« Je t’aime moi non plus » : dans la relation ambivalente de l'écrivain à son école – premiers engouements ou rejet des modèles et de l'idée qu'écrire s'enseigne – se lit le caractère fondateur de l’expérience scolaire. Celle-ci contribue à construire la posture de l’écrivain ; elle éclaire aussi pour partie son imaginaire. L’École a un pouvoir d’engendrement de formes, de thèmes, que l’on songe à la rhétorique, à la grammaire. De quelle manière l’écrivain rejoue-t-il ou déjoue-t-il les modèles scolaires ? Questionner ce lien matriciel à l'origine de fictions, de styles, tel est le projet de ce livre. Que doit la littérature à l’École ? Pour étudier ces rapports complexes de l’écrivain à l’institution scolaire entre 1850 et 1960, les contributions réunies dans ce volume analysent itinéraires, positions ou œuvres de Barrès, Proust, Péguy, Colette, Nizan, Perec, ou encore Albert Memmi.
Publication dirigée par Pauline Bruley, Emmanuelle Kaës et Martine Jey, dans le cadre du projet "L’écrivain, l’institution scolaire et la littérature. L’écrivain face aux modèles scolaires (1840-1940)"
Contributeurs : Paul Aron, Marianne Berissi, Éric Bordas, Pauline Bruley, Mara Donato Di Paola, Jérémie Dubois, Sylvie Humbert-Mougin, Marie Humeau, Romain Jalabert, Martine Jey, Emmanuelle Kaës, Michel Leymarie, Jean-François Massol, Michel Murat, Marianne Reboul, Christelle Reggiani, Antoine de Rosny, Alain Vaillant, Cécile Vanderpelen-Diagre, Nelly Wolf