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Fabula Numerica
Fabula Numerica
Le projet Fabula numerica, projet hyper-éditorial d’humanités numériques à vocation évolutive et continue, a été conçu dans le cadre du programme Jouvences de la Fable du C.E.L.L.F. (UMR 8599), en partenariat avec la Société des Amis de Jean de La Fontaine. Né d’une proposition de la thèse de Boris Donné (La Fontaine et la culture allégorique, 1998) à qui l’on doit également le nom du projet, Fabula numerica s’inscrit en effet à la fois dans le sillage des activités menées depuis 1988 par la Société des Amis de Jean de La Fontaine, dont les statuts prévoyaient la création d’un « Centre international de la fable », et dans la perspective des programmes d’étude dirigés par Patrick Dandrey au C.E.L.L.F. 16/18 depuis 1997 (« La Fontaine et la poésie française du XVIIe siècle » de 1997 à 2007, puis « Jouvences de la Fable, 1600-1750 » depuis 2007 – tous deux liés à la S.A.J.L.F.), qui s’étaient fixé entre autres objectifs la préparation d’une nouvelle édition des œuvres de La Fontaine. C’est cette double filiation qui a déterminé, pour partie, les deux ambitions du projet Fabula numerica.
Le premier objectif du projet consistera à établir pour chacune des fables du recueil de Jean de La Fontaine, en partant dans un premier temps d'un échantillon représentatif (les 22 fables du livre 1, publié en 1668), l’arbre généalogique du motif ésopique auquel elle se rattache, en faisant l’inventaire, depuis ses origines antiques jusqu’au recueil du fabuliste français, des versions répertoriables classées par familles ramifiées. Les centaines de textes ainsi recueillis pour chacun de ces motifs, dans toutes les langues et les sphères culturelles de l’Europe antique et ancienne (avec une ouverture, quand nécessaire, vers le domaine oriental) seront consultables en ligne sur le site : les versions seront classées et pourront être appelées à partir du « chef » de famille sous lequel seront répertoriées les variantes sous-jacentes, établies en format texte ou, quand les fables sont illustrées ou manuscrites et autant que faire se pourra, en mode image. Comme les interférences rendent à peu près impossible la détermination d’antériorités, de regroupements et de filiation fixes et indiscutables, un jeu d’appels réciproques et d’obliques devrait permettre de figurer les hypothèses d’arborescence sans les figer, selon un réseau de réciprocités et des renvois qui ne fixerait pas, comme les stemmata imprimés, une généalogie incertaine, mais établirait in præsentia et de manière dynamique la vie complexe et parallèle des divers réseaux. Ce que seule la dynamique de la consultation numérique peut incarner, au contraire de la version imprimée.
Le second objectif consistera à établir une hyper-édition numérique des Fables de La Fontaine, présentant simultanément les éditions originales en fac-similé, la possibilité de passer du mode image à un mode texte, avec différentes options : transcription diplomatique stricte, orthographe modernisée mais ponctuation et capitales respectées, modernisation plus franche du texte, notes visibles et notes de second plan, plus savantes, actualisables à volonté. Et, en arborescence, à partir de chaque fable, la tradition complète de toutes les versions de chaque sujet, renvoyant à l’autre partie du site indiquée ci-dessus, éclairée par une notice évaluant celles dont La Fontaine pouvait avoir connaissance, formulant les hypothèses sur ses sources principales et annexes, les hypothèses sur les versions de ces sources le plus probablement sollicitées par lui. S’y adjoindrait une courte bibliographie, évidemment évolutive, recensant les articles ou les portions d’ouvrages portant chaque fois sur la fable considérée, voire des extraits de ces études autorisant leur consultation in situ.
Quoique liés, ces deux objectifs constitueront deux volets distincts du projet Fabula numerica. À ce titre, il convient de ne pas surestimer l’importance du choix des Fables de La Fontaine à la fois comme répertoire des motifs ésopiques à explorer et comme terminus ad quem de l’inventaire de leurs versions. Il s’agit simplement d’un répertoire et d’une borne commodes pour commencer, mais l’enquête pourra, à terme, être étendue à l’ensemble des motifs ésopiques répertoriés dans l’index de B. E. Perry (Æsopica, 1952, nos 1‑725), voire aux motifs propres à la tradition orientale, et éventuellement être prolongée jusqu’à la fin du xviiie siècle. C’est dire que ces recherches sur l’arborescence des fables doivent d’abord s’envisager comme des contributions à l’histoire de la fable elle-même (antique, médiévale et moderne), dépourvues de toute perspective téléologique, et secondairement seulement comme des recherches auxiliaires de la critique des sources lafontainiennes. Il s’agit en somme de fédérer et de compléter les acquis des catalogues de motifs déjà établis et d’éditer de façon raisonnée les textes répertoriés, sans négliger, le cas échéant, l’importance de leurs illustrations.
Afin de mener à bien ces deux projets complémentaires, l’équipe conduira également en parallèle une entreprise d’édition systématique des recueils de fables européens antérieurs à La Fontaine. Ce projet annexe, de longue haleine, permettra de disposer peu à peu en mode texte d’un vaste corpus de fables qui pourra ensuite faire l’objet d’une analyse et d’une exploration informatiques grâce aux logiciels conçus par l’équipe A.c.a.s.a. du laboratoire Lip.6 de l’Université Pierre et Marie Curie, et devrait peu à peu contribuer à faciliter la réalisation des deux objectifs fondateurs du projet Fabula numerica.
À ces trois projets s’ajoutera enfin un quatrième et dernier volet : la constitution d’une base de données bibliographiques sur la fable ésopique et l’œuvre de La Fontaine, évidemment évolutive, conçue sur le modèle de la base de données des Archives de Littérature du Moyen Âge (ARLIMA, dirigées par Laurent Brun) et visant à recenser de façon exhaustive les publications afférentes au domaine de la fable.
L’ensemble n’aura pas vocation à être jamais définitivement achevé, sa mise en place progressive et son étoffement, ses corrections et ses améliorations dépendant des découvertes de la recherche et de l’avancée des travaux de ses acteurs, et l’ensemble du corpus se développant dans toutes les langues (à caractères non-latins également) et dans toutes les sphères culturelles où prospère la transmission à la fois écrite et illustrée de l’imaginaire gnomique. Le travail participera donc à un projet d’archives de la pensée gnomique auquel pourraient se joindre des sites semblables consacrés à la maxime, au proverbe, à la sentence, et généralement aux formes synthétisées, schématisées et formalisées de l’imaginaire, de l’éthique et de la pensée universelle.
Le projet rassemble une équipe d’une trentaine de chercheurs destinée à s’étoffer encore, en France et à l’étranger ; il réunit plusieurs centres de recherche (CELLF, CRIMEL, CRRLPM, CEMA, Institut Ausonius, LIS) et fédère des chercheurs de nombreuses universités étrangères : Université de Leyde (Pays-Bas) ; Université Ludwig-Maximilian de Munich (Allemagne) ; Universités suisses de Fribourg, Genève et Zurich ; Universités italiennes de Palerme, Trente et Turin ; Université de León (Espagne) ; Université Nouvelle de Lisbonne (Portugal) ; Université Bar-Ilan (Israël).
Si vous souhaitez participer à ce projet, n’hésitez pas à prendre contact avec nous en écrivant à l’adresse : fabula-numerica[@]outlook.fr
Pôle recherche
Membres intérieurs. CELLF : Patrick Dandrey (Paris-Sorbonne), Boris Donné (Avignon), Alain Génetiot (Nancy) ; Delphine Amstutz (Paris-Sorbonne) ; Mathieu Bermann (A.T.E.R. Grenoble) ; Julien Bardot (É.D. de Paris-Sorbonne) ; Antoine Biscéré (É.D. de Paris-Sorbonne) ; Damien Fortin (É.D. de Paris-Sorbonne) ; Raphaëlle Longuet (É.D. de Paris-Sorbonne) ; Tiphaine Rolland (É.D. de Paris-Sorbonne) ; Éloïse Le Conte (professeur dans l’enseignement secondaire). CRIMEL : Céline Bohnert (Reims) ; CRRLPM : Jean-Charles Darmon (Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines). CEMA : Tovi Bibring (Bar-Ilan, Israël) ; Jeanne-Marie Boivin (Paris-Est-Créteil). Institut Ausonius : Chloé Laruelle (É.D. de Bordeaux Montaigne). Équipe LIS : Jeanne-Marie Boivin (Paris-Est-Créteil) ; Joana Casenave (É.D. de Paris-Est-Créteil/Montréal) ; Baptiste Laïd (É.D. de Paris-Est-Créteil).
Membres extérieurs. Teresa Araújo (Lisbonne) ; Armando Bisanti (Palerme) ; Paola Cifarelli (Turin) ; Federico Corradi (Guglielmo Marconi, Rome) ; María Luzdivina Cuesta Torre (León) ; Gert-Jan van Dijk (chercheur indépendant) ; Niklas Holzberg (LMU, Munich) ; Caterina Mordeglia (Trente) ; Ana Paiva Morais (Lisbonne) ; Stefan Schoettke (HEG Genève) ; Stefanie Seibold (LMU, Munich) ; Paul J. Smith (Leyde) ; Richard Trachsler (Zurich).
Pôle informatique, technique et bibliographique
Membres intérieurs : Frédéric Glorieux, Vincent Jolivet, Éric Thiébaud.
Membres extérieurs : Frédéric Martin (Paris, BnF) ; Radu Suciu (Fribourg/Genève – Bodmer Lab.).
Liens vers les sites des projets connexes et/ou partenaires
- The Bodmer Lab. (Université de Genève) : http://bodmerlab.unige.ch
- Projets FELE (La fábula esópica en la Literatura Española) : http://fele.unileon.es/
- Projet Fábula (Catálogo e História Crítica da Fábula na Literatura Portuguesa) : http://www.memoriamedia.net/fabula/
- Projet Kalîla wa Dimna : http://kwd.hypotheses.org
à consulter également
- Séminaire 2015-2016(pdf 159 Ko)
- Calendrier du séminaire(pdf 206.65 Ko)
- Présentation détaillée du projet(pdf 237.06 Ko)
- Séminaire 2016-2017(pdf 154.92 Ko)
Fabula Numerica
Delphine Amstutz
Maître de conférences
Université Paris-Sorbonne
C.E.L.L.F. 16e-18e (U.M.R. 8599, Paris-Sorbonne/C.N.R.S.)
Teresa Araújo
Professeure associée de langue et littérature portugaise
Université Nouvelle de Lisbonne (Portugal)
Faculdade de Ciências Sociais e Humanas - Departamento de Estudos Portugueses
Julien Bardot
Doctorant en littérature française et comparée à l’Université Paris-Sorbonne
École doctorale 19 : « Littératures françaises et comparée »
C.E.L.L.F. 16e-18e (U.M.R. 8599, Paris-Sorbonne/C.N.R.S.)
Mathieu Bermann
A.T.E.R. Université Stendhal (Grenoble III)
Docteur en langue et littérature françaises de l’Université Jean-Moulin (Lyon III)
G.A.D.G.E.S. (E.A.3712 Université Jean-Moulin, Lyon III)
C.E.L.L.F. 16e-18e (U.M.R. 8599, Paris-Sorbonne/C.N.R.S.)
Tovi Bibring
Maître de conférences en littérature et culture françaises du Moyen Âge et de la Renaissance
Université Bar-Ilan (Israël), Département de français
C.E.M.A. (E.A. 173, Université Paris III-Sorbonne Nouvelle)
Armando Bisanti
Professeur associé de littérature latine médiévale et humaniste
Università degli Studi di Palermo (Sicile)
Dipartimento Culture e società
Facoltà di Lettere e Filosofia
Antoine Biscéré
Doctorant en littérature française et comparée à l’Université Paris-Sorbonne
Coordonnateur du projet Fabula numerica
École doctorale 19 : « Littératures françaises et comparée »
C.E.L.L.F. 16e-18e (U.M.R. 8599, Paris-Sorbonne/C.N.R.S.)
Céline Bohnert
Maître de conférences en littérature du XVIIe siècle
Université de Reims Champagne-Ardenne
C.R.I.M.EL. (E.A. 3311, Université de Reims Champagne-Ardenne)
C.E.L.L.F. 16e-18e (U.M.R. 8599, Paris-Sorbonne/C.N.R.S.)
Jeanne-Marie Boivin
Professeur de langue et littérature française du Moyen Âge
Doyen de la Faculté des lettres, langues et sciences humaines
Université Paris-Est Créteil
Équipe L.I.S. (E.A.4395, Université Paris-Est Créteil)
C.E.M.A. (E.A. 173, Université Paris III-Sorbonne Nouvelle)
Joana Casenave
Doctorante en langue et littérature française du Moyen Âge & sciences de l’information à l’Université Paris-Est Créteil & à l’Université de Montréal
Équipe L.I.S. (E.A.4395, Université Paris-Est Créteil)
Paola Cifarelli
Professeur ordinaire de langue et de littérature françaises
Università degli Studi di Torino
Dipartimento di Scienze Letterarie
Federico Corradi
Membre de l’équipe Fabula numerica
Professeur associé de langue et de littérature française
Université de Naples « L’Orientale »
C.E.L.L.F. 16e-18e siècles (U.M.R. 8599, Paris-Sorbonne/C.N.R.S.)
Patrick Dandrey
Directeur du projet Fabula numerica
M.S.R.C., Professeur (c.e.) de littérature française du XVIIe siècle
Université Paris-Sorbonne
C.E.L.L.F. 16e-18e siècles (U.M.R. 8599, Paris-Sorbonne/C.N.R.S.)
Jean-Charles Darmon
Membre honoraire de l’I.U.F.
Professeur de littérature française du XVIIe siècle
Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines
Équipe E.S.R. (E.A.2449, U.V.S.Q.)
C.I.R.PH.LE.S. (U.S.R. 3308, E.N.S./C.N.R.S.)- C.R.R.L.P.M.
Boris Donné
Maître de conférences en littérature du XVIIe siècle
Université d’Avignon et des Pays du Vaucluse
C.E.L.L.F. 16e-18e (U.M.R. 8599, Paris-Sorbonne/C.N.R.S.)
Damien Fortin
Doctorant en littérature française et comparée à l’Université Paris-Sorbonne
École doctorale 19 : « Littératures françaises et comparée »
C.E.L.L.F. 16e-18e (U.M.R. 8599, Paris-Sorbonne/C.N.R.S.)
Alain Génetiot
Professeur de littérature française du XVIIe siècle
Université de Lorraine
Équipe L.I.S. (E.A. 7305, Université de Lorraine)
C.E.L.L.F. 16e-18e (U.M.R. 8599, Paris-Sorbonne/C.N.R.S.)
Niklas Holzberg
Professeur honoraire de philologie classique
Ludwig-Maximilians-Universität (Munich)
Stefano Jedrkiewicz
Chercheur indépendant (Rome)
Baptiste Laïd
Doctorant en langue et littérature française du Moyen Âge à l’Université Paris-Est Créteil
Équipe L.I.S. (E.A. 4395, Université Paris-Est Créteil)
Chloé Laruelle
Doctorante en langue et littérature grecque à l’Université Bordeaux Montaigne
Membre de l’Institut Ausonius (Institut de Recherche sur l’Antiquité et le Moyen Âge, U.M.R. 5607, Bordeaux-Montaigne/C.N.R.S.)
Éloïse Le Conte
Professeur dans l’enseignement secondaire
Raphaëlle Longuet
Doctorante en littérature française et comparée à l’Université Paris-Sorbonne
École doctorale 19 : « Littératures françaises et comparée »
C.E.L.L.F. 16e-18e (U.M.R. 8599, Paris-Sorbonne/C.N.R.S.)
Frédéric Martin
Conservateur d’État des bibliothèques (BnF)
C.E.L.L.F. 16e-18e (U.M.R. 8599, Paris-Sorbonne/C.N.R.S.)
Caterina Mordeglia
Professeur de langue et de littérature latines
Università degli Studi di Trento
Dipartimento di Lettere e Filosofia
Ana Paiva Morais
Professeure associée de littérature française
Université Nouvelle de Lisbonne (Portugal)
Faculdade de Ciências Sociais e Humanas
Tiphaine Rolland
Maître de conférences en littérature du XVIIe siècle
Sorbonne Université
C.E.L.L.F. 16e-18e (U.M.R. 8599)
Paul J. Smith
Professeur de littérature française
Université de Leyde (Pays-Bas)
Centre for the Arts in Society, Faculteit der Geesteswetenschappen
Radu Suciu
Collaborateur scientifique à l’Université de Genève
Assistant-docteur à l’Université de Fribourg (Suisse)
C.E.L.L.F. 16e-18e (U.M.R. 8599, Paris-Sorbonne/C.N.R.S.)
Richard Trachsler
Professeur de littérature française et occitane du Moyen Âge
Université de Zurich (Suisse)
Romanisches Seminar
Fabula Numerica
Rapport ANR 2015
I. Rappel des axes de recherche du projet Fabula numerica
Le projet Fabula numerica, projet hyper-éditorial d’humanités numériques à vocation évolutive et continue, a été conçu dans le cadre du programme Jouvences de la Fable du C.E.L.L.F. (UMR 8599), en partenariat avec la Société des Amis de Jean de La Fontaine. Né d’une proposition de la thèse de Boris Donné à qui l’on doit également le nom du projet, Fabula numerica s’inscrit en effet à la fois dans le sillage des activités menées depuis 1988 par la Société des Amis de Jean de La Fontaine, dont les statuts prévoyaient la création d’un « Centre international de la fable », et dans la perspective des programmes d’étude dirigés par Patrick Dandrey au C.E.L.L.F. 16/18 depuis 1997 (« La Fontaine et la poésie française du XVIIe siècle » de 1997 à 2007, puis « Jouvences de la Fable, 1600-1750 » depuis 2007 – tous deux liés à la S.A.J.L.F.), qui s’étaient fixé entre autres objectifs la préparation d’une nouvelle édition des œuvres de La Fontaine. C’est cette double filiation qui a déterminé, pour partie, les deux ambitions du projet Fabula numerica.
Objectifs et moyens du projet
Le premier objectif du projet consistera à établir pour chacune des fables du recueil de Jean de La Fontaine, en partant dans un premier temps d'un échantillon représentatif (les 22 fables du livre 1, publié en 1668), l’arbre généalogique du motif ésopique auquel elle se rattache, en faisant l’inventaire, depuis ses origines antiques jusqu’au recueil du fabuliste français, des versions répertoriables classées par familles ramifiées. Les centaines de textes ainsi recueillis pour chacun de ces motifs, dans toutes les langues et les sphères culturelles de l’Europe antique et ancienne (avec une ouverture, quand nécessaire, vers le domaine oriental) seront consultables en ligne sur le site : les versions seront classées et pourront être appelées à partir du « chef » de famille sous lequel seront répertoriées les variantes sous-jacentes, établies en format texte ou, quand les fables sont illustrées ou manuscrites et autant que faire se pourra, en mode image. Comme les interférences rendent à peu près impossible la détermination d’antériorités, de regroupements et de filiation fixes et indiscutables, un jeu d’appels réciproques et d’obliques devrait permettre de figurer les hypothèses d’arborescence sans les figer, selon un réseau de réciprocités et des renvois qui ne fixerait pas, comme les stemmata imprimés, une généalogie incertaine, mais établirait in præsentia et de manière dynamique la vie complexe et parallèle des divers réseaux. Ce que seule la dynamique de la consultation numérique peut incarner, au contraire de la version imprimée.
Le second objectif consistera à établir une hyper-édition numérique des Fables de La Fontaine, présentant simultanément les éditions originales en fac-similé, la possibilité de passer du mode image à un mode texte, avec différentes options : transcription diplomatique stricte, orthographe modernisée mais ponctuation et capitales respectées, modernisation plus franche du texte, notes visibles et notes de second plan, plus savantes, actualisables à volonté. Et, en arborescence, à partir de chaque fable, la tradition complète de toutes les versions de chaque sujet, renvoyant à l’autre partie du site indiquée ci-dessus, éclairée par une notice évaluant celles dont La Fontaine pouvait avoir connaissance, formulant les hypothèses sur ses sources principales et annexes, les hypothèses sur les versions de ces sources le plus probablement sollicitées par lui. S’y adjoindrait une courte bibliographie, évidemment évolutive, recensant les articles ou les portions d’ouvrages portant chaque fois sur la fable considérée, voire des extraits de ces études autorisant leur consultation in situ.
Ces deux ambitions connexes, qui constituent l’horizon du projet Fabula numerica, entendent s’inscrire dans le développement de la recherche en « humanités numériques » dont la Sorbonne tend depuis quelques années à devenir l’un des principaux acteurs, et à laquelle notre projet devrait offrir des champs d’expérimentation originaux et prometteurs. C’est en effet à l’occasion de l’appel à projets en « humanités numériques » lancé en 2012 par le Labex « Obvil » (Observatoire de la Vie littéraire) de la Comue « Sorbonne Universités » que l’idée de concrétiser dans un projet unique les perspectives ouvertes par les statuts de la S.A.J.L.F., la thèse de Boris Donné et les travaux des équipes du C.E.L.L.F. 17/18 a pu trouver un terrain propice à sa réalisation. Ainsi les résultats de nos recherches sont-ils voués à être mis en ligne sur Internet et devraient bénéficier des possibilités de visualisation de données offertes par l’informatique, par exemple pour la représentation des arborescences et des filiations ésopiques, ou encore pour l’édition numérique des Fables et des œuvres de La Fontaine.
Quoique liés, les deux objectifs fondateurs du projet constitueront bien deux volets distincts du projet Fabula numerica. À ce titre, il convient de ne pas surestimer l’importance du choix des Fables de La Fontaine à la fois comme répertoire des motifs ésopiques à explorer et comme terminus ad quem de l’inventaire de leurs versions. Il s’agit simplement d’un répertoire et d’une borne commodes pour commencer, mais l’enquête pourra, à terme, être étendue à l’ensemble des motifs ésopiques répertoriés dans l’index de B. E. Perry (Æsopica, 1952, nos 1-725), voire aux motifs propres à la tradition orientale, et éventuellement être prolongée jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. C’est dire que ces recherches sur l’arborescence des fables doivent d’abord s’envisager comme des contributions à l’histoire de la fable elle-même (antique, médiévale et moderne), dépourvues de toute perspective téléologique, et secondairement seulement comme des recherches auxiliaires de la critique des sources lafontainiennes. Il s’agit en somme de fédérer et de compléter les acquis des catalogues de motifs déjà établis et d’éditer de façon raisonnée les textes répertoriés, sans négliger, le cas échéant, l’importance de leurs illustrations.
Toutefois, comme ces deux objectifs spécifiques posaient des difficultés évidentes de réalisation immédiate (l’annotation de l’édition numérique des Fables est censée se nourrir des acquis de l’établissement des arborescences ésopiques, qui, elles, supposent une connaissance approfondie de la tradition ésopique qu’il est difficile d’acquérir rapidement…), l’équipe a décidé en 2013 de lancer le projet en se fixant des objectifs plus réalisables à court terme.
Afin de mener à bien ses deux objectifs fondateurs (l’établissement de l’arborescence des fables ésopiques d’une part et l’édition numérique des œuvres de La Fontaine d’autre part), il a été décidé de conduire tout d’abord, puis, à terme, en parallèle, une entreprise d’édition systématique des recueils de fables européens antérieurs à La Fontaine. Ce projet annexe, de longue haleine, permettra de disposer peu à peu en mode texte d’un vaste corpus de fables qui pourra ensuite faire l’objet d’une analyse et d’une exploration informatiques grâce aux logiciels conçus par l’équipe A.c.a.s.a. du laboratoire Lip.6 de l’Université Pierre et Marie Curie, et devrait peu à peu contribuer à faciliter la réalisation des deux objectifs fondateurs du projet Fabula numerica.
À ces trois projets s’ajoute enfin un quatrième et dernier volet : la constitution d’une base de données bibliographiques sur la fable ésopique et l’œuvre de La Fontaine, évidemment évolutive, conçue sur le modèle de la base de données des Archives de Littérature du Moyen Âge (ARLIMA : dirigées par Laurent Brun) et visant à recenser de façon exhaustive les publications afférentes au domaine de la fable.
L’ensemble n’aura pas vocation à être jamais définitivement achevé, sa mise en place progressive et son étoffement, ses corrections et ses améliorations dépendant des découvertes de la recherche et de l’avancée des travaux de ses acteurs, et l’ensemble du corpus se développant dans toutes les langues (à caractères non-latins également) et dans toutes les sphères culturelles où prospère la transmission à la fois écrite et illustrée de l’imaginaire gnomique. Le travail participera donc à un projet d’archives de la pensée gnomique auquel pourraient se joindre des sites semblables consacrés à la maxime, au proverbe, à la sentence, et généralement aux formes synthétisées, schématisées et formalisées de l’imaginaire, de l’éthique et de la pensée universelle.
II. Constitution de l’équipe du projet Fabula numerica
Constituée en 2012 à l’initiative de Patrick Dandrey sur une proposition de Boris Donné, l’équipe du projet Fabula numerica a d’abord réuni un groupe de 12 chercheurs (dont 5 doctorants), composé pour moitié de spécialistes de La Fontaine – Patrick Dandrey (Paris-Sorbonne), Céline Bohnert (Reims), Boris Donné (Avignon), Federico Corradi (Rome), Damien Fortin (E.D. de Paris-Sorbonne), Julien Bardot (E.D. de Paris-Sorbonne – et pour moitié d’historiens de la fable – Jeanne-Marie Boivin (UPEC), Paul J. Smith (Leyde), Antoine Biscéré (E.D. de Paris-Sorbonne), Tiphaine Rolland (E.D. de Paris-Sorbonne) – auxquels se joignaient, à titre de consultants, deux spécialistes des humanités numériques : Radu Suciu (Genève) et Frédéric-David Martin (conservateur-en-chef à la BnF, ancien chef de service du pôle associé Gallica).
Lors d’une réunion plénière tenue en novembre 2013, l’équipe fondatrice du projet a dessiné les grandes orientations des recherches à mettre en œuvre et a pris la décision de s’adjoindre immédiatement une dizaine de nouveaux collaborateurs, portant ainsi le nombre des membres de l’équipe à 23, afin de renforcer ou d’étendre ses champs de compétences : Alain Génetiot (Nancy), Jean-Charles Darmon (UVSQ), Mathieu Bermann (docteur de l’Université Jean-Moulin) et Raphaëlle Longuet (E.D. de Paris-Sorbonne) ont rejoint le projet à titre de spécialistes de La Fontaine ; Richard Trachsler (Zurich), Tovi Bibring (Bar-Ilan, Israël), Gert-Jan van Dijk (docteur de l’Université de Nimègue, chercheur indépendant), Joana Casenave (E.D. de l’UPEC), Baptiste Laïd (E.D. de l’UPEC) et Éloïse Le Conte (titulaire d’un Master Recherche consacrée aux fables italiennes de l’époque moderne et professeur de Lettres Modernes dans l’enseignement secondaire) à titre de spécialistes de diverses branches de la tradition ésopique antique, médiévale ou moderne.
En décembre 2014, sur proposition d’Antoine Biscéré, l’équipe s’est adjointe six nouveaux collaborateurs afin de répondre à des besoins spécifiques : Niklas Holzberg (professeur honoraire de philologie classique à l’Université de Munich) et Stefanie Seibold (E.D. de Munich) ont été sollicités en tant que spécialistes de la fable antique ; Armando Bisanti (Palerme) et Caterina Mordeglia (Trente) ont accepté de faire profiter l’équipe de leur connaissance de la tradition médiolatine de la fable ésopique ; Paola Cifarelli (Turin) a rejoint le projet en tant que spécialiste de la fable française de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance, et Stefan Schoettke (HEG Genève), enfin, comme spécialiste de La Fontaine et bon connaisseur de l’histoire de la fable des XVIIe et XVIIIe siècles.
L’équipe du projet Fabula numerica compte donc actuellement 29 membres dont on trouvera sur le site Internet du Labex (http://obvil.paris-sorbonne.fr/projets/fabula-numerica?equipe) les notices biobibliographiques détaillées. Chaque notice comporte en annexe la totalité des publications des membres de l’équipe concernant les axes de recherche du projet : leurs richesses suffisent à elles seules à justifier le rattachement de leurs auteurs au projet Fabula numerica.
Dans le souci de mener à bien les recherches initiées depuis deux ans et demi maintenant et de fédérer sur ce projet l’ensemble des chercheurs de la communauté internationale travaillant sur l’histoire de la fable ésopique, il est prévu que l’équipe s’étoffe encore dès le printemps 2015 en invitant une dizaine d’autres universitaires allemands, suisses, espagnols et américains à participer à nos travaux. Dans l’hypothèse où ces chercheurs accepteraient notre invitation (tous ceux qui ont été contactés jusqu’à maintenant ont spontanément manifesté leur enthousiasme pour ces recherches), l’équipe comptera 38 membres dès la fin de l’année 2015, et l’on peut raisonnablement supposer que le nombre des collaborateurs se montera à une cinquantaine de chercheurs à l’horizon 2018-2019 (nous envisageons en effet d’inviter des spécialistes des traditions ésopiques polonaises, hébraïques, yiddish, japonaises et chinoises à participer). Plusieurs d’entre eux nous ont du reste déjà contacté pour manifester leur intérêt et proposer leurs services, ce qui augure bien de l’avenir et de la vitalité du projet Fabula numerica.
III. Activités de numérisation et d’édition électronique de l’équipe Fabula numerica
N.B. : Les textes n’ont été considérés comme « numérisés » qu’à partir du moment où ils sont prêts à être mis en ligne sur le site du laboratoire. Cela explique l’absence de résultats durant les années 2012-2013 et 2013-2014 qui correspondent à une première phase préparatoire du travail d’édition électronique des recueils (numérisation des originaux, transcription en mode « texte », relecture et normalisation des textes, mise en forme et stylage des documents…). La liste suivante est donnée à titre indicative, mais elle est encore susceptible de s’enrichir .
2012-2013
Travaux préparatoires
2013-2014
Travaux préparatoires
2014-2015
1) Fin IVe-début Ve s. – Avianus, Fables
2) Ca. 1190 – Marie de France, Fables
3) Ca. 1350 – Volgarizzamento des fables de Marie de France.
4) 1495-1505 – Abstemius, Hecatomythium et Hecatomythium secundum.
5) 1542 – Gilles Corrozet, Fables du Tres Ancien Esope Phrygien (premier recueil) ; éd. Auguste-Henry-Édouard Queux de Saint-Hilaire (éd.), Les Fables du Tres Ancien Esope, mises en rithme françoise par Gilles Corrozet, Paris, Librairie des Bibliophiles, « Cabinet du Bibliophile (30) », 1882. VII-279 p.
6) 1629 – Jean Meslier, Aesopi Fabulae gallicae, latinae, graecae
7) 1631-1649 – Jean Baudoin, Fables d’Esope
8) 1645 – Jean Ballesdens, Les Fables d’Esope accompagnées de maximes morales et politiques
9) 1648 – Audin, Fables héroïques
10) 1655 – Jacob Cats, Leersame Fabulen
11) 1651-1665 – Ogilby, The Fables of Æsop paraphras’d in Verse
12) 1668-1678-1693 – La Fontaine, Fables, I-XII.
2015-2016
1) Ier-XIIIe s. – Fables anonymes grecques dites « d’Ésope » ; éd. maior Émile Chambry, Aesopi fabulae, Paris, Les Belles-Lettres, 1925-1926, 2 vol. ; éd. minor, Ésope. Fables, Paris, Les Belles Lettres, 1927.
2) Ier s. – Phèdre
3) IIe s. – Babrius
4) ve s. – « Romulus »
5) Fin XIIe s. – Anonyme de Nevelet, Fabulae
6) 1476-1477 – Steinhöwel ; éd. Hermann Österley (éd.), Steinhöwels Äsop, Tübingen, Litterarischer Verein in Stuttgart, « Bibliothek des Litterarischen Vereins in Stuttgart (117) », 1873.
7) 1480 – Julien Macho ; éd. Pierre Ruelle, Recueil général des Isopets. III : L’Ésope de Julien Macho, Paris, A. & J. Picard, « Société des Anciens Textes Français », 1982 (XXXVI-331 p.).
8) 1513 sqq. – Æsopus Dorpii
9) 1538-1539 – Camerarius, Fabulae & Appendix fabularum aesopicarum
10) 1547 – Haudent, 366 Apologues d’Esope ; éd. Charles Lormier (éd.), Trois cent soixante et six apologues d'Ésope traduicts en rithme françoise, par maistre Guillaume Haudent, reproduits fidèlement texte et figures d'après l'édition de 1547, avec introduction, table et glossaire, Rouen, H. Boissel, « Société des bibliophiles normands (29) », 1877.
11) 1547 – La Vie et Fables d’Esope Phrygien
12) 1548 – Gilles Corrozet, Le Second Livre des Fables d’Esope Phrigien
13) 1563 – Faerno, Centum fabulae
14) 1567 – Gheeraerts/De Dene, De Warachtighe Fabulen der Dieren
15) 1570 – Verdizzotti, Cento favole
16) 1578 – Esbatement moral des animaux
17) 1578 – Perret, XXV Fables des animaux
18) 1602 – Giulio Cesare Capaccio, Gli Apologi
19) 1617 – Vondel, Vorstelijcke Warande der Dieren ; éd. J. F. M. Sterck, H. W. E. Moller, C. R. de Klerk, & alii (éd.), De werken van Vondel, Amsterdam, Maatschappij voor Goede en Goedkoope Lectuur, 1927-1937, vol. I (1605-1620), 1927, p. 498-767 (édition accessible en ligne sur le site de la Digitale Bibliotheek voor de Nederlandse Letteren.
20) 1643 – Jacques Régnier, Apologi Phaedrii
21) 1647 – Le Maistre de Sacy, Les Fables de Phèdre affranchy d’Auguste
2016-2017
1) Ca. 375-390 – Aphthonios
2) IXe s. – Ignace le Diacre et alii, Tétrastiches
3) Ca. 1000 – Adémar de Chabannes
4) Déb. XIIe s. – P. Alphonsus, Disciplina clericalis
5) Fin XIIe s. – Alexandre Neckam, Novus Æsopus & Novus Avianus
6) XIIIe s. – Isopet de Lyon ; éd. : Bastin, Julia (éd.), Recueil général des Isopets. II, Paris, Société des Anciens Textes Français, 1930. il-426 p.
7) Ca. 1300-1350 – Isopet I-Avionnet ; éd. : Bastin, Julia (éd.), Recueil général des Isopets. II, Paris, Société des Anciens Textes Français, 1930. il-426 p.
8) 1422 – Ermolao Barbaro, Fabulae
9) 1437 – Leon Battista Alberti, Fabulae
10) 1438 – Lorenzo Valla, Fabulae
11) Ca. 1446-1448 – Rinuccio d’Arezzo
12) 1480 & 1488 – Bartolomeo Scala, Apologi centum & Apologorum liber secundus ; éd. Alison Brown, Bartolomeo Scala. Humanistic and Political Writings [accessible en ligne, Tempe (AZ.), Medieval and Renaissance Text and Studies, 1997, p. 305-337 (premier recueil) & 364-393 (second recueil et pièces isolées) [accessible en ligne sur Internet Archive à la date du 02/10/2014] ;
13) 1488-1489 – La Mer des hystoires ; éd. Vaganay, Hugues, « Vingt [vingt-neuf] fables d’Ésope, traduction française du xve siècle », [in] Mélanges offerts à M. Émile Picot membre de l’institut par ses amis et élèves¸ Paris, Librairie D. Morgand-E. Rahir successeur, 1913, t. I, p. 67-82. [Édition du texte d’après la deuxième édition : 1491]
14) Ca. 1492-1493 – Guillaume Tardif ; éd. Pierre Ruelle (éd.), Les « Apologues » de Guillaume Tardif et les « Facetiæ morales » de Laurent Valla, Genève/Paris, Slatkine, 1986 (113 p.).
15) 1534-1550 – Erasmus Alberus ; éd. Harms, Wolfgang, Lieb, Ludger, & Vögel, Herfried (éd.), E. Alberus, Die Fabeln. Die erweiterte Ausgabe von 1550 mit Kommentar sowie die Erstfassung von 1534, Tübingen, M. Niemeyer, « Frühe Neuzeit (33) », 1997.
16) 1548 – G. Luython, La merveilleuse et joyeuse Vie de Esope, en françois et bas allemant, avec aucunes fables du mesmes composées ; éd. Amatuzzi, Antonella (éd.), « Le fablier de Glaude Luython, un manuel d’enseignement du français aux Pays-Bas au XVIe siècle : édition critique », La Parola del testo, vol. 10 (no 1), 2006, p. 153-195.
18) 1548 – Burkard Waldis, Esopus ; éd. Lieb, Ludger, Mohr, Jan, & Vögel, Herfried (éd.), Burkard Waldis, Esopus. 400 Fabeln und Erzählungen nach der Erstausgabe von 1548, Berlin/New York, De Gruyter, « Frühe Neuzeit (154) », 2011, vol. I.
19) 1558-1561 – Hans Sachs
20) 1564 – Hieronimus Osius, Aesopi fabulae
21) 1569 – C. Pavesi (ps.-P. Targa), Cento e cinquanta favole
22) 1579 – A. Freitag, Mythologia Ethica
23) 1587 – Fabius Paulinus, Centum fabulae
24) 1596-1606 – Pantaleon Candidus, Fabulae carminibus explicatae
25) 1612-1623 – Barthius, Fabularum Æsopiarum Libri
26) 1630 – Anonyme de Rouen, Les Fables d’Esope ou instructions morales et politiques
27) 1646 – Pierre Millot, Les Fables d’Aesope
28) 1668 – Ogilby, Æsopic’s or a Second Collection of Fables
2017-2018
1) Fin XIe-début XIIe s. – Novus Avianus de Venise
2) XIe s. – Romulus Nilantinus
3) Ca. 1100 – Novus Avianus Astensis
4) XIIe s. – Novus Avianus de Vienne
5) XIIe s. – Berekiah Hanaqdan, Mišlei šu’alim
6) Fin XIIe s.-début XIIIe s. – Anti-Avianus
7) XIIe s.-XIIIe s. – Novus Avianus de Darmstadt
8) Fin du XIIIe s. – Isopet de Chartres ; éd. : Bastin, Julia (éd.), Recueil général des Isopets. I, Paris, Société des Anciens Textes Français, 1929. xxvii-184 p.
9) Fin XIIIe- début XIVe s. – Isopet II de Paris ; éd. : Bastin, Julia (éd.), Recueil général des Isopets. I, Paris, Société des Anciens Textes Français, 1929. xxvii-184 p.
10) Ca. 1325-1350 – Ps.-Cyrille, Speculum sapientiæ ; éd. Grässe, Johann Georg Theodor (éd.), Die beiden ältesten lateinischen Fabelbücher des Mittelalters : des Bischofs Cyrillus « Speculum sapientiæ » und des Nicolaus Pergamenus « Dialogus creaturarum », Tübingen, Litterarischer Verein in Stuttgart, « Bibliothek des Litterarischen Vereins in Stuttgart (148) », 1880. 309 p.
11) Fin XVe s. – Isopet III ; éd. Bastin, Julia (éd.), Recueil général des Isopets. II, Paris, Société des Anciens Textes Français, 1930. il-426 p.
12) 1479 – Accio Zucco, « Ésope de Vérone »
13) 1485 – Francesco del Tuppo, « Ésope de Naples »
14) Ca. 1487-1494 – Léonard de Vinci, Favole
15) 1548-1552 – Gilbert Cousin, Sylva narrationum
16) 1582, éd. 1590 – Bernardino Baldi
17) 1583 – Ph. Guide, La colombiere ou maison rustique ; éd. Laura Rovero, Philibert Guide. Les fables morales, Paris/Genève, Champion/Slatkine, « Centre d'études franco-italien, Universités de Turin et de Savoie. Textes et études-Domaine français (14) » & « Corpus des fabulistes français des temps modernes. Deuxième série, textes et documents (2) », 1987. 85 p.
18) 1607 – Charles Utenhove, Mythologia Aesopica
19) 1608 – Sadeler, Theatrum morum. Artliche Gesprach der Thier
20) 1646 – Tesauro, La Politica di Esopo Frigio ; éd. Aricò, Denise (éd.), Emanuele Tesauro. La politica di Esopo frigio, Rome, Salerno, « Minima (6) », 1990. 153 p.
2018-2019
1) Ca. 1225-1250 – Odo of Cheriton, Fabulae
2) XIIIe s. – Vincent de Beauvais, Speculum historiale (IV, 2-8) et Speculum doctrinale
3) 1315 – Adolphe de Vienne, Doligamus
4) Ca. 1320-1340 – Jean de Vignay, Mireoir historial, IV, 2-8 ; éd. : Snavely, Guy Everett (éd.), « The Ysopet of Jehan de Vignay », [in] Studies in Honor of A. Marshall Elliott, Baltimore, Johns Hopkins Press, 1911, t. I, p. 347-374.
5) Ca. 1326-1400 – Dialogus creaturarum
6) Ca. 1330-1343 – Juan Ruiz, El Libro de buon amor
7) Ca. 1350 – Ulrich Boner, Der Edelstein
8) Ca. 1350-1400 – Libro de los gatos
9) Ca. 1360 – Bono Stoppani da Como, Fabulæ mistici declaratæ
10) Ca. 1408-1416 – Ulrich von Pottenstein
11) Avant 1425 – Leonardo Dati
12) Vers 1430 – Ognibene Bonisoli
13) 1431-1433 – Gregorio Correr
14) Ca. 1522 (1ère éd. conservée : 1578) – Biernat de Lublin, Żywot Ezopa Fryga Mędrca obycżaynego, y z Przypowieściami iego ; éd. Chrzanowski, Ignacy (éd.), Biernata z Lublina Ezop, Kraków, Nakładem Akademii Umiejętności, coll. « Biblioteka Pisarzów Polskich, 55 », 1910. xxi-541 p.+29 pl. hors-txt.
15) 1571 – Daniel Holzmann, Spiegel der natürlichen Weißheit
16) 1590 – J. Romero de Cepeda, Vida y Exemplares Fabulas
17) 1593-1659 – « Isoho Monogatari »
18) 1607 – Marcin Błażewski, Setnik Przypowieści Uciesznych
19) 1628 – Antonio de Arfe, Vida y fabulas exemplares
20) 1656 – François Le Moine, Les Fables d’Esope et autres fables de divers auteurs, ms. Londres, BL, [Harl. 4416]
21) Ca. 1657-1667 – Simon Grimm, Esopische Fabeln
IV. Activités scientifiques de l’équipe du projet Fabula numerica
1. Colloques et séminaires de l’équipe
1.1. Le projet a été inauguré en décembre 2012 par un colloque fondateur intitulé « La Fontaine, la fable et l’image » et organisé en partenariat avec la Société La Fontaine et l’Université de Reims-Champagne-Ardenne. La totalité des membres de l’équipe fondatrice y étaient présents, en tant que contributeurs ou qu’auditeurs. Les actes de ces deux journées de travaux ont été publiés dans les livraisons nos 24 (2013) et 25 (2014) de la revue Le Fablier (ISSN 0996-6560).
1.2. Au cours de l’année 2013 se sont tenues en juin et en novembre deux réunions plénières de l’équipe du projet Fabula numerica qui ont permis de définir les grandes orientations des recherches et d’esquisser les premières perspectives de travail.
1.3. L’année universitaire 2014-2015 a vu la naissance du séminaire de recherche de l’équipe Fabula numerica, intitulé « Itinérances de la fable : transmissions, transferts et transactions ». Destiné à être reconduit chaque année jusqu’en 2019, ce séminaire se réunit chaque premier mercredi du mois, de novembre à mai. On trouvera en annexe à ce rapport le programme du séminaire 2014-2015 et les comptes rendus détaillés des séances déjà tenues.
1.4. Il est prévu d’organiser à l’automne 2015 un workshop de deux ou trois journées sous forme de « hackathon » qui permettra de réfléchir à la modélisation informatique des premiers résultats du projet Fabula numerica. On y invitera, outre les membres de l’équipe, des informaticiens et des spécialistes de la nouvelle vague de la « digital curation » et de la valorisation en ligne de documents anciens, à valeur patrimoniale, qui travailleront ensemble à la réalisation d’un prototype informatique.
1.5. Enfin, l’équipe organisera en 2017-2018 un colloque international de trois ou quatre jours consacré à l’étude de la tradition européenne de la fable ésopique et dans lequel interviendront l’ensemble des membres du projet, ainsi qu’un certain nombre d’intervenants extérieurs. Ce colloque permettra de faire le bilan des travaux accomplis et de dessiner de nouvelles perspectives de recherche.
2. Autres manifestations publiques
2012
- 13 janvier. Patrick Dandrey, « Puérilité des Fables », Université de Bordeaux-Michel de Montaigne, conférence à l’invitation du Pr. Charles Mazouer.
- 18 janvier. Patrick Dandrey, « Le talent qu’il avait de conter. L’art de la narration dans les Fables de La Fontaine ». Journée d’étude organisée par le Pr. Fanny Népote. Université de Toulouse-Le Mirail. 13h30-16h
- 25 janvier. Patrick Dandrey, « La voix d’un texte. La Fontaine ». Cycle de lectures commentées de l’Ecole normale supérieure, Théâtre de l’ENS, 45 rue d’Ulm. Avec Denis Podalydès, sociétaire de la Comédie Française.
- 8 février. Patrick Dandrey, « Le (nouveau) pouvoir des fables selon La Fontaine. Une poétique de la morale ». Séminaire Littérature et morale à l’âge classique. Organisé par Jean-Charles Darmon (2011-2012. Éthique des genres et pensée morale : les pouvoirs de la Fable. Ecole Normale Supérieure (Ulm), 16h-18h.
- 07 mars 2012. École Normale Supérieure (Paris), cycle « Littérature et morale à l’âge classique » (session 2011-2012 : « Éthique des genres et pensée morale : les pouvoirs de la Fable ») organisé par le C.R.R.L.P.M. (Jean-Charles Darmon). Conférence d’Antoine Biscéré : : « Les enjeux moraux de la plasticité d’un genre : transmission et réception de la fable ésopique à l’époque moderne ».
- 23 février. France-Culture. « Culturesmonde » (Florian Delorme). L’animal en politique. Intervention de Patrick Dandrey.
- 19 mai. « La nuit des musées » au Musée Jean de La Fontaine. Conférence de Patrick Dandrey : « Un extravagant au temps de La Fontaine : Lauzun, le limaçon de la fable ». Hôtel de ville de Château-Thierry, Aisne, 18h.
- 15 octobre 2012. Université du Maine (Le Mans), cycle « Le portrait : l’humain, l’animal » organisé par le Labo.3L.A.M. (Fernando Copello et Sandra Contamina). Conférence d’Antoine Biscéré : « L’effigie ésopique à la croisée du texte et de l’image dans la Vie d’Ésope figurée du recueil de Jean Ballesdens (1645) ».
- 20 novembre. « La mémoire vive de l'Occident ». Cycle de conférences « Amphi 21 » (Sciences Po Paris). Conférence de Patrick Dandrey : « D’Ésope à La Fontaine : la (longue) mémoire des fables ».
2013
- Janvier-novembre 2013 – Participation d’Antoine Biscéré au commissariat scientifique de l’exposition « “La Cigale & la Fourmi”. Image(s) de Jean de La Fontaine & Jean-Pierre Collinet » (Dijon, S.C.D. de l’Université de Bourgogne, Bibliothèque Droit-Lettres, 01 oct.-16 nov. 2013), organisée par Philippe Rocher à l’occasion de l’acquisition du legs de J.-P. Collinet (1930-2011), en partenariat avec le Musée Jean de La Fontaine (Château-Thierry).
- 11 octobre 2013. Université du Maine (Le Mans), journée d’étude : « L’homme et l’animal dans leurs représentations (livresques, théâtrales, picturales…) : figures et symboles entre l’Antiquité et les temps modernes », organisée par le Labo.3L.A.M. (Fernando Copello et Sandra Contamina). Communication d’Antoine Biscéré : « L’anthropomorphisme dans l’illustration gravée de la fable animalière (1461-1668) ».
2014
- 4 janvier. France-Culture. « Une vie, une œuvre », par Virginie Bloch-Lainé. Réalisation: Gilles Davidas. « Jean de La Fontaine, diversité, c’est ma devise ». Interventions de Antoine Biscéré, Céline Bohnert, Patrick Dandrey.
- 08 avril 2014. Université Paris-Sorbonne (Paris iv), cycle : « Mémoire, souvenir, oubli (xvie-xviiie siècles) » organisé par Patrick Dandrey. Conférence d’Antoine Biscéré : « Mais où sont les fables d’antan ? Les caprices de la mémoire dans la transmission néolatine de l’héritage ésopique ».
- 28 avril. Domaine national de Versailles, CRSV. Dans le cadre des séminaires La Sorbonne à Versailles. Conférence de Patrick Dandrey : « La Fontaine, Le Nôtre et l’art des jardins »
- 8 mai. Milan, Universita degli studi di Milano, Département et doctorat de Langues et littératures étrangères (A.Preda et J. Morgante). Conférence de Patrick Dandrey : « Variations sur la giocosità à la française : Molière et La Fontaine ou l’esthétique du (sou)rire » (16h30).
- 24 mai 2014. Paris, Université Paris-Sorbonne. Journée d’étude « Les figures de la fiction : rhétorique et textes littéraires en France à l’âge baroque » organisée par Suzanne Duval et Adrienne Petit. Communication de Tiphaine Rolland : « La poétique du voile dans le conte lafontainien : dissémination et renouvellement des figures de cryptage »
- 04 juin 2014. Workshop du Labex Obvil (Université Paris-Sorbonne/Université Pierre-et-Marie Curie, 3-4 juin 2014). Intervention d’Antoine Biscéré : « Le projet Fabulæ numericæ : premier bilan et perspectives ».
- 10 juillet 2014. Padoue, Université d’été organisée par le CRIMEL de l’Université de Reims Champagne-Ardenne, le Département des Études Linguistiques et Littéraires de l’Università degli Studi di Padova et le Gruppo di Studio sul Cinquecento Francese. Communication de Tiphaine Rolland : « Transmission et invention dans les marges : la généalogie facétieuse des “Rémois” de La Fontaine ».
- 18 octobre 2014. London (Canada, Ontario), University of Western Ontario. 33rd Annual Conference of the Society for Interdisciplinary French Seventeenth Century Studies (dir. Jean Leclerc), session « Disparitions et fins » (dir. Charlotte Trinquet du Lys). Communication d’Antoine Biscéré : « Le crépuscule d’une idole : la déchéance du mythe ésopique au xviie siècle ».
- 14 novembre. Paris. Bibliothèque nationale de France. Dans le cadre des »Matinées du patrimoine», cycle de conférences organisé par le Centre national de littérature pour la jeunesse, à la Bibliothèque nationale de France (Département Littérature et Art). Conférence de Patrick Dandrey « La “puérilité” des Fables de La Fontaine : une féconde ambiguïté » Site Tolbiac 9h30-12h30.
- 13 décembre 2014. Paris, Université Paris-Sorbonne, Maison de la Recherche, séminaire de l’équipe « Facéties » du Labex Obvil. Intervention de Tiphaine Rolland : « Circulation, mutations, échanges génériques : fable et facétie ».
- 17 décembre 2014. Stiftung Lyrik-Kabinett (Munich, Allemagne) : « Æsopus illustratus. Bilderzyklen zum Äsop-Roman in der Frühen Neuzeit (1476-1687) ». Conférence d’Antoine Biscéré au séminaire mensuel de la Petronian Society Munich Section, à l’invitation de Niklas Holzberg (Ludwig-Maximilians Universität München).