ont pas manqué cet été en tous cas ! Et pourtant au cours de mes zig-zag, cet été, Berlin, Prague, Bratislava, Venise j’ai été surpris de constater ce que la France représente encore pour tant et tant d’étrangers si divers… malgré les Pétain .. etc.

Je pense beaucoup à vous en ce moment car j’écris l’avant-propos pour le nouveau tirage de « Frère Esclave ». Que de choses depuis ..

Bien affectueusement à vous deux et et fidèlement. J.D B

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (29 octobre 1956) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 29 octobre 1956.
Cher Jacques

Voici. J’ai fait de mon mieux.

Affectueusement à tous deux

Jean P

[enveloppe manuscrite en-tête NRF 29/(10)/56]

Monsieur Jacques Debû-Bridel
15, rue des Barres
E[n] V[ille] (4)

Jacques Debû-Bridel à Jean Paulhan (16 décembre 1956) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 020954 – 16 décembre 1956.
. Cher Jean.

Chaque semaine je me propose d’aller vous rendre visite à Germaine et à vous, et toujours je dois remettre mobilisé par l’actualité.

J’ai du reste beaucoup voyagé de congres en congres ces derniers temps, Prague, Venise, Rome, Anvers … etc Et voici que le 22 nous partons avec ma femme pour Djibouti revoir ma fille Sonia et les deux petits-fils que nous avons là-bas assez éloignés de tout et de tous depuis notre mirobolante expédition d’Egypte.

Je dois donc vous adresser par la poste cette copie de la préface de la nouvelle édition de Frère Esclave, remise avant-hier à Claude G. [Gallimard]

Qu’en pensez-vous ? Cela vous va-t-il. Nous en parlerons à mon retour vers le 15 janvier. Ma femme restera là-bas jusqu’en avril. Nous espérons que Germaine va mieux et vous envoyons à tous deux nos vœux les meilleurs. Tres amicalement et fidèlement à vous. J. D-B.

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (27 novembre 1957) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 27 novembre 1957.
Cher Jacques,

J’ai pris grand plaisir à lire Heure chaude à Djibouti. Tout votre récit est aisé, allant, souvent surprenant (et même, de loin en loin, fort instructif). On passe de l’enquête sociale à l’aventure amoureuse et de cette aventure au drame familial sans gêne ni embarras. Et votre Ethiopienne est saisissante de vérité.

Je le remets à Gaston Gallimard.

J’espère que la décision ne tardera pas.IV

à vous, affectueusement

Jean

Merci de votre invitation à déjeuner. J’accepte avec grand plaisir, bien sûr. Est-ce que le samedi 14 vous conviendrait ?

Jacques Debû-Bridel à Jean Paulhan (06 décembre 1957) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 020954 – 06 décembre 1957.
. Cher Jean.

Excusez moi de ne pas avoir encore répondu à votre lettre du 27 Novembre, mais la loi financière, Speidel et La Fayette me laissent peu de temps ! Elle m’a fait un bien grand plaisir.

Et tout ce que vous me dites d’ « Heures chaudes » à Djibouti.

Et de savoir que vous pouvez venir déjeuner le 14. C’est donc entendu. Merci.

Toutes mes amitiés à Germaine. Au 14 (13heures)

Bien fidèlement.

J. D-B

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (23 avril 1958) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 23 avril 1958.
Cher Jacques

je signe, bien sûr. Avec quelques réserves (entre nous) sur les motifs : il me semble bien que les §§ [paragraphes] 2 et 4 reviennent, peu s’en faut, à dire : « Prenons vite un Dictateur pour éviter les Dictatures. » (Mais après tout, pourquoi pas ?)

je n’ai trouvé qu’hier votre lettre, au retour d’un séjour dans le midi où m’avaient envoyé les médecins.

Affectueusement à tous deux

Jean P

Jean Paulhan à Jacques Debû-Bridel (29 avril 1958) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 375234 – 29 avril 1958.
Mon cher ami

Si vous pouviez venir à la nrf jeudi prochain (le 16) à 6h[eures] ? J’aurai deux amis que je voudrais vous faire connaître.

le problème pour vous n’est point du tout de « changer votre style ». Mais (ce qui est évident pour moi qui lis tant de m[anuscrit]s) de parvenir à éviter que des genres aussi différents que le journalisme et le roman interférent dans votre œuvre romanesque.

Amicalement,

J P

[enveloppe manuscrite en-tête NRF cachet 29/4/1958]

Monsieur Jacques Debû-Bridel
15, rue des Barres
E[n] V[ille] (4)

Jacques Debû-Bridel à Jean Paulhan (06 juillet 1958) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 020954 – 06 juillet 1958.
Cher Jean.

J’ai vu Monsieur Roditi, aux Editions 116 rue du Bac et lui ai remis « Heures Chaudes à Djibouti ». Je vous remercie beaucoup de m’avoir mis en rapport avec lui. Son accueil fut charmant, j’espère que cela ira cette fois. Je m’absente pour dix jours et vous téléphonerai dès mon retour. Mais serez-vous à Paris encore ?

Les affaires politiques ont l’air de s’arranger, mais rien n’est fini. Mes amitiés les meilleures à Germaine et tres cordialement et affectueusement à vous J. D-B

Jacques Debû-Bridel à Jean Paulhan (1958) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 020954 – 1958.
.  Cher Jean.

Comment allez-vous ? J’espère que le jus de carotte a réduit définitivement tous vos microbes de grippe asiatique.

.  Etes-vous libre pour déjeuner un des trois premiers samedi de décembre … ou un dimanche 8,15 ou 22 ? Sinon me voir pour diner. Nous aimerions bien vous faire connaître notre presbytère.

Comment va Germaine. J’ai bien regretté de n’avoir pas pu lui dire toute mon amitié, l’autre jour.

Avez-vous pu lire mon manuscrit. J’espère que ce récit ne vous déplait pas, j’ai eu tant de plaisir à l’écrire ! Peut-êre le bon titre serait-il Reportage à Djibouti, car c’est bien celà le sujet.

A tres bientôt j’espère et tres fidèlement.

J. D-B_

Jacques Debû-Bridel à Jean Paulhan (1958) §

IMEC, fonds PLH, boîte 127, dossier 020954 – 1958.
Cher Jean.

Vous avez, peut-être, lu cet appel dans la presse. La nécessité de faire vite et le hasard d’une rencontre nous ont décidé à le publier, mais nous serions heureux et fiers si vous vouliez bien vous joindre à nous.
Nous avons reçu entre autres les adhésions de Jean Wahl, Mauriac, Catrou [ ?] .. etc

J’espère que vous serez d’accord

Bien affectueusement votre

J.D-B

PS : Rien de Lindon … mais la question doit l’absorber …