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Questionnaire du Labex Obvil sur les humanités numériques. Premier bilan

01 Juillet 2019

Questionnaire du Labex Obvil sur les humanités numériques. Premier bilan

 

 

Le questionnaire du Labex Obvil sur les attentes des chercheurs en Sciences Humaines et Sociales concernant le domaine des humanités numériques a reçu 219 réponses de chercheurs pouvant se regrouper dans 25 disciplines : arabe classique, archéologie, archives du spectacle, arts, cinéma, édition de textes, épigraphie, études italiennes, études slaves, géographie, géomatique, grec ancien, histoire, histoire de l'art, informatique et SHS, langue et littérature allemande, langue et littérature anglaise, langue et littérature espagnole, langue et littérature françaises, langue et littérature italienne, musicologie, philosophie, sciences de l'éducation, sciences de l'information et de la communication, sociologie.

On peut imaginer que la plupart des chercheurs qui ont répondu à ce questionnaire connaissaient le Labex Obvil et/ou n'avaient pas d'a priori négatif sur les humanités numériques en général : un tiers d'entre eux sont même des spécialistes du domaine (question 2). Cependant, l'intérêt des chercheurs pour les humanités numériques n'est pas obligatoirement lié à une implication dans un projet ou une structure (question 1). Cet intérêt s'exprime plus massivement dans l'accueil favorable réservé aux travaux réalisés dans le domaine (question 3) et dans la conviction qu'il est important de se former (question 4).

Concernant les attentes des chercheurs en SHS, les réponses au questionnaire montrent que les humanités numériques sont d'abord perçues comme un outil de patrimonialisation (édition, indexation, conservation) (question 5). Cet usage est conforme à la dynamique internationale née dans les années 2000, qui s'est intensifiée à l'échelle nationale à l'initiative de la BnF, autour de 2007 (voir sur les questions soulevées par la patrimonialisation par le numérique nos entretiens avec Bruno Bachimont, Emmanuelle Bermès et Dominique Guillaud et Frédérique Andry-Cazin pour l'institut OPUS de Sorbonne Université).

La fouille de textes est considérée, elle aussi, comme une pratique essentielle (question 5) : la structuration des données et des métadonnées de la recherche, qu'elles soient massives ou qu'elles portent sur un corpus précis, représente aux yeux des chercheurs une mission importante d'un laboratoire spécialisé comme l'Obvil (question 6). Les attentes portent également sur la lisibilité des résultats et les options de visualisation (question 6). La possibilité d'interroger plusieurs supports (texte, image, vidéo, son) au cours d'une recherche est également plébiscitée (question 9). D'autres usages des humanités numériques ont été mentionnés (question 5, "Autre") : analyse de réseaux, analyse quantitative, diffusion de la recherche, éducation, épistémologie, modélisation, partage de données, traitement de l’image.

Enfin, la question des ontologies et celle de l'automatisation de pratiques comme l'annotation, la traduction et l'alignement de textes, qui sont encore relativement nouvelles, suscitent des réticences (question 6 et 7) (voir sur la question de notre rapport à l'algorithme l'entretien avec Jacques-Athanase Gilbert).

On peut lire, à titre de comparaison, l'enquête institutionnelle de Marie-Laure Massot (CAPHÉS) et Agnès Tricoche (labex TransferS) pour DIGIT_NUM (PSL) sur les acteurs et les activités en humanités numériques de l’ENS-Ulm, réalisée en 2018. Signalons également le questionnaire sur la fouille de textes du projet VisaTM de l'Inist.

1. Êtes-vous actuellement associé à un projet d’humanités numériques ?

2. Vous vous définissez comme

3. Utilisez-vous, dans vos recherches, des travaux réalisés dans le champ des humanités numériques ?

4. Vous former régulièrement aux humanités numériques vous paraît

5. À quoi destinez-vous les humanités numériques ? (plusieurs réponses possibles)

6. De quelles sortes d’outils aimeriez-vous disposer en priorité ?  (plusieurs réponses possibles)

7. Comment définissez-vous votre rapport à l'outil numérique et notamment à l’automatisation de certaines étapes de la recherche ?

8. Seriez-vous prêt à interroger des bases de données plurilingues (et à déléguer à l’outil numérique une partie du travail de traduction et de rapprochement des segments) ?

9. Interroger simultanément plusieurs supports dans une recherche (texte, image, vidéo, son) vous paraît :

Enquête réalisée par Romain Jalabert.