1699

Mercure galant, juin 1699 [tome 6].

2017
Source : Mercure galant, juin 1699 [tome 6].
Ont participé à cette édition électronique : Nathalie Berton-Blivet (Responsable éditorial), Anne Piéjus (Responsable éditorial), Frédéric Glorieux (Informatique éditoriale) et Vincent Jolivet (Informatique éditoriale).

Mercure galant, juin 1699 [tome 6]. §

[Ode qui a remporté le Prix de l'Academie des Jeux Floraux] §

Mercure galant, juin 1699 [tome 6], p. 9-15.

Rien n’estant plus propre à animer ceux qui ont du talent pour l’Eloquence & pour la Poësie, que les prix que l’on distribuë sur les sujets que les Académies proposent, il ne faut pas s’étonner si l’on travaille à l’envy pour les remporter. Le Pere Lami, Prestre de la Doctrine Chrestienne, & Professeur de Rhétorique au College de Toulouse, a eu cette année le plus considerable de l’Académie des Jeux Floraux. Il avoit remporté l’année précedente celuy de l’Académie des Lanternistes. C’est un homme d’un merite distingué, & qui s’est acquis l’estime de tous ceux qui le connoissent. Voicy son dernier Ouvrage.

A LA LOUANGE
de la Poësie.
ODE.

Quel feu, quels transports, quelle audace,
Saisissent mes sens & mon cœur,
Et quel Dieu sur un char vainqueur
M’éleve au sommet du Parnasse !
Déja le beau son de ma voix
Charme les échos de ces bois,
Où Malherbe encor nous enchante.
Pour m’en découvrir les détours,
O Muses, qu’en mes vers je chante,
Venez toutes à mon secours.
***
 Delicieuse frenesie,
Noble amusement des esprits,
Beauté dont les cœurs sont épris,
Incomparable Poësie,
Tes ailes peuvent tout oser :
C’est au Ciel que tu vas puiser
La rapidité de tes flâmes.
Que ton art est ingenieux :
Il meut, il transporte les ames,
Et des hommes il fait des Dieux.
***
 Jadis les rochers se fendirent
Touchez par de tendres regrets.
On vit les monts & les forests
Suivre la voix qu’ils entendirent.
Les pierres dans le mouvement
Vont se placer artistement
Au gré du son qui les attire :
Tous ces spectacles plus qu’humain ;
Font voir ce que peut une Lyre
Qu’animent de sçavantes mains.
***
Tes traits, aussi puissans qu’aimables,
Ouvrent un passage aux amours
En des lieux qui furent toûjours
Au Soleil même impenetrables.
Tes accens vifs & douloureux
Percent le séjour tenebreux
De l’inaccessible Tenare ;
Ta voix y réveille les morts ;
Cet empire dur & barbare
Devient sensible à tes accords.
***
 Parcourons les Champs Elisées.
Où suis-je ! Quel est mon effroy !
Ah ! quels grands hommes j’entrevoy !
Qu’icy leurs ombres sont prisées !
Homere, le Dieu des Auteurs,
Pindare, & ses imitateurs,
Y brillent par leurs harmonies ;
Et parmi ces divinitez
Se mêlent ces fameux genies
Que l’Orne & la Seine ont portez.
***
 On vante ces ames hautaines,
Qui bravant l’horreur du trépas
Alloient aux plus lointains climats
Arborer les Aigles Romaines.
Que de siecles ont applaudi
A ce Heros jeune & hardi,
Qui de tant de Rois eut l’hommage !
Mais ces Vainqueurs de l’Univers
Eclatent moins par leur courage,
Que par la puissance des vers.
***
 Malgré les fieres destinées,
Ces grands noms exempts du cercueil
Surmonteront avec orgueil
La longue suite des années.
Muses, quel triomphe pour vous !
Un Roy, qui les efface tous,
Et vous cultive, & vous honore ;
Vous charmez ses soins éclatans,
Lors qu’il est tout poudreux encore
De la défaite des Titans.
***
 Chantez ses grandes avantures,
Chantez ses immenses bienfaits,
Et du torrent de ses hauts-faits
Inondez les races futures.
L’éclat de tant d’exploits guerriers
Rendra plus brillans les Lauriers
Dont vôtre teste est embelie.
Jamais l’étonnante grandeur
De la Grece & de l’Italie
Ne vous combla de tant d’honneur.
***
 Quel siecle offrit une matiere
Plus digne du sacré Valon ?
Est-il pour les sœurs d’Appollon
Une plus illustre carriere ?
Quoy ! faibles Muses, vous tremblez !
Non : Que vos efforts redoublez
Consacrent son heureuse histoire,
Louis sçaura vous soûtenir ;
Et du seul récit de sa gloire
Vous surprendrez tout l’avenir.

[Vers sur la naissance de Mr le Prince Piémont] §

Mercure galant, juin 1699 [tome 6], p. 58-62.

Je vous tiens parole en vous envoyant les Vers qui ont esté faits sur la naissance de Monsieur le Prince de Piémont. Ils sont de M. l’Abbé de Poissi, qui fait parler un Berger des bords du Pô.

SUR LA NAISSANCE
de Monsieur le Prince de Piémont.

Que tout celebre la naissance
 D’un Prince aussi beau que l’Amour ;
Par des vœux immortels éternisons le jour
Qui vient remplir nôtre esperance.
 Hotesses au sacré coupeau,
 Qui présidez aux grandes choses,
 Venez semer sur son berceau
 Des Oeillets, des Lys, & des Roses.
Venez luy presenter vos Lauriers les plus verds,
Un jour il aimera vos chansons, & vos vers.
Que n’ay-je d’Apollon, & le Luth & la Lyre
 Pour en tirer des sons harmonieux !
Je chanterois un Prince issu du sang des Dieux
Et plein de cette ardeur que le Parnasse inspire,
En termes plus pompeux on m’entendroit luy dire,
***
 Croissez, Prince, croissez pour nous donner des loix,
Faites briller en vous les charmes d’une Mere,
Qui surpasse en beauté la Reine de Cythere ;
 Et par de rapides exploits
Montrez-vous digne Fils de vôtre auguste Pere.
***
Que ce jour fortuné flatte bien nos desirs !
 Qu’il a d’inexprimables charmes !
 Ce n’est plus le temps des allarmes,
  C’est celuy des plaisirs.
Le tranquille Piémont, & l’heureuse Savoye
Font voir les vifs transports d’une éclatante joye.
 Tout retentit dans ces aimables lieux
  Du son de nos Musettes
 Et les zephirs officieux,
  Aux oreilles des Dieux
  Portent nos chansonnettes.
Pan, le Dieu des forests, à l’ombre d’un ormeau
  Animant un doux chalumeau,
  Invente une danse champêtre,
Où les Ris, les Amours & les Jeux vont paroître.
  Déja sur leurs Hautbois
Les Bergers assemblez redisent mille fois,
***
Croissez, Prince, croissez pour nous donner des loix,
Faites briller en vous les charmes d’une Mere,
Qui surpasse en beauté la Reine de Cythere ;
  Et par de rapides exploits
Montrez-vous digne Fils de vostre auguste Pere.
***
  Sur ces riants côteaux
 Où nous conduisons nos troupeaux,
PRINCE, chacun se livre au penchant qui l’entraîne.
  Mirtile & Corydon
  Ont gravé vostre nom
  Sur l’écorce d’un chesne,
  Et l’entourent de fleurs
  De diverses couleurs.
Pour vous rendre en ces lieux un solemnel hommage,
Tircis, de verds gasons, vous éleve un autel
Où doit fumer pour vous un encens éternel :
Dans un temple rustique il place vôtre Image.
  Chaque Pasteur
  A son exemple
  Vous dresse un Temple,
 Mais c’est au milieu de son cœur.

Apollon sur la creation des nouvelles Muses §

Mercure galant, juin 1699 [tome 6], p. 101-109.

La Piece que vous allez lire a esté presentée à l’Academie des Jeux Floraux de Toulouse. Elle est fort à l’avantage de celles de vostre Sexe, dont le beau genie rend nos meilleurs Poëtes jaloux de leur plaire.

APOLLON
Sur la création des nouvelles Muses.

Fils du grand Jupiter, toy que le Pinde adore,
 Apollon, embrase mon cœur ;
Si dans les Jeux d’esprit je n’ay pu vaincre encore,
 Fais qu’aujourd’huy je sois vainqueur.
***
Ah, j’ay beau m’adresser à l’ardeur qui t’enflâme,
 Tu me refuses ton secours !
Le Ciel m’a fait naistre homme, & si l’on n’est point femme,
 Vous autres Dieux faites les sourds.
***
Le Sexe en tes Etats trouve une libre entrée,
 Sans crainte il erre en tes forests,
Et maistre du trésor de ta source sacrée,
 Avide il y boit à longs traits.
***
Ne suffit-il donc pas qu’il ait pour son partage
 Une beauté seure du prix ?
Triomphant de nos coeurs, aura-t-il l’avantage
 De triompher de nos esprits ?
***
Rome vit autrefois l’infortuné Tibulle
 Par Nerée accablé de fers ;
Mais Rome ne vit point Lesbie avec Catulle
 Disputer l’Empire des Vers.
***
Fremissant au seul nom de l’affreuse Satyre,
 Les Femmes des Siecles passez
Sçavoient coudre, filer, & peut-estre, un peu lire,
 Et c’estoit bien sans doute assez.
***
Une seule jadis soigneuse de te plaire,
 Sur le Pinde voulut monter.
La Grece l’admira, mais quel fut son salaire ?
 L’Amour vint l’en précipiter.
***
Tour a changé de face, autant que dans Versailles
 On voit aujourd’huy de Heros,
Autant que les Bourbons ont gagné de Batailles,
 La France compte de Saphos.
***
Ah, crois-tu, Dieu des Vers, qu’icy l’on s’accommode
 De voir le Sexe à tes genoux ?
Non, Fille, & Femme, Auteurs, sont une étrange mode
 Qui choque l’Amant & l’Epoux.
***
Les Muses du vieux temps, tes Compagnes fidelles,
 Ne grondent pas moins à leur tour,
Quand tu viens entouré de ces Muses nouvelles
 Grossir leur nombre chaque jour.
***
N’entendras-tu jamais les sçavantes injures
 Qu’elles vomissent contre toy ?
Leurs soupirs redoublez, leurs menaçans murmures
 Ne te remplissent pas d’effroy ?
***
Calliope se plaint qu’aux bords de l’Hippocrene
 La Camus tient le même rang,
Que parmy nos grands noms aux rives de la Seine
 Occupe son illustre Sang.
***
Que de Mortaing y brille avecque trop d’empire,
Que l’aimable Bataille & la sçavante Itier
 Touchent si galamment la Lyre,
Qu’elles ont les encens de tout le monde entier.
***
Que nous sert, dit Clio, que Suze & des Houlieres
 Se taisent au séjour des Morts,
Si d’Encausse en dépit des Parques mutinées,
 Les fait vivre en ses doux accords.
***
Scudery, Lheritier regnent dans ton Empire,
 Thalie en murmure à l’écart,
Et t’accuse en pleurant d’avoir donné ta Lyre
 A l’ingenieuse Bernard.
***
Si ton coeur insensible à tant de justes plaintes,
 Laisse aux vents emporter leurs cris,
Ah, du moins, sois touché des legitimes craintes
 Qui tourmentent tes Favoris.
***
Nos François, Successeurs de Virgile & d’Horace,
 Craignent que le peuple coiffé
Ne vienne les chasser du sommet du Parnasse,
 Aprés en avoir triomphé.
***
Si jadis les attraits de l’ignorante Helene
 Mirent le trouble en l’Univers,
Ah, que ne fera point la cohorte hautaine
 Des beautez Faiseuses de Vers ?
***
Ouy, toy-mesme bien-tost n’ayant que ta Muzette,
 Tu leur cederas ces costeaux.
Oh, qu’on va rire alors de te voir chez Admette,
 Pour vivre, garder des troupeaux.
***
Préviens un des honneur qui menace ta gloire ;
 A ta honte le Sexe est né.
Veux-tu bien le haïr ? Rappelle la memoire
 De l’affront que luy fit Daphné.
***
Mais je te parle en vain, déja tu te prépares
 A couronner quelque autre Iris.
Et bien, que de tes dons tes mains me soient avares,
 Je sçay mépriser tes mépris.
***
Bien-tost fier du succés de mes nouvelles rimes,
 Je vais dans le sacré Vallon,
Me voir vangé de toy par ces esprits sublimes,
 Dont chacun vaut un Apollon.

Air nouveau §

Mercure galant, juin 1699 [tome 6], p. 191-192.

Les Vers que vous allez lire, & que je vous envoye, notez, font connoître qu'on trouve parmi les Bergeres, la sincere correspondance qui fait le veritable plaisir de l'amour, & qu'il est si difficile de rencontrer parmi les personnes qui se laissent entraîner dans le tumulte du monde.

AIR NOUVEAU.

Avis pour placer les Figures : l’Air qui commence par, Fuyez de nous, doit regarder la page 191.
Fuyez de nous, Bergers volages,
Ne vous mêlez point à nos Jeux.
Dans ces charmans boccages,
Il n'est point d'Amans malheureux,
Fuyez de nous, Bergers volages
Ne vous mêlez point à nos Jeux.
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Les heureux Bergers. Epitre §

Mercure galant, juin 1699 [tome 6], p. 192-198.

Si vous voulez une plus vive peinture des plaisirs que fait goûter la vie Pastorale, vous n’avez qu’à lire ce qu’à écrit Mr Mahuet. Vous trouverez sa versification aisée, & fort naturelle.

LES HEUREUX BERGERS.
EPITRE.

Degagez pour jamais du fracas de la Ville.
Nous goûtons dans les bois une paix si tranquille,
 Que vos plus superbes Palais,
Dont les toits font gemir & le Jaspe & le Marbre,
  Ont pour nous moins d’attraits
Qu’un gazon revestu de la mousse d’un arbre.
 Brulez de vains desirs,
Dont le succés douteux toujours vous inquiete,
Jamais chez vous, Damon, malgré tous vos plaisirs,
 Vit on une ame satisfaite ?
 Lors qu’en venant dans nos Vergers
 Visiter de simples Bergers,
Vous lisez bien gravé sur l’écorce d’un hêtre,
 Qu’une vile houlette en main,
A l’ombre des forests nous bravons le destin,
Ah, qu’il vous est aisé, Damon, de reconnoistre
La cause de nos biens & celle de nos maux !
  Tous vos plaisirs sont faux,
L’amour, le tendre amour n’a pour vous que des peines,
Et sous le faix honteux de vos indignes chaînes,
Vous soupirez le jour, & vous pleurez la nuit.
  Pour nous, parmy nos Belles,
 Nous n’en trouvons point de cruelles.
L’amour, qui n’est chez vous qu’un dangereux poison,
Blesse chez nous le cœur sans troubler la raison.
A jamais affranchis de ses tristes alarmes,
Sans en sentir les maux, nous en goustons les charmes.
Vous estes, vieux Echos, témoins de nos plaisirs.
Parlez, le fustes-vous jamais de nos soupirs ?
Nous avez-vous jamais ouïs sous vos fougeres.
Accuser de rigueur nos faciles Bergeres,
 Et pour nous plaindre de nos maux,
Sur un ton languissant enfler nos chaumeaux ?
Jaloux de nos amours, aimables Philomeles,
 Allez, volez à tire d’ailes,
De nos tendres plaisirs publiez les appas ;
Dites combien de fois du sommet de vos chesnes,
 Vous avez vû Climene, Amatillis,
 Laisser, même au milieu des plaines,
A la mercy des loups leurs aimables brebis,
Pour venir dans nos bois joindre leurs chansonnettes
 Aux doux accens de nos Musettes.
 Je plaindrois moins vostre malheur,
Si les Nymphes chez vous n’estoient qu’un peu cruelles ;
Mais du Sexe, on le sçait, le visage & le coeur
 Fut de tout temps dissimulé, trompeur,
 D’un teint fardé les charmes infidelles
  Ne vous font jamais voir
Que de fades beautez nouvellement écloses,
Qui brûlant à midy pour s’éclipser le soir,
Ne doivent qu’à leurs doigts & leurs lis & leurs roses ;
  Mais chez nous la beauté
Tire tout son éclat de la simplicité.
 La sexagenaire Amarante,
Qui sçait tous les matins réparer avec art,
Les restes suranez de sa beauté mourante,
En vivant dans nos bois n’useroit point de fard,
Et pourroit s’épargner deux mille écus de rente.
Quoy que nos jours soient tous filez d’or & de soye,
De nos larmes pourtant, clairs & bruyans ruisseaux,
Mille fois chaque jour nous grossissons vos eaux,
Mais versons-nous jamais que des larmes de joye ?
Non, il n’est rien icy qui trouble nos plaisirs,
 Et si dans nostre solitude
  Nous formons des desirs,
C’est de vous voir bien-tost libre d’inquietude,
 Habiter un séjour si doux,
Et devenir, Damon, un Berger comme nous.

[Madrigal] §

Mercure galant, juin 1699 [tome 6], p. 251-252.

On a esté si content en France & en Savoye, de l’Eglogue que Mr l’Abbé de Poissi a faite sur la naissance du Prince Royal de Piémont, & de son Madrigal pour Mr le Marquis Ferrero, Ambassadeur Extraordinaire de Savoye, que plusieurs personnes de distinction l’en ont congratulé en Vers & en prose. L’illustre Mademoiselle de Scuderi est du nombre, & voicy le Madrigal qu’il en à receu.

 Vos Bergers du Pô sont aimables,
 Leurs concerts sont tres-agreables,
 Et dignes du Royal sujet
 Que vous leur donnez pour objet ;
 Mais cette petite étincelle,
 (En parlant de l’Ambassadeur)
 Me paroist si vive &, si belle,
Que vous ne pouviez mieux celebrer son bon cœur.

Air nouveau §

Mercure galant, juin 1699 [tome 6], p. 252-253.

Voicy d'autres paroles notées, que vous prendrez plaisir à chanter.

AIR NOUVEAU.

Avis pour placer les Figures : l’Air qui commence par, C'est un bonheur, doit regarder la page 2[5]3.
C'est un bonheur charmant
D'estre fidelle,
C'est un bonheur charmant
D'aimer constamment.
La peine cruelle
D'un parfait Amant
Redouble son empressement.
Une fiere Beauté n'est pas toujours rebelle.
C'est un bonheur charmant
D'estre fidelle,
C'est un bonheur charmant
D'aimer constamment.
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[Réception de Mr de Valincourt à l’Academie Françoise] §

Mercure galant, juin 1699 [tome 6], p. 277-278.

Mr de Valincourt fut reçû le 27. de ce mois à l’Academie Françoise, en la place de Mr Racine. Ce ne sera que dans ma premiere Lettre que je vous parlerai de ce qui se passa dans cette Assemblée ; je remets aussi jusque là la situation des affaires de l’Europe pendant ce mois, & le suivant. Je suis, Madame, Vôtre tres &c.