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Le projet « Hyper Paulhan » de l’OBVIL [Observatoire de la Vie Littéraire] propose les reproductions numérisées (mode image) et transcrites (mode texte) de lettres déposées dans le fonds Jean Paulhan et quelques autres fonds à l’Institut Mémoires de l’Édition Contemporaine (IMEC, Abbaye d’Ardenne, 14280 St-Germain la Blanche-Herbe).
Ces lettres sont extraites des dossiers de correspondances passives et actives de Jean Paulhan. Elles s’inscrivent dans deux tranches chronologiques :
1925-1936, années pendant lesquelles Jean Paulhan a été nommé rédacteur en chef, puis directeur de La Nouvelle Revue française,
1950-1958, années de redémarrage de La NRF, après l’interruption de la fin de la guerre et de l’après-guerre…
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Pour obtenir des informations biographiques sur Jean Paulhan, ou se renseigner sur les activités de la Société des Lecteurs de Jean Paulhan, consultez le site de la SLJP.
Pour consulter les archives-papier originales de Jean Paulhan à l'abbaye d'Ardenne, inscrivez-vous à l’IMEC.
Ont participé à cette édition électronique : Clarisse Barthélemy (Responsable éditorial), Camille Koskas (Responsable éditorial) et Amaury Nauroy (Transcription).
j’espérais vous voir vendredi – mais que de gens chez vous – (et encore me suis-je fait gronder par Beigbeder.) Je sais bien, et depuis longtemps, que nous ne nous voyons pas, - et cette illusion du mardi est très loin de faire autre choses qu’entretenir un silence. Vous savez bien que si l’amitié suffisait pour le rompre, ce serait chose faite depuis longtemps. Mais je sais de moins en moins parler – et ce qu’il y a de terrible, c’est que je me mets à aimer cet état.
Ce que vous me dites de votre vue m’inquiète – j’espérais que votre séjour dans le midi lui avait donné le repos.
Dites je vous prie mes hommages très affectueux à Germaine – et que ses iris de la terrasse sont superbes : je les vois de ma chaise.
J'ai les Causes célèbres – et je voudrais bien vous en parler. Mais là aussi, il faut tout reprendre par le commencement – ou bien tout ce que l’on dit est furieusement inutile.
Croyez, chez Jean, à toute mon amitié
Jacques Lemarchand
Jean Paulhan à Jacques Lemarchand (22 juillet 1951) §
On ne se voit guère. Ah, l’Occupation (comme disent les gens) avait du bon.
Tout de même, si parfois on déjeunait ensemble ? Vous me direz.
Il y a une chose que j’aurais bien voulu vous demander. René Purnal (de retour à Paris) aurait besoin – ne fût-ce que pour achever tranquillement les trois pièces (très belles) qu’il a en chantier – sinon d’un mécène, d’un emploi, d’un travail régulier. Si vous voyiez quelque chose…
Affectueusement
Jean P.
Jean Paulhan à Jacques Lemarchand (septembre 1951) §
IMEC, fonds LMR, boîte 14, dossier 375152 – septembre 1951.
Il nous arrive un petit accident – une légère aggravation de l’état de Germaine, légère mais qui m’oblige, à l’heure des repas, à l’aider à monter et à descendre l’escalier. Voulez-vous bien que nous renvoyions notre déjeuner à la semaine suivante, par exemple au mardi 2 octobre à la même heure* ? (ou tout autre jour ou heure qui conviendrait à votre femme.)
Pardon. Et affectueusement.
Jean P.
Jacques Lemarchand à Jean Paulhan (21 septembre 1951) §
je viendrai vous prendre chez vous Mardi, vers 13 heures. J'aurais aimé vous faire connaître Silvia : elle répète en ce moment, de midi à quatre heures, une pièce de Meckert. (je suis bien heureux qu’elle joue du Meckert) ce qui la privera de cette rencontre.
J'ai beaucoup d’estime pour la cuisine chinoise.
A mardi, chez Jean ;
avec mon amitié
Jacques Lemarchand
Jean Paulhan à Jacques Lemarchand (10 janvier 1952) §
C’est à mon tour d’être peiné et préoccupé. Il est trop évident que je n’ai ni dit, ni bien sûr pensé ce que vous avez cru entendre. Qu’ai-je dit au juste ? Je crois me rappeler que ma remarque se rapportait aux mots et à je ne sais quel ton de la critique de Camus (qui me paraissait, si je peux dire, lemarchandienne). Mais ce n’est pas en tout cas aux mots que vous citez.
On ne se voit pas assez. N’accepteriez-vous pas d’écrire en marge de votre roman, pour une collection de « types d’aujourd’hui »
Le Voleur
en 35 à 50 pages ? (Je ferai peut-être – enfin je tâcherai de faire – le Peintre. Mondor fait le Malade) Vous recevriez 50 000 frs. à la remise du ms ; le reste suivant la vente.
On ne se voit pas assez et je pars dans dix jours. Ne pourrions-nous pas déjeuner ensemble, par exemple, mardi prochain ? (le 15)
Je vous embrasse
Jean P.
Jean Paulhan à Jacques Lemarchand (12 janvier 1952) §
Il est fortement question (mais vous le savez) que la nrf reparaisse, vers Décembre. Vous êtes des nôtres, n’est-ce pas ? (Je veux dire, du Comité de Rédaction, avec Malraux, Arland, Caillois et moi. Camus probable, mais encore douteux.)
On n’ose pas vous demander une chronique théâtrale (avec ces grands critiques !..) Tout de même, si vous y consentiez, ce serait rudement bien.
J’aurai besoin de relire votre chronique sur l’Alouette (pour une petite citation que je voudrais faire.) Seriez-vous assez gentil pour me l’apporter mardi ? Je vous la rendrai aussitôt. Affectueusement
Jean P.
Jean Paulhan à Jacques Lemarchand (1er août 1954) §
je suis désolé de ce que vous me dites de la santé de Germaine. Veuillez me dire mes amitiés, et mes vœux.
Je n’ai pas lu la pièce de Bopp - tout ce dernier mois, j’ai été submergé de lectures « urgentes » et de festivals. Je m’en excuse. Si vous voulez la reprendre, elle est dans mon bureau, - sur l’un des rayons de l’armoire métallique, côté ouvert. Si non, je vous promets de la lire dès le 1er septembre, pour mon retour.
Je suis ici jusqu’au 20 – et irai ensuite passer quelques jours en Charente, près de mes parents.
Il fait fort mauvais, - et je crains de ne pouvoir aujourd’hui voir mourir les 6 toros que je guettais depuis un an.
Les Escrocs rêvent sur eux-mêmes, ce qui est plus amusant qu’efficace.
Croyez, cher Jean, à toute mon amitié
Jacques Lemarchand
Jean Paulhan à Jacques Lemarchand (21 octobre 1954) §
Nous préparons un hommage de la nrf à Roger Martin du Gard. Ne voudrez-vous pas nous apporter votre témoignage ? Il nous serait particulièrement précieux.
Il nous suffirait de recevoir votre texte vers le 15 Octobre. Mais je vous serais très reconnaissant de me dire dès maintenant que sera précisément le sujet dont vous ferez choix et de quel Roger Martin du Gard vous vous proposeriez de parler.